Les bouffons pouvaient dire en face à Sa Majesté, pourvu que cela fût enrobé de drôlerie, des vérités qu'il aurait fort mal reçues d'un courtisan ordinaire, et que ce courtisan n'aurait d'ailleurs jamais osé dire. Les courtisans les redoutaient d'autant plus qu'ils étaient souvent pris pour cibles par ces bouffons, qui avaient l'art d'étaler leurs ridicules sous les yeux du roi, et en leur présence, afin de les divertir.