Sonnet [III]
extrait 2
J'aime, de la poésie, la spontanéité de la prose et
l'image voilée,
Dépourvue d'une lune pour l'éloquence :
Ainsi lorsque tu t'avances pieds nus, la rime abandonne
L'étreinte des mots et la cadence se brise au plus fort
de l'essai.
Un peu de nuit auprès de toi suffit pour que je sorte
de ma Babylone
Vers mon essence – ma fin. Point de jardin en moi
Et tu es toute, toi. Et, de toi, déborde le moi libre
et bon.
/traduction de Elias Sanbar