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Critiques de Mamenosuke Fujimaru (20)
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Alice au royaume de Trèfle, tome 6

Etoiles Notabénistes : *****



Clover No Kuni No Alice - Cheschaneko To Waltz

Traduction : Tony Sanchez

Adaptation graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355926631



ATTENTION : VOUS NE POURREZ PAS ECHAPPER AUX SPOILERS !



Lentement, mais sûrement, le Cycle de Trèfle touche à sa fin. Beaucoup ne le regretteront pas et se demanderont même si un septième tome était nécessaire. Qu'on aime ou pas la trilogie "Coeur - Trèfle - Joker", et bien que la seconde apporte des renseignements des plus intéressants sur la personnalité de nombre de personnages masculins, il est légitime d'affirmer tout d'abord que le Cycle de Coeur et celui du Joker apparaissent non pas plus cohérents mais certainement moins "funambulesques", et surtout que, en dépit de ses côtés positifs, le Cycle de Trèfle souffre de quelques longueurs, lesquelles tiennent souvent à un manque d'équilibre entre les histoires-bonus (surtout pour les trois derniers tomes) et l'intrigue elle-même.



On peut imputer à ce fait l'emballement qui s'empare des événements dans ce sixième tome. Heureusement, le lecteur n'ignore pas que le Chapelier tient solidement en main les rênes de l'affaire pour laquelle il a utilisé Alice comme appât. Cela rassure en partie bien qu'un événement imprévu soit toujours susceptible de se produire.



En-dehors des habituelles et parfois lassantes hésitations sentimentalo-sexuelles d'Alice - Boris est-il bien fait pour elle et elle pour lui ? Ne risque-t-elle pas, par sa personnalité qu'elle estime "négative", de causer du tort à l'être qu'elle aime (ou croit aimer) plus que tout ? Est-elle prête à s'engager pour de bon ? Et lui, n'est-il pas finalement un peu trop "coureur" comme le sont tous les chats ? "Chassez le Naturel, il revient au galop," n'est-il pas vrai ? - c'est sur le pivot du Complot monté contre le Chapelier et sa Famille que tourne pratiquement toute l'action. Directement ou indirectement.



Dans le restaurant où elle travaille, Alice a en effet sympathisé avec un Sans-Visage qui ne cherche pas, d'ailleurs, à la courtiser mais qui lui parle souvent du manoir où elle vit, en insistant, au travers de l'admiration qu'il assure éprouver pour son courage, sur les dangers qu'il y a à habiter la Chapellerie. Ce Sans-Visage, au complet bien reconnaissable et qui se fond parfaitement dans la foule des petits employés, finit ici par retenir l'attention d'abord jalouse du Chat du Chester. Mais lorsque ce dernier se rend compte qu'il ne peut déceler sur l'inconnu que la seule odeur du plat qu'il vient de prendre au restaurant, les questions qu'il se pose changent de registre - et le registre en question ne s'améliore pas ...



Pourquoi ? Ah, ah ! Vous aimeriez bien le savoir ? Eh ! bien, il vous faudra attendre encore un peu, le temps que Boris se rappelle un détail primordial sur son métier que Pierce lui a confié quelque temps plus tôt ...



Pressée par pratiquement tout le monde à l'exception de ses hôtes, l'héroïne se décide enfin à annoncer son départ au Chapelier. Non qu'elle songe à s'installer directement chez Boris - encore sa valse-hésitation bien nunuche - mais elle prend une chambre au-dessus du restaurant où elle est employée. Ce qu'elle ne saisit pas du tout - mais dont, par contre, tous les membres de son entourage sont au courant - c'est que, de toutes façons, il est trop tard. Où qu'elle soit désormais, les relations pour le moins privilégiées qu'elle conserve avec Blood Dupré - songez qu'elle, une simple étrangère, a le droit d'entrer quand elle le veut dans le bureau du tout-puissant baron de la Mafia de Wonderland, ce qui démontre quel degré de confiance il lui porte - demeurent pour les Comploteurs un appât des plus alléchants. Assurément, cette étrangère n'est pas comme les autres. Sous ses airs naïfs, ne travaillerait-elle pas par exemple dans la même spécialité que le Chapelier ? Qui sait même, elle pourrait fort bien être son associée ou, à tout le moins, une complice pour lui aussi importante que le Lièvre de Mars ...



Le gang des Sans-Visages ne réussissant pas à renoncer à fantasmer sur les avantages que la capture d'Alice serait susceptible de lui rapporter, ceci même après son départ de la Chapellerie, ses amis de Wonderland, Ace le Désinvolte y compris, la surveillent de très, voire d'extrêmement près. Elliott suit Boris, lequel est suivi par Ace, qui, à son tour, est suivi par Nightmare, avant que le Chapelier en personne ne s'interpose ... et ainsi de suite ... Jusqu'à Vivaldi qui, bien que retirée dans sa chambre parmi ses peluches adorées, s'apprête, elle aussi, à avancer ses pions dans la Guerre des Territoires qui s'annonce, guerre jusqu'ici sans précédent car les Sans-Visages ne se sont jamais révoltés à ce point.



Sinon, côté sommeil, le Démon des Cauchemars a beau faire pour le mieux, la silhouette de Lorina, traînant et chuchotant ses reproches contre sa jeune soeur, continue à errer dans les songes d'Alice. Cela amène la jeune fille à un tel stade d'anxiété et d'incompréhension que, malgré les dangers encourus, elle décide de "répondre à l'Appel des Portes" (Ace dixit) et de se rendre seule, et sans prévenir personne, dans la fameuse Forêt où, rappelons-le pour ceux qu'attendriraient encore sa candeur et sa sagesse apparentes, elle a déjà failli être victime d'un glissement de terrain dont seule la souplesse du Chat du Chester est parvenue à la sauver. C'est là que, au beau milieu d'une conversation amicale avec Pierce Villiers, qu'elle a surpris en train de "nettoyer" proprement l'une des victimes de la Chapelier Family, elle est assaillie par un Ace survolté, fort occupé "à jouer à chat avec un ours" (on ne peut pas l'inventer : il est assez fou pour ça ) qui l'entraîne avec lui dans ce qu'elle prend pour un nouveau tremblement de terre mais qui n'est en fait que l'apparition, au beau milieu de toute la verdure de Trèfle, d'une baleine en pleine traversée - très carrollien, d'ailleurs, cet épisode. Ace ne trouve évidemment rien de mieux à faire que d'atterrir sur le dos du malheureux mammifère, serrant contre lui une Alice à qui il confesse enfin, avec l'air de ne pas y toucher, qu'il l'aime, lui aussi. Si, à ses moments perdus, Nightmare estime que l'Horloger se montre très maladroit dans ses déclarations elliptiques à Alice, la palme de l'absurdité absolue quant au choix du moment pour déclarer leurs flammes respectives à l'Aimée revient, nul ne le contestera, d'une part à Peter White et, de l'autre, au Chevalier de Coeur, ce dernier dépassant même d'une courte tête le Lapin Blanc.



Autre surprise, qui confirme la fin du Cycle se profilant à l'horizon, Goround fait sa réapparition dans la Forêt, à l'appel de Boris. le Chat du Chester, vaincu par Ace dans l'un de leurs sempiternels duels, désire en effet subir une sorte de "stage de remise à niveau." Or, en matière de combat et sous ses airs inoffensifs, Goround s'avère un excellent instructeur.



S'ouvre alors le deuxième volet de l'Histoire-Bonus dans laquelle, là aussi, les choses s'accélèrent. Alice y est toujours en quête d'un Boris que, l'on ne sait trop pour quelles raisons, elle croit avoir vexé. Fait véritablement marquant : l'impression éprouvée dans le premier volet s'affirme avec de plus en plus de netteté : l'intrigue se joue bel et bien sur plusieurs plans spatio-temporels qui s'entremêlent tout en cohabitant en parallèle. Ainsi, Peter White conserve le rôle du messager porteur de l'invitation faite à Alice pour le bal organisé par la Reine de Coeur. Mais c'est Goround, et non l'Horloger, qui se charge d'être son cavalier (lui aussi la surveille et comme cette histoire-bonus est censée se dérouler avant la "partie" au Royaume de Trèfle et donc hors de tout Complot quelconque, on est en droit de se demander les raisons de pareille vigilance). A certaines planches, le lecteur constate bien que c'est à la même fête que nous évoluons - à ce propos, le gros plan sur Ace et Julius, vidant des verres près du buffet, est on ne peut plus révélateur. Elle se termine d'ailleurs de la même façon : Alice, ravie de sa soirée passée à danser avec Boris, s'écroule, sur son lit. Presque aussitôt, surgit Nightmare qui lui fait miroiter la fameuse fiole tout en lui rappelant que, bientôt, la partie s'achèvera et qu'elle aura à faire un choix ...



... La seule différence, c'est que, maintenant, le lecteur a compris que ce choix n'implique pas le retour automatique d'Alice dans son monde : rien qu'une simple redistribution des cartes autour d'elle et le jeu sera relancé, telle l'infernale roulette d'un casino ... ;o)
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Alice au royaume de Trèfle, tome 3

Je crois bien que pour moi, la série s'essouffle un peu... J'étais beaucoup plus enthousiaste en lisant Alice au Royaume de Cœur. Les graphismes ont eu plus de mal à passer dans ce tome, je regrette fortement l'ancien dessinateur.



