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Critiques de Maïca Sanconie (5)
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Le bord du ciel

En 1942, Jankiel, juif qui se cache, et pianiste, est réfugié dans la ferme de ses beaux-parents avec sa femme Louise. Une petite fille va naître: Lucie. Et c'est le récit de cet homme déraciné, obligé de vivre sous une fausse identité et d'une sensibilité extrême à la musique ( il dispose d'un piano), à l'autre ( les personnages qui l'entourent sont observés, finement! et à la paternité qu'il vit avec humilité, timidité devant cette petite fille qui s'attache lentement à lui. Un très beau roman.



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Amor

13 nouvelles d'émotion et de poésie complexe par la magie de la syntaxe et du point de vue.



Publié en 2002 chez Quidam, ce recueil de treize nouvelles était la toute première œuvre de Maïca Sanconie, et témoignait d'emblée d'une étonnante maîtrise du jeu subtil entre l'écriture d'une voix, soigneusement choisie en chaque occasion, et le point de vue narratif correspondant, qu'il se dévoile d'emblée, ou au contraire, peu à peu et insidieusement.



Ce brio est particulièrement manifeste lorsqu'il s'agit de voir un monde à travers le regard d'un enfant, et en plusieurs cas ("Les sacs" - ou le pouvoir radical de l'imagination enfantine qui ne connaît pas le pardon -, "La vie d'Emilio") , Maïca Sanconie évoque le tourbillon du "Ce que savait Maisie" d'Henry James, ou, sans pourtant user d'éléments proprement fantastiques, les déroutants jeunes protagonistes que savent si bien mettre en scène une Lisa Tuttle ou une Mélanie Fazi.



Regards de femmes amoureuses jouant avec la déception qui se profile, regards de jeunes adultes sur leurs parents vieillissants, regards rêveurs et comme perpétuellement étonnés d'êtres qui acceptent la surprise d'une vie,... Une mention toute particulière pour deux nouvelles saisissantes : "La marche d'Igor", dans laquelle l'auteur invente une syntaxe et plie sa phrase au rythme d'un marcheur aux allures gionesques, et "La dame de pique", dans laquelle une histoire apparemment simple de faute et de filiation prend un relief tragique et fantastique presque uniquement grâce à la machiavélique succession d'angles obliques et incertains adoptés en changeant le narrateur au moment ad hoc, en 20 pages.



Un beau recueil qui donne nettement envie d'en lire davantage.
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Zo

Sous le signe subtil de Jean Giono, une exceptionnelle rencontre poétique à distance entre deux artistes qui rêvent la même montagne, le même soleil et la même eau vive.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/07/05/note-de-lecture-zo-maica-sanconie/



Traductrice, mariée à un danseur de haut vol, Laura accompagne son époux au fil des tournées et des résidences artistiques. Dans l’Oregon de Portland, elle épie le moindre signe en ouest pour nourrir sa quête de beauté et de sens, alors que la superficialité bon enfant des rapports humains ordinaires accroît sa songerie et la forme étrange et discrète de nostalgie qu’elle éprouve sans le savoir vraiment pour les paysages et les terres de quelques arpents des Alpes de Haute-Provence.



Sculpteur renommé, concepteur d’installations artistiques de toutes tailles et de séries d’objets riches en beauté directe et en sens caché, Virgile, ayant justement installé son atelier au pied de la montagne de Lure, observe minutieusement les détails de la nature et des rares humains qui l’entourent, tout en préparant ses prochaines expositions, et notamment celle prévue prochainement au Japon. Certains de ses songes discrets sont insondables.



Deux êtres rêveurs et minutieux dans leurs songes, deux êtres que séparent des milliers de kilomètres et que rien ne semble relier, si ce n’est curieusement ces attracteurs étranges que sont pour tous deux la montagne de Lure et le village des Salles-sur-Verdon, englouti par les eaux du lac de retenue de Sainte-Croix en 1974, sous le plus grand mépris, habituel à l’époque, d’EDF et de la Société du Canal de Provence, les deux bénéficiaires de l’opération. Deux êtres que le hasard – mais peut-être aussi la nécessité – va faire se croiser au Japon, où la compagnie de danse du mari de Laura débute une ample résidence, et où Virgile expose ses dernières trouvailles. Deux êtres qui saisiront peut-être mieux ainsi le mystère qui les environne.



Autour des mystères croisés de l’humain et de la famille, de la nature, de l’art, et de l’amour, Maïca Sanconie (dont nous avions tant apprécié il y a quelques années les nouvelles de « Amor ») nous offre avec ce « Zō », publié chez Quidam en mars 2022, une extraordinaire pensée poétique naissant du dialogue à distance, comme muet et pourtant si plein, de deux esprits marqués presque à leur insu par la terre âpre, par le soleil trompeur et par l’eau vive.



« L’eau vive », c’est celle de Jean Giono, bien sûr, dont la présence subtile, relayée lorsque nécessaire par ses propres fétiches, Homère et Melville, irrigue chaque paysage évoqué, chaque source mystérieuse, chaque arpent foulé par Olivier Mak-Bouchard, visité lorsque nécessaire par un souffle digne de Saint-John Perse (« Connexion à toute ombre et toute lumière dans la grande continuité du regard » !).



Célébration intense et pourtant si humble de la nature, de la beauté et du songe éveillé parmi les grands déchirements du monde, entre évocation de la danse et continuité de la sculpture, d’une pureté travaillée, injectée d’un Orient combattant dans une Provence meurtrie, comme en écho au si beau « Ka Ta » de Céline Minard, tellurique, élémentaire et magnifiquement vivant, « Zō » s’impose comme un rêve de réconciliation, comme un songe de transmission et comme un cercle magique de poésie solaire.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Zo

Dans ce roman à la langue virtuose, esquissant avec maestria paysages visibles et intérieurs, Maica Sanconie livre un hommage habile et délicat à Jean Giono. [...]

L’autrice excelle dans ses esquisses que ce soit dans ses descriptions précises, lumineuses et délicates comme dans l’élaboration d’images aussi fortes que poétiques. Ceci sans pour autant transiger que cela soit en matière de style, résolument contemporain, que sur le fond même de ce projet qui aura demandé à l’écrivaine un long temps de maturation afin de créer son propre univers tout en marchant subtilement sur les traces de Giono dont de multiples citations viennent jalonner le fil conducteur comme pour rappeler à nous son fantôme. Les paysages visibles et intérieurs se succèdent habillement et il va sans dire qu’ils participent au charme de cette lecture.  





Retrouvez notre chronique dans son intégralité sur Pro/p(r)ose Magazine votre bimestriel littéraire et culturel en ligne :



https://proprosemagazine.wordpress.com/2022/03/27/zo-maica-sanconie/
Lien : https://proprosemagazine.wor..
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