Au niveau de l'histoire, ben ça n'avance pas tellement... On voit la relation d'Alice et de Boris qui évolue, comme dans les tomes précédents. Mais à part ça... On ne découvre toujours pas le royaume de Trèfle dans son intégralité, on voit surtout les assemblées, l'auberge, ... Seule nouveauté : on découvre la tanière du Loir et la chambre de Boris. On est loin des terres comme le Parc d'Attraction, la Tour de l'Horloge, etc. qu'il y avait dans le Royaume de Cœur... J'aimerais bien qu'on se concentre plus sur l'étrangeté de la série (parce que c'est ce qui m'a avant tout séduite), que sur la romance :/

Mais, le gros point positif (ben oui, je l'aime bien cette série, il n'y a pas que du négatif !), c'est que quelques personnages secondaires ont un plus grand rôle dans ce tome, notamment mes préférés : Peter qui apparaît bien mystérieux (et classe !), Ace que l'on n'arrive toujours pas à percevoir, et enfin ce bon vieux Nightmare qui semble avoir deux personnalités. Heureusement qu'ils sont là, quand même ! J'aimais aussi beaucoup Boris, mais je trouve qu'il devient un peu niais... Je le préférais avant.



Je vais bien entendu continuer ce manga, je me demande bien où l'intrigue va nous mener, parce que là je suis perplexe. Je sais qu'Alice essaie d'oublier sa vie d'avant, mais à part ça, je ne vois pas quelles sont ses motivations.
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Alice au royaume de Joker, tome 6

Etoiles Norabénistes : ******



Joker No Kuni No Alice - Circus To Usotsuki Game

Traduction : Géraldine Oudin

Adaptation Graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355928826



ATTENTION ! PAS DE CHUTES DE NEIGE PREVUES POUR CETTE FICHE MAIS UNE VERITABLE ATTAQUE DE SPOILERS. MA VOYANTE EST PLUS QUE FORMELLE. EN REVANCHE, POUR LA NEIGE DE L'ENDROIT D'OU JE VOUS ENVOIE CETTE FICHE, ELLE NE VOIT VRAIMENT RIEN ...







Il suffit souvent que les femmes s'y mettent pour faire progresser une affaire pour le moins compliquée, surtout si celle-ci a été compliquée presque à plaisir par les désirs masculins. Ce tome VI d'"Alice au Royaume de Joker" en est l'exemple quasi parfait et permet de faire avancer l'action, de façon à vrai dire surprenante, par l'intermédiaire de Vivaldi, la Reine de Cœur, non sans que celle-ci soit allée au passage tirer l'oreille de son petit frère, le Chapelier.



Comme nous l'avions vu au tome précédent, Alice s'était enfin résolue à avouer ses sentiments à Blood. Celui-ci en était resté coi. (Plus précisément, il avait pensé : "Oh là là !" tandis que, en parallèle, ayant lâché son aveu, Alice se disait elle-même : "Oh là là !" ) De plus, la jeune fille estimait de son côté que, tant que lui-même ne confessait pas qu'il éprouvait envers elle un sentiment autre que physique, elle n'irait pas plus loin. Nous l'avions quittée au moment où, toujours impulsive et plus ou moins inconsciente du mal qu'elle s'apprêtait à faire, elle allait annoncer la nouvelle au Lapin Blanc, nouvelle, qui, on s'en doute et bien qu'il s'y attendît plus ou moins, avait plutôt secoué Peter White.



Ce qui explique en partie la violence, tout-à-fait exceptionnelle chez cet être qui aime Alice plus qu'il ne s'aime lui-même, avec laquelle il réagit, frôlant même, sous sa forme évidemment humaine, le viol pur et simple. Qui pourrait d'ailleurs s'accomplir dès les premières pages de ce tome VI si Peter, ne retrouvant la raison et usant de son intelligence habituelle, ne choisissait le meilleur moyen pour renvoyer Alice saine et sauve droit dans les bras du Chapelier : faire mine de la frapper, la menacer carrément de "ne pas lui donner sa bénédiction" ... et la laisser s'échapper sans tenter de la rattraper. Notre héroïne ne mettra pas d'ailleurs longtemps à comprendre la tactique utilisée par le Lapin Blanc qui, après tout, n'a pas été nommé Premier ministre sans raison.



Un gros, un énorme problème reste néanmoins sur les bras d'Alice : comment annoncer à Vivaldi qu'elle veut quitter le Château de Cœur ? (D'autant que, dans les premières pages en couleur de l'ouvrage, l'auteur fait une allusion très nette à la possibilité d'un amour lesbien ressenti par la Reine envers la jeune fille.) Signalons aussi que, dans cette version de l'histoire, qui est tout de même la troisième, Alice ignore encore que Vivaldi et Blood sont frère et sœur et ont l'habitude de se retrouver en tant que tels dans la fameuse Roseraie, jardin secret du Chapelier, que celui-ci a rendu invisible pour tout autre que certains initiés. Ce qui l'amène parfois, dans son ignorance, à suspecter Blood de jouer avec ses sentiments et de la tromper avec une autre femme.



Il n'en est rien, bien sûr, puisque cette femme, c'est Vivaldi. Ajoutons, pour finir, que, sortis de la Roseraie, l'un et l'autre redeviennent ennemis et sont capables de se battre sauvagement pour la possession de tel ou tel territoire.



Autre rôle ô combien intéressant de cette Roseraie : c'est là que Vivaldi - sans que le lecteur le sache - va convaincre son frère de monter, envers Alice, un complot il est vrai dangereux mais qui forcera la jeune fille à choisir sa voie sans possibilité pour elle de revenir en arrière. Si le moyen est périlleux, il devrait toutefois lui permettre d'échapper à la fois aux Jokers et au Bourreau. En tous cas, jusqu'à la prochaine Saison d'Avril ...



Il faut dire que, bien qu'ayant clamé au Lapin Blanc, jusqu'à la provocation pure et simple, qu'elle aimait pour de bon Blood Dupré, des irrésolutions, ou plutôt des spectres d'irrésolutions, flottent encore tout au fond du petit cœur d'Alice. Ainsi, ayant croisé dans la Forêt aux flèches et aux portes un Ace "en voyage" - lisez égaré - elle lui fait part, à lui aussi, de ses intentions toutes neuves et cette fois-ci bien déterminées envers le Chapelier. Le résultat est pour le moins inattendu : la voilà transportée une nouvelle fois dans la prison des Jokers.



C'est là que le Joker-Directeur de Cirque lui annonce ironiquement qu'Ace n'est autre que le Bourreau. Révélation qui ne déstabilise pas pour un sou la jeune fille. Le changement d'uniforme du Chevalier de Cœur, désormais habillé lui aussi d'une vareuse semblable à celle du Joker-Gardien mais un peu plus sobre, ne l'étonne absolument pas et, comme elle le fait remarquer, non sans quelque aigreur, aux deux hommes : "Je ne suis pas idiote ..." - ce que, d'ailleurs, aucun des deux ne se permet de contester.



Si Alice vient d'échouer une fois encore dans l'éternelle et atypique prison des Jokers, et si Ace lui apparaît dans l'uniforme qu'il arbore dans son rôle de Bourreau, la jeune fille n'en a pas moins conscience de douter encore - à la fois de ses torts envers sa sœur aîné et de ses sentiments envers le Chapelier. Quant à Ace, son changement d'uniforme ne l'a pas placé non plus à l'abri de ses errances personnelles. Tout bourreau officiel qu'il soit à Wonderland, il reste lui aussi dans le doute : doit-il se décider (enfin !!!) à exécuter le Chapelier et le Lièvre de Mars, lesquels sont, tous deux, tombés depuis déjà un temps considérable "sous sa juridiction" ? Et puis, lequel exécuter en premier ? Blood, qui fut la "clef" de l'évasion, ou Eliott, qui accepta la liberté proposée ? Un seul coupable suffirait peut-être ? Mais, s'il les exécute tous les deux, doit-il faire souffrir l'un plus que l'autre ? Et si oui, lequel ? ...



Je vous laisse imaginer la tête du Joker-Directeur de Cirque en entendant de tels ratiocinages dans la bouche du Bourreau ... Ce qui est tolérable chez un Ace toujours un peu dans les nuages devient carrément insupportable chez le Bourreau officiel de Wonderland !



Pour se remettre les idées à l'endroit, du moins peut-on le supposer, le Joker s'en va donc appuyer un pistolet sur la tempe de la Lorina-Fantasme, toujours enfermée dans sa cellule, en demandant à Alice si elle a vraiment fait son choix. Ce à quoi l'interpellée lui répond, dans un long cri et avec cette rage dont elle sait faire montre, que oui, elle veut rester avec Blood ! Coup de feu. Mais le lecteur ne voit que des taches de sang sur le sol ... C'est évidemment le moment que choisit le Chapelier pour apparaître. Comme il l'explique, avec son exquise urbanité, à Ace et au Joker, il vient chercher Alice et, au passage, peut-il leur faire remarquer qu'il est vraiment scandaleux de s'acharner comme ils le font sur une jeune fille aussi bien élevée qu'Alice Liddell ?



Deuxième coup de feu et là, on en est certain parce que, même ombrée, on sait qu'il s'agit de sa silhouette, le Joker s'effondre ...



Puis, avec cette brusquerie virevoltante à laquelle nous a depuis longtemps habitués la série, c'est dans la prairie du Cirque, face à un Joker qui, bien qu'ayant endossé le costume du Directeur de Cirque, provisoirement indisponible en raison de blessures à soigner, n'est autre que le Joker-Gardien, que se retrouve Alice. Bien que furieux contre la jeune fille, ce Joker-là, plus bougon mais moins dissimulé que le Directeur de Cirque, et qu'Alice décide - bien que ce ne soit pas vraiment le moment - de baptiser "Joker Noir" en lui expliquant que, entre lui et son compère, elle finit par s'y perdre, lui donne un indice précieux : il lui déclare que, de tous les acteurs, lui et son double sont ceux qui ont le moins de personnalité. "Nous te reflétons, Alice ..." lui dit-il "et tant que tu auras des remords, nous ne disparaîtrons pas." Mais quand il lui propose la partie de black jack traditionnelle, "puisque c'est le jeu", ainsi qu'il le soupire, résigné, elle refuse et lui déclare qu'elle préfère rester en cette saison. En fait, elle veut savoir ce que sont devenus Blood et Ace.



Du reste de ce tome particulièrement agité, il faut retenir la rupture violente entre Vivaldi et Alice. La Reine s'est en effet persuadée que la jeune fille avait comploté sa mort et la condamne à être guillotinée. A partir de là, Alice constate, non sans amertume, que les gens de Wonderland, qu'elle aimait tant et dont elle croyait qu'ils l'aimaient aussi, surtout les acteurs, paraissent se détourner d'elle. Le Chapelier lui-même est présent à l'exécution, tranquillement assis parmi les notables et d'un calme comme toujours olympien. (Il est vrai que, même avec le canon du pistolet du Lapin Blanc sur le front, il est toujours d'un calme jupitérien.)



Alors, tout est-il bien fini pour Alice ? Tout va-t-il s'arrêter là, alors qu'elle a le cou emprisonné dans les branches de l'impressionnante guillotine toute noire et si haute, si haute ? ...



... Non, bien sûr ! Ne me dites pas que vous avez cru un instant que la mangaka avait consacré le septième et dernier tome à la description de ses funérailles ! ;o)
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Alice au royaume de Trèfle, tome 7

Avec ce dernier tome, on conclut bien la série. Mais c'est un peu rapide... On ne sait pas vraiment quelles étaient les motivations des "méchants", et tout s'est enchaîné assez soudainement. Cependant, on ne peut reprocher à ce manga de ne pas avoir de fin.



Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment avec ce manga mais j'aurais tellement aimé qu'il soit de la même veine que Alice au Royaume de Cœur. Celui-ci était bizarre, difficilement compréhensible par moment tout en tenant la route... Là, j'ai juste eu l'impression de lire une histoire bonus avec des personnages plus ou moins différents (surtout Alice !). Mes personnages préférés sont de plus peu présents (surtout Julius, qui n'apparaît que dans les histoires bonus grrr grrr)...



En tout cas, je ne conseillerai ce manga qu'à ceux qui ont lu le précédent, dans le cas contraire, il serait difficile de s'attacher aux différents personnages. Le lecteur est d’emblée considéré comme familier de cet univers, on ne nous présente plus les personnages et le rapport qu'ils entretiennent chacun avec Alice (on le devine facilement cependant) ... Et certaines informations passent sous silence (on ne se douterait pas un seul instant du lien fraternel qui unit Blood et Vivaldi si on n'en avait pas déjà connaissance).
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Alice au royaume de Trèfle, tome 6

A l'image du tome précédent, il n'y avait pas de quoi dramatiser, le suspens du chapitre précédent est vite dissipé (bon en même temps, je m'attendais à un truc du genre, connaissant ce cher Blood).

J'ai bien aimé ce tome-ci, plus que les autres d'ailleurs. On retrouve toutes ces étrangetés, ces bizarreries (une baleine, quoi !) qui font que j'ai aimé le Royaume de Cœur.



J'ai été heureuse de retrouver l'histoire bonus au Royaume de Cœur, qui se trouve être en 3 parties (suite dans le dernier tome). Il faut dire que je suis beaucoup plus attachée à ce premier manga, dans lequel Alice me parait plus humaine (malheureusement, elle est un peu trop niaise à mon goût dans ce manga ci)... J'aime surtout retrouver le Boris insouciant, en voilà un qui n'a pas trop changé entre les deux royaumes !
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Alice au royaume de Joker, tome 2

Etoiles Norabénistes : ******



Joker No Kuni No Alice - Circus To Usotsuki Game

Traduction : Géraldine Oudin

Adaptation Graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355927386



QUESTION SAISON DES SPOILERS, MA VOYANTE VOIT LES CHOSES S'AGGRAVER : VOUS ÊTES PREVENUS !



Venez, venez, mes chers Amis et entrez dans le Royaume de Joker ! Ah ! Certes, vous vous y amuserez bien ! Peut-être pas de la manière dont vous l'imaginiez mais ... vous vous amuserez, promis et n'est-ce pas cela, au fond, l'essentiel ? De toutes façons, eh ! eh ! on n'y peut déjà plus rien - ni vous, ni moi.



Voyez, oui, voyez, car c'est un signe, c'est même LE signe par excellence, comme, en ce Royaume de Cœur (ou de Trèfle), qui ne connaissait pas les saisons, celles-ci sont désormais bien marquées : l'hiver, monotone et aride mais si gonflé de vie sous la neige, pour la Tour de l'Horloger, territoire neutre ; le printemps, pour le Château de Cœur sur lequel règne, avec toujours autant de caprices, la si belle Vivaldi ; l'été, saison royale pour le Parc d'Attractions mené par Goround et où maraude et flâne Boris, le Chat du Cheshire ; et l'automne, saison mélancolique mais qui peut être si douce, étendant avec noblesse ses ailes protectrices sur le Manoir du Chapelier.



Et au Cirque de Joker, demandez-vous ? Quelle saison est-ce ? Ma foi, une saison un peu neutre : il ne pleut pas, il ne vente pas beaucoup, disons qu'il fait beau, un temps raisonnable, idéal pour les artistes, aussi bien quand ils s'entraînent que lorsqu'ils jouent sous le vaste chapiteau, que pour leur Directeur bien-aimé, Joker, dont les traits fins, les cheveux en bataille et l'air souriant évoquent dès l'abord, on ne sait trop pourquoi, le visage du Chevalier de Cœur ...



Et le temps qu'il fait chez le Deuxième Joker ? ... Chut ! Voyons ! L'heure n'a pas encore sonné de parler de ce jumeau parfait, mais nettement plus bougon, de Joker. Revenons plutôt à Alice, notre chère petite Alice Liddell qui, n'écoutant comme toujours que ce que lui soufflent son courage et sa volonté de n'en faire qu'à sa tête, en particulier lorsqu'une autorité masculine lui a soigneusement recommandé d'agir tout autrement, s'en était allée, vous vous le rappelez peut-être, précisément au Cirque, ceci parce qu'il lui fallait à tout prix changer de territoire et que Goround lui avait expliqué que, une fois les saisons stabilisées (ce qu'elles sont désormais jusqu'au départ de Joker et de sa troupe, ce qui entraînera ainsi la fin de la Saison d'Avril), il devenait impossible d'aller d'un lieu à un autre sans faire une partie de cartes avec le Directeur du Cirque. Rien de bien méchant mais enfin ...



Rien de bien méchant chez Joker ? Voilà qui amène des sourires plus que sarcastiques sur les visages du Chapelier et du Lièvre de Mars, arrivés juste à temps derrière la petite innocente pour l'empêcher d'attaquer sans plus de façons sa première partie avec Joker. C'est d'ailleurs, avec l'autorisation d'Alice et sans que Joker s'y oppose, le Chapelier qui joue pour la jeune fille - et gagne, bien entendu - permettant ainsi à sa protégée (après une énième dispute avec elle, dispute qui, à ses débuts - voyons cela comme une trace d'humanité en cet inquiétant personnage - étonne considérablement Joker tout comme ce genre d'incidents entre Alice et Blood Dupré ahurit en général n'importe qui y assistant pour la première fois à Wonderland) de regagner le Château de Cœur où elle doit reprendre son service et où - en principe - eux-mêmes ont une réunion de négociations avec le Premier ministre de Vivaldi, j'ai nommé Peter White, le Lapin Blanc en personne.



Lequel arrive en retard parce que, justement, il s'inquiétait pour Alice. Nous savons, depuis des pages et des pages dont nous avons perdu le compte, que le malheureux s'inquiète toujours pour elle mais, depuis l'arrivée du Cirque, cette angoisse culmine à un niveau qui intéresserait certainement tout cardiologue et tout psychiatre dignes de ces noms . De surcroît, ce sont les incorrigibles Dee et Dum qui ont retardé Peter en lui cherchant querelle, ceci afin de le contraindre à se battre avec eux, occasion qui leur est, déplorent-ils en chœur, trop rarement donnée. Seul avec Blood et Elliott, Peter n'en remercie pas moins le Chapelier d'avoir protégé Alice des entreprises de Joker, individu qui pose visiblement problème à tout le monde. Pour autant, Peter tient à ce que le Chapelier comprenne bien qu'il ne renonce en rien à Alice. De leur côté, compte tenu des circonstances, ni le Chapelier, ni le Lièvre de Mars ne jugent utile de faire savoir au Lapin Blanc que Dupré a recommandé à Alice de demander à Peter de l'accompagner toutes les fois qu'elle serait obligée de se confronter à Joker ...



Conseil qu'Alice, pour une fois (et peut-être en raison de l'identité de celui qui le lui a donné), suit à la lettre lorsque deux de ses collègues sans-visage, n'ayant pas le temps de se charger de cette mission pourtant essentielle, lui demandent si elle peut aller en ville chercher des pastèques pour la Reine. Vivaldi a en effet envie de pastèques. Non pour les manger mais pour ... les fracasser et les broyer. Ça la prend de temps à autre. Et si elle n'a pas ses pastèques, elle risque fort de faire couper les têtes de tout le personnel. Certes, à Wonderland, personne n'est irremplaçable mais imaginer le malheureux Julius, obligé de réparer en un temps record autant de montres, tout cela pour satisfaire un caprice de Sa Majesté ...



C'est donc tout heureux que Peter accepte d'accompagner Alice au Cirque. De son amoureux le plus expansif, elle apprend entre autres que, en théorie, les Acteurs n'ont pas besoin de jouer avec Joker s'ils désirent changer de territoire pendant la Saison d'Avril. Il leur faut toutefois respecter quelques règles qu'il ne lui expose pas. Si, par contre, elle-même doit se soumettre à cette ennuyeuse obligation, c'est parce qu'elle est une Etrangère, c'est tout. Par la suite et bien que, l'un comme l'autre, Premier ministre du Royaume de Cœur et Directeur du Cirque restent sur leurs gardes lorsqu'ils se retrouvent face à face, cette brève et très courtoise rencontre a l'avantage de nous révéler qu'il existe en effet un deuxième Joker.



Celui-ci, aussi beau gosse et plus inquiétant peut-être que le premier, porte un élégant uniforme de gardien de prison et est la réplique vivante de Joker, le Maître du Cirque. Mais, comme il le dira plus tard à Alice elle-même, il est "son" Joker à elle - ce qui implique donc, pour le lecteur raisonnable, que tout un chacun, à Wonderland, est capable d'avoir "son" propre Joker. Quant à ce que représente ce Joker personnel, c'est une autre affaire ...



Au milieu des intrigues qui font vivre le manga - les chamailleries des jumeaux sur la couleur préférée d'Alice, qu'ils souhaitent inviter à la Fête de l'Eté ; les "taquineries" toujours très spéciales du Chapelier dès qu'il parvient à avoir la jeune fille pour lui tout seul ; les retards chroniques du Chevalier de Cœur à tous ses rendez-vous (y compris les plus curieux et les plus impératifs, qui nous surprendront beaucoup dans le tome III - beaucoup ou à peine ? ) ; les trente-six volontés de la Reine de Cœur qui veut, entre deux menaces de décapiter à peu près tout le monde, qu'Alice l'accompagne dans ses emplettes et, bien sûr, lors de la merveilleuse représentation que s'apprête à donner Joker (ses représentations sont toujours merveilleuses) ; et l'extraordinaire Fête de Hallowe'en imaginée par les Jumeaux et fastueusement orchestrée par le Chapelier en son Manoir - surtout, ne la ratez pas - l'intrigue montée par Joker se dégage dans ses grandes lignes :



1) bien qu'il ne semble avoir rien de personnel contre Alice, sa présence à Wonderland le dérange car cette Etrangère est, par un moyen qu'il ne comprend pas, parvenue à séduire à peu près tout le monde - y compris Ace même si, pour des raisons qui nous apparaîtront au fur et à mesure, il n'a aucun intérêt à afficher ses sentiments. Gardons à ce propos toujours en tête que, dès le départ du Cycle tout entier, nous avons appris que le Chevalier de Cœur détestait le rôle qui lui était imparti ;



2) le maillon faible de la jeune fille, c'est sa mémoire et Joker le sait fort bien. Comme il connaît l'intensité de son sentiment de culpabilité et probablement les raisons de celui-ci. C'est en faisant basculer sa mémoire qu'il compte la tenir bientôt à sa merci ...



3) ... en d'autres termes dans une prison étrange, aux cellules en apparence vides et aux portes fermées mais non verrouillées, sur laquelle veille le Joker en uniforme et cravache bien en main, doté d'un si détestable caractère et pour qui Alice n'est qu'"une petite peste" ou "une petite menteuse." Sur le sol carrelé de la prison, traînent des bonbons, certains entamés, d'autres encore emballés (de ces bonbons dont le Joker du Cirque donnera, en un geste amical, une poignée à Alice, tentant sa chance pour la faire "basculer" avec un minimum de moyens), ainsi que des jouets, en particulier des peluches, tous en assez piteux état ;



4) ce qu'il y a d'assez curieux dans ce plan, tel qu'il nous apparaît ici, c'est qu'aucun des Jokers ne paraît vouloir enfermer Alice et que tous deux s'interrogent sur ce que la jeune fille, notamment dans ses rêves lorsque ceux-ci l'attirent en cet endroit, voit ou croit voir derrière les grilles d'une cellule, spectacle que, pour l'instant en tout cas et malgré tous leurs pouvoirs, qui sont grands, ni l'un ni l'autre ne semble distinguer.



Avec un graphisme cette fois-ci parfaitement repris en main par Fujimaru Mamenosuke, et un scénario qui ne s'égare plus comme au temps du Cycle de Trèfle, ce deuxième volume d'"Alice Au Royaume de Joker" communique au lecteur le malaise, d'abord ténu, puis de plus en plus pesant, qui a germé, dès le tome précédent, chez tous ceux qui, dans ce monde de rêves, apprécient Alice. D'un autre côté, il est vrai que l'on connaît maintenant les personnages pratiquement sous tous les angles. Aussi entendre un Nightmare affirmer que les défenses qu'il a installées dans l'esprit d'Alice ne tiendront pas longtemps - considération reprise par Joker parlant à son partenaire - jette-t-il un froid certain. Comme la ressemblance étrange, et qu'on aurait tort à mon sens - mais je puis faire erreur - d'imputer à la seule standardisation des personnages de manga, entre les deux Joker et Ace. Quant à la menace de Peter White de faire cesser la Saison d'Avril si cela s'avérait nécessaire, et sans recourir à l'aide de Nightmare ou d'un Julius Monrey, lequel, pour sa part, ne sait plus à quel Dieu se vouer, on sait d'instinct qu'elle contrevient à toutes les règles du jeu, quel qu'il soit. Nous rassurent en revanche le fait que le Chapelier est déjà parvenu à libérer au moins un prisonnier - le Lièvre de Mars - de la Prison de Joker et que les deux hommes, bien que très conscients du danger qu'ils sont prêts à courir une nouvelle fois, ne laisseront certainement pas Alice tomber aux mains du redoutable Joker - et de tout ce qui peut se dissimuler dans son ombre.



En résumé, un second volume qui précise l'action sans la dévoiler outre-mesure. A savourer tranquillement. Encore et encore. Entre deux tasses de thé du Divin Chapelier. ,o)
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Alice au royaume de Trèfle, tome 7

Etoiles Notabénistes : *****



Clover No Kuni No Alice - Cheschaneko To Waltz

Traduction : Tony Sanchez

Adaptation graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355926839



GARE AUX SPOILERS !



Si les événements se précipitaient dans le tome VI, un peu comme s'ils testaient leur résistance à soutenir sur la longueur une vitesse supérieure, on peut affirmer, sans exagération aucune, que, dans ce septième et dernier opus du Cycle de Trèfle, ils mènent un galop d'Enfer. Dès le début, Vivaldi elle-même, en train de déguster son thé, se plonge au cœur de l'action lorsqu'elle reçoit des informations apportées par une domestique Sans-Visage dont on ne sait trop, compte tenu de l'attitude soudainement hostile de la Reine et des deux gardes qui "raccompagnent" la jeune femme si, tout d'abord elle ne fait pas partie du Complot et si, ensuite, elle ne finira pas décapitée dans quelques minutes.



Alarmé par les renseignements fournis à la Reine ou par autre chose qu'il a compris, Peter se précipite illico pour sauver Alice. Il sait qu'une phase décisive du jeu va s'ouvrir. Dans son restaurant, Alice, quant à elle, œuvre toujours sous la surveillance attentive d'un Chat du Chester qui, cette fois-ci, met la plus grande discrétion - Alice doit être en cuisine - pour suivre au-dehors le client qui avait égaré son stylo dans le volume précédent et qui, vous ne l'avez certainement pas oublié, lui avait paru suspect . C'est qu'il vient de se remémorer ce que lui avait un jour confié le Loir Insomniaque, qu'il venait de surprendre à la fin de l'une des "missions" confiées par le Chapelier. Comme Boris s'étonnait de le trouver si net et ne dégageant aucune odeur désagréable, Pierce lui avait fait observer que, justement, le propre d'un Nettoyeur, c'est ça : ne laisser aucune trace et n'en transporter aucune avec lui - et certainement pas des odeurs de sang ou de corps morts. Or, le client au stylo, qui s'inquiétait tant pour Alice, ne dégageait lui non plus aucune odeur révélatrice, Boris l'avait déjà remarqué et lui aurait sans doute demandé quelques éclaircissements si la jeune fille n'avait été présente. Aujourd'hui, une fois de plus, le Chat du Chester ne flaire que les effluves du plat d'agneau commandé par le client. Rien de plus. La conclusion est facile : tout gang se doit d'avoir son Nettoyeur ...



Pour discuter en toute tranquillité, Boris avait confié Alice à la garde de Pierce, - dans l'espoir de réconcilier ces deux incompatibles, la jeune fille avait eu l'idée de leur offrir un repas à la même table, avec du poisson pour un Chat du Cheshire boudeur et légèrement agressif, et des monceaux de fromage pour un Loir aux anges et que la peur abandonne pourvu qu'Alice soit dans le secteur lorsqu'il affronte Boris. Mais, devant le brusque départ du Chat du Cheshire et les explications bien faiblardes de Pierce, Alice réalise que celui qu'elle croit aimer s'est certainement lancé à la poursuite de quelqu'un, et supplie le Loir de le lui ramener car elle craint qu'il ne coure un danger. Surgissent alors deux employés du Chapelier, lesquels assurent Pierce qu'ils vont prendre le relais de sa garde. Au lieu de quoi, ils enlèvent Alice. La femme surtout est agressive et mieux vaut ne pas se demander à quoi lui sert l'étrange outil qu'elle porte ajusté à la cuisse droite par une élégante jarretière noire. Mais, à la stupéfaction d'Alice, alors que la Sans-Visage hostile s'apprêtait manifestement à lui faire passer un sale quart d'heure, son compagnon l'abat propre et net.



Au lecteur maintenant de se rappeler la mission que le Chapelier, parfaitement au courant de l'infiltration de son personnel par deux membres du gang des Sans-Visages, avait confiée à l'un de ses hommes au tome précédent. Sur le moment, on n'en avait pas su grand chose mais il s'agissait, comme l'explique maintenant l'homme du Chapelier, de prendre, auprès de sa complice, la place du Sans-Visage infiltré - ce qui s'était accompli avec toute la dextérité requise - et de se tenir aux aguets pour le moment - inévitable - où le couple enlèverait la jeune fille.



Dans l'immeuble où Alice - et d'autres otages - se trouvent confinés, le Chapelier, qui a fait son entrée théâtrale et distinguée habituelle dans le bureau du responsable du gang des Sans-Visage, ôtant ainsi à l'homme, qui ne s'y attendait pas, une partie de ses moyens, s'apprête à ouvrir le jeu. Une authentique partie de poker - de poker-tueur, même. Une fois de plus, on admire la rare maîtrise de soi dont il fait preuve car, s'il est pratiquement sûr qu'Alice est en sécurité et que le Chat du Chester, en principe sans "famille", a accepté de lui prêter main forte, il n'ignore pas que, comme toujours dans ce genre d'affrontement, un grain de sable est susceptible d'enrayer la belle mécanique.



Le grain de sable en question, ce sont les innombrables charges d'explosifs dont le chef des Sans-Visages a truffé l'immeuble, bien décidé, s'il ne parvient pas à vaincre le Chapelier, à se mettre peut-être en route vers l'Enfer mais aussi à y expédier tout le monde avec lui. Fort heureusement, le Lièvre de Mars avait prévu le coup et seules quelques rares charges parviennent à exploser. Elliott, qui n'est pas né dans le dernier plant de carottes du potager, a également donné l'ordre aux Jumeaux, survoltés et rendus joyeux par la perspective du combat et du sang versé, de surveiller les égouts. Il estime, non sans raison, que, dans l'hypothèse où les choses tourneraient à l'avantage du Chapelier, un homme de confiance du chef des Sans-Visages a certainement reçu l'ordre de s'enfuir avec tous les documents du gang. L'avenir prouvera que, comme disent les Jumeaux, "on ne le dirait pas mais le Lapin, il en a parfois dans la tête !"



Arrive maintenant le moment où, les choses étant rentrées dans l'ordre (et Nightmare, en tant que Responsable du Royaume de Trèfle, se voyant ajouter, à ses tâches habituelles qui l'horripilent déjà en temps normal, le soin de faire réparer les dégâts causés par toute cette guerre entre gangs ennemis), les membres, pas très fiers, de la Chapelier Family ainsi que, à Wonderland, tous ceux qui savaient ou avaient deviné que le Chapelier utilisait Alice comme appât dans cette histoire, se voient obligés de confesser leur participation ou leur complicité à toute cette machination, certes menée de main de maître mais qui eût pu néanmoins mal tourner pour la jeune fille. Tous n'ont qu'une seule crainte : qu'Alice leur tourne le dos et décide de rentrer dans son monde. Après tout, la "partie" n'est-elle pas terminée ? ...



Enfin, en ce qui concerne le troisième volet de l'Histoire-Bonus, il n'y a plus à se gêner. Du coup, le lecteur a la confirmation définitive de ce qu'il suspectait depuis quelque temps, à savoir que, dans ce Cycle, les espaces spatio-temporels étaient trafiqués dès le début. L'explosion de la Grande-Roue du Parc d'Attractions, montée par le gang des Sans-Visages alors que le déménagement n'avait pas encore eu lieu, répond à celle de l'immeuble où le gang retenait ses otages mais, pour sa part, se déroule après. Elle est à la fois un essai (d'ailleurs raté puisqu'il n'y a pas eu de morts et peu de blessés) et un lien avec le temps parallèle où se déroulent les explosions destinées à piéger, dans le QG du gang, le Chapelier et tous ceux qui lui apportaient leur aide. La case finale est en ce sens sans appel puisqu'on y voit, côte à côte, des bulles exposant les paroles que le Chapelier dit à sa sœur alors que l'Affaire du Gang des Sans-Visages vient de s'achever et celles qu'échangent une Alice et un Boris encore en couple alors que l'on sait que, avec l'accord du Chat de Cheshire (ainsi relié à la première planche du premier volet de cette histoire-bonus, planche qui, sans cela, n'aurait aucun sens), Nightmare a mis fin à la mission dont il l'avait chargé : veiller sur Alice et la retenir à Wonderland.



C'est mené brillamment mais, disons-le, un peu brouillon aussi. Le changement de dessinateur accentue peut-être cette tendance mais n'en est pas responsable - reprendre une série à succès pour en tirer un nouveau cycle, plus ambitieux, à notre sens, sur le plan scénaristique, n'est jamais chose facile. Le lecteur qui s'attaque à cette trilogie doit donc, avant tout, aller plus loin que la définition habituelle du genre et ne pas se borner à n'y voir que des ouvrages bons pour les lycéens en mal d'amour ou les reprises inspirées de jeux-vidéos, de drague ou non. Il doit aussi posséder une vue d'ensemble de l'Art du manga, c'est-à-dire ne pas s'être borné au shôjo ou au shônen mais avoir diversifié ses connaissances. (Mais attention : Il ne doit pas pour autant perdre de vue les liens éventuels avec un jeu-vidéo ou une série animée) Si possible, il doit demeurer vigilant sur tous les détails. Certains n'ont aucune importance mais il en est d'autres qui sont cruciaux. Enfin, par-dessus tout, il doit évoluer sans trop de difficultés parmi les diverses théories sur l'Espace-Temps - non sur le plan scientifique, rassurez-vous, mais sur le plan littéraire, BD, fictionnel en un mot.



S'il remplit ces conditions - et si, dans le cas présent, il a lu et relu les deux aventures imaginées pour Alice par Lewis Carroll, aventures déjà fortement cryptées pour l'époque, consciemment mais aussi inconsciemment - la lecture du Cycle de Trèfle, même si elle lui semblera toujours un ton légèrement au-dessous que l'éblouissant Cycle de Cœur, lui sera tout de même infiniment agréable. ;o)
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Alice au royaume de Joker, tome 6

Bon, j'ai mis 3 étoiles mais ça vaudrait plutôt 2,5 voir moins. L'histoire part dans tous les sens et on ne suit au final pas grand chose. On prend les mêmes personnages pour faire une histoire qui n'a rien à voir avec Alice au royaume de trèfle, mais en plus ça devient vraiment n’importe quoi.



Pour le coup, on est vraiment comme dans un rêve (ou un cauchemar), sans ni queue ni tête, avec des scènes qui passent du coq à l'âne et une Alice revenue au point de départ, c'est à dire qui ne sait pas faire de choix et qu'on fait tourner en bourrique.

Sérieusement, ça commence à me courir sur le haricot !

Pour tout avouer j'ai cru que ça serait rattrapable au fils des tomes, mais il n'en est rien, et on n'y comprend rien. Même l'histoire de souvenir enfoui au plus profond d'elle même est trop longue, du coup on s'en lasse.

C'est à croire que l'auteur n'avait pas trop d'inspiration pour cette histoire et c'est dommage.
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Alice au royaume de Joker, tome 1

Etoiles Norabénistes : ******



Joker No Kuni No Alice - Circus To Usotsuki Game

Traduction : Géraldine Oudin

Adaptation Graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355927119



MA VOYANTE ATTITREE A PREVU BEAUCOUP DE SPOILERS POUR CETTE SERIE. SOYEZ DONC SUR VOS GARDES !



C'est avec "Alice Au Royaume de Joker" que s'achève, en sept volumes, la trilogie de manga patronnée par Quin Rose et successivement confiée à Hoshino Soumei (pour le Royaume de Coeur) et à Fujimaru Mamenosuke (pour le Royaume de Trèfle et cette ultime saga). Si beaucoup trop de lecteurs sont passés à côté de bien des choses dans "Alice Au Royaume de Trèfle", d'abord en raison du changement de dessinateur, puis des longueurs inhabituelles qui y étayent, parfois avec maladresse, une intrigue qui, elle, joue habilement sur la nature du Temps et de l'Espace, c'est avant tout la liaison, aussi soudaine qu'inattendue, de la jeune fille avec le Chat du Cheshire qui, à notre avis, a déstabilisé les aficionados les plus jeunes. Depuis le brillant début d'"Alice Au Royaume de Coeur", il était tacitement entendu que le seul homme capable, à Wonderland, de convenir à Alice, c'était Blood Dupré (quel sympathique prénom et qui en dit long sur le caractère du personnage ! ), alias le Chapelier, redoutable et redouté Chef de la Pègre locale.



Sous ses allures de jeune premier inquiétant mais toujours courtois, imposées par les standards du genre, le Chapelier symbolise, de toute évidence, un homme plus âgé qu'Alice. Il est aussi infiniment plus mûr mentalement et moralement. de surcroît, nécessité fait loi même à Wonderland, et, pour en arriver là où il est, le personnage est fatalement un cynique de première classe. Or, nul ne l'ignore, les extrêmes s'attirent. C'est d'ailleurs au Chapelier que Nightmare, le Démon des Rêves et des Cauchemars, confie, à la fin du Cycle de Coeur, la tâche de ramener la jeune fille à Wonderland, mission qu'il remplit de manière impeccable.



Dans le Cycle de Trèfle, c'est Boris, le Chat du Chester, qui s'y colle, lui aussi avec succès. Tout comme, pendant sept volumes, il est parvenu à faire croire à une Alice toujours menacée par son manque de confiance en elle en tant que femme mais aussi, à l'arrière-plan, par un sentiment de culpabilité dont les origines laissent le lecteur assez perplexe - après tout, comme le Lapin Blanc ne lui a pas demandé son avis pour l'entraîner à Wonderland, elle n'est pas coupable de sa disparition loin du monde "réel", celui où l'attend, elle en est sûre, sa soeur aînée, Lorina - qu'il était le seul, dans ce monde déroutant, à lui convenir.



Nous l'avons vu : au fur et à mesure que s'égrènent les volumes, il devient de plus en plus évident qu'Alice n'a gardé - en apparence en tous cas - aucun souvenir des sentiments qui l'attiraient vers le Chapelier. En fait, ce qu'elle ne sait pas mais que nous, nous pouvons commencer à soupçonner, c'est qu'elle se trouve tout bonnement dans une nouvelle partie. Les cartes ont été redistribuées et les Acteurs doivent jouer leur rôle. Mais leur but ultime reste le tissage de liens de plus en plus forts entre Alice et leur monde, avec, en parallèle, la protection de la jeune fille de tout danger éventuel.



Sans contrevenir vraiment aux règles, le Chapelier qui, on est en droit de le penser, n'a pour sa part rien oublié, fait tout au contraire pour conserver Alice sous son emprise. Que Boris flirte outrageusement avec elle - et va peut-être plus loin, on peut le croire sans en être absolument sûr dans ce Cycle où le songe s'ouvre sur de nouveaux songes - lui importe peu en fait. Son heure, il sait qu'il l'aura et, une fois qu'elle aura sonné ... En revanche, il redoute d'avouer à Alice les sentiments qu'il lui porte - on a sa fierté d'homme et de Mafioso en chef, que Diable ! D'un autre côté, son assurance coutumière et agaçante, qui porte tant sur les nerfs d'Alice, lui certifie que, mémoire trafiquée par Nightmare ou pas, Alice lui a conservé un très vaste espace dans son petit coeur d'"Etrangère." Bref, pour vous résumer les choses, l'excellent et impassible joueur de poker qu'il est sait qu'il possède là une excellente main ...



Pour Dupré le Magnifique, tous les moyens sont bons pour qu'Alice reste sous sa coupe. Un complot, monté avec adresse par d'obscurs Sans-Visages le menace ? Très bien. Il va en faire une arme pour tester la capacité de résistance de la jeune fille et surtout la magnanimité dont elle est capable de faire preuve à son égard - comme envers ses principaux hommes de main car accepter le Chapelier, c'est obligatoirement accepter le Lièvre de Mars, les Jumeaux et les fidèles de la Chapellerie. Aussi, suite au fameux "déménagement" du Royaume de Coeur au Royaume de Trèfle, qui prive Alice de son emploi et de son logis au Parc d'Attractions de Goround, Blood lui offre-t-il fort gentiment l'hospitalité - "en tout bien tout honneur", cela va de soi. Au moment même où il le fait, le lecteur se dit qu'il ne pourra pas résister au plaisir, non teinté de sadisme, qu'il prend à taquiner Alice, voire à la faire fuir bien loin de lui dès qu'il fait mine de la serrer d'un peu trop près. Et le lecteur a bien raison. D'ailleurs, le lecteur - allez, soyez francs ! - entend bien que le Chapelier agisse ainsi - ces incidents divers, ces "malentendus" entre Alice et Blood l'aidant considérablement à demeurer fidèles à ce Cycle déroutant.



Mais si l'aventure au Royaume de Trèfle s'est terminée sans trop de problèmes - petit et même grand moment d'émotion cependant avec la mort du Sans-Visage à qui le Chapelier avait confié la mission de veiller sur Alice, au cas où celle-ci serait enlevée, ce qui s'est effectivement passé comme il l'avait prévu - si la jeune fille a désormais une conscience très nette de l'attachement qu'elle voue à Wonderland et si elle a enfin compris que tous ceux qui l'entourent - sauf Ace peut-être et encore, avec un tel énergumène ... - espèrent bien qu'elle ne les quittera plus, les cartes sont une nouvelle fois battues et redistribuées.



Il semblerait que nous soyons encore au Royaume de Trèfle que dirige un Nightmare hargneux, poussif et toujours poursuivi, pour la bonne cause, par son homme de confiance et secrétaire, Gray Ringmarc, armé de tout un arsenal de pilules et de reconstituants divers. Dans son bureau, où il considère avec dégoût les lettres et rapports qui s'accumulent, Nightmare - qui correspond, dans l'univers de Lewis Carroll à la fameuse Chenille donneuse de leçons, laquelle conseille à Alice, afin de retrouver sa taille normale, de grignoter tantôt un côté, tantôt l'autre côté du champignon sur lequel elle fume nonchalamment son narghilé (ou quelque chose qui lui ressemble fort) - finit toujours par s'échapper dans ce qu'il considère comme son seul domaine d'élection : les rêves. C'est de là qu'il contrôle le jeu et les parties - et plus encore qu'il surveille tout le monde. Voyeur-né, Nightmare sait tout, Nightmare voit tout mais sa curiosité n'ira pas, cette fois-ci, jusqu'à demander à Alice, comme il l'avait fait du temps de sa liaison avec Boris, ce qu'il se passe exactement quand elle se rend dans le bureau-bibliothèque du Chapelier. (Notons toutefois que, sans le demander expressément, il peut tout de même se renseigner de visu, s'il le désire et en priant les Cieux que le Chapelier, à qui on ne la fait pas, ne s'en rende pas compte.)



De son côté, Alice travaille désormais non plus pour Goround mais au Château de Coeur. Non parce que Vivaldi l'exige mais parce qu'elle aime à se rendre utile. Elle s'est aussi résignée à vivre là-bas, quitte à y subir sans broncher les démonstrations d'affection de Peter White. Pour se distraire, elle continue à aller de-ci, de-là, rendre visite à ceux qu'elle tient pour ses amis. Nous sommes toujours dans l'après-"déménagement" et les saisons sont un peu instables. Mais bientôt s'ouvrira une saison dont le lecteur fidèle a déjà entendu parler, dans le Cycle de Coeur : la Saison d'Avril. Pour les uns, une période drôle et amusante, où tout le monde peut se jouer des tours pourvu qu'ils restent plaisants. Pour ceux qui ont eu vent de ce qui s'y déroule en coulisses, une époque de mensonges et de faux-semblants où les saisons se figent dans les principaux territoires (l'hiver pour la Tour de l'Horloge, l'automne pour la Chapellerie, le printemps au Château et l'été au Parc d'Attractions) et durant laquelle s'installe rituellement en ville le Cirque de Joker.



Point qui a son importance, la Saison d'Avril peut, suivant la volonté de certains Acteurs plus puissants ou plus audacieux que d'autres, être raccourcie ou considérablement allongée. Afin que Joker - ou plutôt les Jokers puisqu'ils sont deux, nous ne tarderons pas à l'apprendre - puissent mener à bien leur mission personnelle. Dans ce premier tome, on apprend que la tâche principale de Joker, le directeur du Cirque, est d'autoriser celles et ceux qui le désirent à changer de territoire - et de saison. Pour ce faire, c'est bien simple : accepter de jouer aux cartes avec lui. En apparence, rien de bien méchant, d'autant que Joker, sous sa tenue d'Arlequin à grelots, avec son masque blanc à la ceinture et son maquillage de pirate (l'oeil gauche est toujours en noir et l'autre ne porte aucune couleur autre que le maquillage de scène habituel), paraît un homme charmant. Quant à ses spectacles, tout le monde est unanime sur la question : ils sont fabuleux !



D'où vient alors que - Alice s'en aperçoit tout de suite - dès qu'ils ont vent de l'arrivée de Joker, les membres de son entourage commencent à se montrer plus nerveux et beaucoup plus attentifs à son égard ? C'est aussi à ce moment-là qu'elle a l'impression - ce n'est qu'une impression - de voir sa mémoire lui jouer des tours : un souvenir qui lui échappe, qu'elle poursuit et ne rattrape jamais ... Sans oublier les rêves, les rêves qui recommencent, avec une Lorina qui, visiblement, a des reproches à lui faire ...



Lors de cette Saison d'Avril, Nightmare est-il bien le seul à diriger le Royaume de Trèfle ? N'y aurait-il pas, çà et là, quelques interférences qui aboutiront à une lutte aussi bien dans le domaine souterrain de Joker que dans celui, plus aérien, du Démon des Cauchemars ?



Enfin, enfin, lecteur, aurons-nous les réponses à toutes les questions que nous nous posons depuis treize volumes ? ... ;o)
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Alice au royaume de Trèfle, tome 3

Etoiles Notabénistes : *****



Clover No Kuni No Alice - Cheschaneko To Waltz

Traduction : Tony Sanchez

Adaptation graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355925900



ATTENTION : NOMBREUX SPOILERS ET VOUS ÊTES PREVENUS, NA !



Un troisième tome auquel on ne saurait rendre justice que lors de sa relecture. En effet, quand une série nous absorbe, nous désirons tous arriver au final, qui ne pourra, nous le savons en dépit de certaines déceptions rencontrées çà et là , que nous satisfaire. De ce fait, une première lecture, pour enthousiaste qu'elle soit, est susceptible de laisser dans l'ombre bien des détails importants. En outre, elle ne permet pas le recul suffisant pour une analyse qui s'avère nécessaire quand le manga reprend une création originale elle-même aussi cryptique que l'"Alice" de Lewis Carroll.



Une fois n'est pas coutume, commençons par ce qui agace souvent le lecteur adulte dans ce volume : les perpétuelles hésitations d'Alice face au Chat du Chester. C'est l'attitude typique d'une toute jeune fille qu'attire la sexualité mais qui voit celle-ci comme un monstre prêt à la dévorer. (Notons d'ailleurs que, dans ce shôjo, l'héroïne a bien de la chance de tomber sur des partenaires compréhensifs et, dans les limites de leur nature masculine, des plus gentlemen - à commencer par le Chapelier.) C'est là un jeu, que nous avons nous-mêmes pratiqué en notre temps (que les jeunes qui me lisent cessent de ricaner bêtement et de rougir tout aussi sottement derrière leur clavier ! Merci ! ;o) ) mais qui ne nous émeut plus autant. Une pointe de nostalgie, peut-être pourtant et puis des pensées du genre : "Etais-je aussi nunuche, moi aussi, dans le temps ? Etais-je aussi capricieuse, aussi lunatique même ? Un coup : "Je-veux-bien !", un coup : "Je-ne-veux-pas-et-je-ne-voudrai-jamais" ?" (Enfin, ça, ce sont des pensées féminines : nous laisserons aux messieurs l'intimité des leurs ... )



Qui sait ? N'est-ce pas le souvenir que nous pouvons avoir conservé de nous-mêmes qui nous agacerait en réalité bien plus que les interrogations, après tout parfaitement normales à son âge, de notre héroïne ?



Si l'on met ce point de côté, ainsi d'ailleurs que les scènes un tantinet coquines dispensées çà et là, on récapitulera divers éléments fort intéressants pour la suite de l'intrigue :



1) le premier, qui se place dans les pages-couleur du début du livre, nous confirme ce que nous soupçonnions : Nightmare est bien le Meneur de Jeu de la partie en cours. Mais lui-même s'interroge beaucoup sur les agissements du Chevalier de Cœur. Non seulement il ne les comprend pas, mais en outre il ne parvient pas, malgré ses dons télépathiques, à percer ce qu'ils dissimulent. Il ne lui reste donc qu'à supputer, cogiter et se poser mille questions, ce qui, pour une cervelle aussi douée, en entraîne aussitôt un nouveau bon millier d'autres. En plus, c'est sans doute le point le plus important, Nightmare sait déjà ce qu'Alice ignore encore : c'est qu'elle a décidé de rester à Wonderland ;



2) en seconde position, nous tombons sur le fait que le Chat du Chester a réellement pour mission de protéger Alice tout au long de la partie. La protéger de qui, cela reste encore plutôt nébuleux. D'Ace probablement même si, selon l'avis de Nightmare, le Chevalier de Cœur avait voulu tuer Alice et Boris, il l'eût fait depuis longtemps. Mais, si Ace n'est pas vraiment un agresseur désigné - encore que ... il est si imprévisible, n'est-ce pas, depuis le déménagement ? - alors, quels sont-ils ?



Eh bien, on commence à le soupçonner dans ce tome III. Et, chose curieuse, ils sembleraient liés aux "Sans-Visages."



Elément crucial (que nous reprendrons sans doute dans nos extraits) : la scène onirique dans laquelle Nightmare explique à Boris des choses relatives au passé d'Alice mais qui ne nous sont pas révélées. Avant de lui demander, tentateur comme tout démon, s'il aimerait devenir leur complice, à lui-même comme à Peter White, pour faciliter la décision de la jeune fille, décision pour l'instant encore insconsciente chez elle, de demeurer à Wonderland. Sur le moment, le lecteur ne comprend pas ce qu'il veut dire (il lui faudra attendre le tome suivant) mais, là aussi, il peut émettre quelques hypothèses.



3) en troisième lieu, réapparaissent Lorina et le trio qu'elle a pu former jadis, dans le monde dit "réel", avec le Lapin Blanc (mais quelle apparence avait alors celui-ci ? C'est une question que l'on ne saurait éviter de se poser) et sa jeune sœur. Toutes les fois qu'elle pense à Lorina, Alice se sent mal, très mal. C'était déjà flagrant dans le tome II, ici, la sensation se renforce considérablement. Quelque chose - et quelque chose de grave ou qu'Alice considère comme tel - s'est passé entre les deux sœurs mais l'on n'en saura pas plus.



4) quatrième point à notre sens essentiel, le rôle véritable de Peter White dans l'histoire. C'est-à-dire pas seulement dans cette partie au Royaume de Trèfle mais depuis le début, dès ces dimanches après-midi qu'il évoque, avec tant de regret, comme l'époque la plus heureuse de son existence. En outre, tout comme Alice n'a pas manqué de le faire, il est impossible de ne pas remarquer son changement d'attitude en présence de la jeune fille. De ses anciens débordements à la limite de la caricature amoureuse, ne subsiste qu'une jalousie farouche - il continue à dégainer son pistolet dès qu'il soupçonne Un Tel ou Un Tel, Acteur ou Sans-Visage, de vouloir conter fleurette à Alice. Mais, devant cette dernière, il se fait plus discret, prétextant cette énième Assemblée qui lui donne beaucoup de travail, mais en fait, comme le lui dit de plus en plus souvent le Démon des Rêves et des Cauchemars d'un ton mi-compatissant, mi-sarcastique, parce que persister dans son attitude trop expansive est susceptible premièrement de réveiller la mémoire d'Alice - ce qui, menace Nightmare, lui révèlerait le rôle joué par le Lapin Blanc dans son passé - et, deuxièmement, de l'inciter à reprendre illico le chemin de "son" monde à elle ;



5) enfin, last but not least, la révélation de ce que contient réellement le fameux flacon qu'Alice avait abandonné dans le tiroir d'une commode de sa chambre, au Parc d'Attractions, et que, au cours de ses vagabondages habituels, le Chat du Cheshire a récupéré après avoir relié, par l'entremise du pouvoir spécial qu'il est le seul Acteur à détenir sur les portes, parlantes ou non, du Royaume de Trèfle, sa propre chambre et celle, désormais vide et toujours au Royaume de Cœur, de la jeune fille. Boris n'en a rien dit à Alice sur le moment et a même cherché à fracasser le flacon d'une balle d'automatique. En vain, bien sûr. Précisons que Boris, avant même d'avoir demandé des explications à Nightmare, savait parfaitement ce que contient ce flacon, lequel se remplit désormais, nous l'avons déjà dit, de façon bien plus lente - presque poussive, serait-on tenté d'écrire - que dans la partie précédente et auquel Alice ne porte plus le même intérêt qu'auparavant, cette indifférence presque totale constituant la manifestation visible de son désir inconscient de demeurer à Wonderland.



A part cela, le côté "mauvais malade" de Nightmare, lorsque le dirigeant du Royaume de Trèfle ne réussit pas à échapper à la sollicitude plutôt "musclée" de son secrétaire et homme de confiance, est de plus en plus marqué. A vrai dire, il ne sait quoi inventer pour ne pas prendre ses médicaments et ne pas aller faire ses injections à l'Hôpital. Plus étonnant - et plus significatif également - lorsqu'il se retrouve seul avec Alice dans le domaine des Rêves et des Cauchemars, Nightmare paraît bien souvent sur le point, lui aussi, d'avouer pour elle un sentiment disons plus proche de l'affection (très poussée) que de la simple sympathie.



On aurait garde de passer sous silence la brutale attaque d'Alice, en pleine assemblée, par un Ace que les Jumeaux, sous leur forme adulte, laquelle les rend redoutablement plus rapides, contrent immédiatement. Pour Ace le Désinvolte qui, une fois encore, a contrevenu aux règles ("Pas de combats en pleine Assemblée !" lui hurle un Gray Ringmarc exaspéré), il ne s'agirait que d'une plaisanterie. Est-ce bien le cas ? La jalousie, finalement, ne fait-elle pas entendre également sa voix chez lui même si, de tous les personnages, il est sans conteste celui qui sait la mieux dissimuler ?



Attention aussi à l'impression, très légère mais qui commence à poindre dans certaines cases, de "rêve dans le rêve" et même de "rêve dans le rêve dans le rêve ...



Quant à l'histoire-bonus, mieux vaut la lire. Ne la négligez donc pas. Bonne lecture ! ;o)
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Alice au royaume de Trèfle, tome 5

Etoiles Notabénistes : *****



Clover No Kuni No Alice - Cheschaneko To Waltz

Traduction : Tony Sanchez

Adaptation graphique : Clair Obscur



ISBN : 9782355926358



ATTENTION ! RALENTISSEZ L'ALLURE : RISQUES DE SPOILERS !



Ce tome cinquième du Cycle de Trèfle lève en partie le rideau sur le complot qui, visant la Chapelier Family, risque d'entraîner notre pauvre petite Alice dans les mailles de son filet. Fort heureusement, si elle ne se doute encore de rien pour l'instant, elle est, l'expression n'est pas trop forte, hyper-protégée.



Enfin, enfin, hosannah ! Nous avons une petite idée des sentiments que le Lièvre de Mars porte à la jeune fille. A ses yeux, parce que Blood lui a sauvé la vie en le faisant évader de la prison où il se morfondait en principe à perpétuité, le Chapelier est la personne qui compte le plus pour lui. Mais, comme tous les membres de son gang, March estime à sa juste valeur le courage qu'il faut pour vivre selon ses convictions, surtout si aucun rôle ne vous y contraint. Il admire donc énormément Alice et ne se gêne pas pour le confier à un Chat du Chester perpétuellement sur le qui-vive quand il est question des sentiments des autres hommes envers celle qu'il considère comme sa propriété exclusive et personnelle.



Cependant, au gré du découpage des planches et des non-dits qu'il est susceptible d'impliquer, il semble bien au lecteur que, sans aller jusqu'à l'amour - pour le Lièvre de Mars, Alice est avant tout Celle-Qui-A-Su-Toucher-Le-Coeur-De-Blood, et cela même si l'intéressé, sous sa nonchalance, consacre une énergie prodigieuse à prétendre le contraire - March éprouve envers elle un sentiment de tendresse à notre avis plus que profonde. Bien qu'il sache que, surveillée par Boris, la jeune fille ne risque pas grand chose, il garde néanmoins sur elle un oeil vigilant, tant dans les rues où l'innocente continue à se promener comme si de rien n'était, que dans le restaurant où Boris lui a déniché un emploi et, bien sûr, lors des Assemblées. En outre, il souhaite secrètement qu'elle cesse de servir de cible privilégiée à leurs ennemis.



Un autre qui, supérieur à tout le monde dans l'art de n'avoir l'air de rien quand il s'applique à une tâche qui lui est précieuse, c'est Ace. le début de ce tome, qui voit Boris arracher Alice aux mains d'un Sans-Visage qui, après l'avoir chloroformée, l'aurait certainement kidnappée, fait presque immédiatement surgir un Ace toujours aussi redoutable qui, avant que l'attaquant ait eu le temps de se rendre compte de sa présence (il arrive par derrière), le décapite proprement - façon de parler, bien entendu - d'un seul coup d'épée. Certes, on ne peut le nier, l'individu, se retournant contre Boris, avait l'intention de l'abattre avec son automatique et telle est la raison pour laquelle Ace a agi de avec une brutalité aussi rapide.



Mais avec ce personnage énigmatique que demeure le Chevalier de Coeur - et qui développera toute sa stature dans le Cycle suivant - les intentions meurtrières du Sans-Visage étaient-elles les seules à provoquer sa réaction ? Si le Chat du Chester est sceptique, nous sommes, nous aussi, assez dubitatifs. Car, si Boris ne fait que le soupçonner, nous savons, nous, pour peu que nous ayons pris la peine de décortiquer la saga de Coeur et, bien sûr, les quatre volumes précédents du Cycle de Trèfle, qu'Ace est un bien curieux numéro, dont le comportement change du tout au tout lorsqu'il se retrouve seul avec Alice. En d'autres termes, Ace a-t-il délibérément décapité l'agresseur pour l'empêcher d'être remis aux hommes du Chapelier qui, sans nul doute, eussent su le faire parler ? Ou n'est-ce qu'un hasard puisque - lui-même le reconnaît avec bonne grâce - il se sent un peu bizarre (!!) depuis le déménagement ?



Autre événement qu'il convient de garder en mémoire : deux Sans-Visages appartenant au gang des Comploteurs parviennent, après avoir torturé à mort deux employés du Chapelier afin d'obtenir les mots de passe nécessaires, à pénétrer au Manoir et à se mêler ainsi aux autres domestiques. L'homme comme la femme sont persuadés d'avoir réussi leur mission. Mais ils ignorent que, parmi les deux mots de passe que les deux fidèles de Blood leur avaient donnés avant de mourir, l'un est entièrement faux. le Lièvre de Mars, qui les leur réclame avant de les faire entrer (les Jumeaux n'étant pas, une fois de plus, à leur poste), voit immédiatement la faille. Mais il n'en reste pas moins aimable : après tout, coincer au moins un de leurs adversaires était ce que souhaitait par-dessus tout le Chapelier. On verra bien, par la suite, ce que ces audacieux raconteront à leur tour, maintenant que le clapet de la souricière s'est refermé sans espoir sur eux. Et puis, il convient que la Pègre tout entière sache comment le Chapelier venge ceux qui lui sont demeurés fidèles jusque dans la Mort.



Une autre qui sent bien qu'il se prépare quelque chose et soupçonne son frère de se servir d'Alice comme appât, c'est Vivaldi, la Reine de Coeur, qui invite Alice à prendre le thé en son château et en profite pour avoir, avec Boris, une sérieuse discussion, tant au sujet des dangers que court la jeune fille que de l'avenir qu'il s'imagine à ses côtés.



Puis s'ouvre le premier volet de l'histoire-bonus qu'il NE FAUT ABSOLUMENT PAS MANQUER dans ce Cycle et intitulé "Le Premier Pas." Ce titre, que son romantisme béat devrait placer au-dessus de tout soupçon, confirme au contraire, dans un tourbillon de non-sens et un éparpillement de pièces de puzzle frappées de folie :



1) tout d'abord la preuve que les amours de Boris et d'Alice se vivent en rêve et que le Chat du Chester a accepté d'y tenir son rôle avant même que débute le songe ;



2) ensuite, qu'Ace est un véritable semeur de zizanie à moins qu'il ne cherche sincèrement à favoriser les amours d'Alice avec l'Horloger ;



3) et enfin, en dépit de la neutralité derrière laquelle il se protège, la toute-puissance de Nightmare planant au-dessus de la "partie" en cours



4) sans oublier, ce qui donne au lecteur la clef de bien des choses, voire du jeu tout entier, que ce que nous venons de lire jusqu'ici se déroule A LA FOIS au Royaume de Coeur, avant le Bal de Vivaldi, mais dans un "temps" ou un "espace" parallèle où c'est Goround - Alice vit d'ailleurs au Parc d'Attractions et non chez l'Horloger - qui se charge d'être le cavalier de la jeune fille, et, EN MÊME TEMPS, au Royaume de Trèfle, dans le songe créé par Nightmare (et peut-être l'imagination d'Alice et de quelques autres ...)



En résumé, un tome qui donne parfois l'impression d'être moins maîtrisé que d'habitude mais qui apporte beaucoup en définitive.



Que dites-vous ? Les scènes libertines ? Oh ! elles y sont, Alice godillant toujours entre la bégueulerie la plus éhontée et le désir sexuel le plus affolant et le plus affolé. A ce propos, sa peur quasi pathologique de l'abandon par un homme plus âgé qu'elle se précise. Quant à la sexualité de Julius, si je ne vous en ai rien dit, c'est parce que, selon moi, elle est de loin la plus simple (ce qui ne signifie en rien qu'elle soit dépourvue de certains fantasmes) : Monrey est bourru mais plein de tendresse, cela ne fait aucun doute. Mais cette simplicité serait-elle suffisante aux yeux d'Alice pour qui le mot "sécurité" semble indissociable du désir d'être dominée, en tous cas dans son intimité ? ... Tout est là. ;o)
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Alice au royaume de Joker, tome 6

Alice a déclaré ses sentiments à Blood. Comment Vivaldi va-t-elle réagir ?



Une lecture sympathique, avec de beaux personnages, et un univers romancé, fleur bleue
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Alice au royaume de Joker, tome 2

Dans ce tome 2, on continue de suivre Alice, se déménant avec les hommes de Wonderland, et notamment avec Blood, le parrain de la mafia....
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Alice au royaume de Joker, tome 1

Après Alice au royaume de Coeur, Alice au royaume de Trèfle, Ki oon nous propose Alice au royaume de Joker. J'avais beaucoup aimé la 1ère série, un peu moins la 2ème. J'ai donc été hésitante à lire cette nouvelle série tirée d'un jeu vidéo et détournant l'univers d'Alice au pays des merveilles. Cependant une intrigue restée en suspens et j'ai voulu savoir si elle était résolu dans cette série, j'ai donc franchi le pas et je me suis lancée dans cette série !



Dans Alice au royaume de Joker, c'est le thème du cirque qui est abordé.

Ce tome 1 présente chacun des personnages et leurs personnalités et met l'intrigue en place.



Un bon 1er tome, sympathique à lire.
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Alice au royaume de Trèfle, tome 5

Après la fin du volume 4, je m'attendais à ce que le manga prenne un tournant plus épique... Mais non, ça se termine en 3 cases... Euh ok.

J'ai l'impression de revivre chaque tome de la même manière : c'est niais entre Alice et Boris, Nightmare et Peter complotent, Ace apparaît de temps en temps...

Bon là il y a tout de même du changement, ouf ! On va découvrir le château de la Reine de Cœur, et Vivaldi refait une petite apparition, alors qu'elle était quasi absente du récit. Alice décide aussi de quitter la demeure du Chapelier pour vivre ailleurs (sans doute chez Boris...). L'intrigue autour du Chapelier pourrait être intéressante, mais on se concentre tellement sur la romance que l'intrigue n'est pas (encore) assez développée... Y'a pas à dire, je préférais le Royaume de Coeur :/



D'ailleurs, le moment que j'ai préféré dans ce tome, c'est le bonus qui se passe au Royaume de Cœur (et en plus on revoit Julius !!)...
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Alice au royaume de Trèfle, tome 3

Heureusement, l’atmosphère de la série reste fidèle à l’ambiance loufoque et merveilleuse du cultissime Alice au pays des merveilles même s’il ne s’agit vraiment pas d’une des meilleures séries inspirées de l’œuvre de Lewis Carroll.
Lien : http://www.avoir-alire.com/a..
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Alice au royaume de Joker, tome 1

Ce livre me rend fous il et génial ! Jai lue tout la série et a chaque fois je devais attendre la suite j'avais télément hate, alors je lisais une cinquantaine de fois le tome en attendant ! ALICE ET GENIAL! meme si à des moments on comprend pas trop
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Alice au royaume de Joker, tome 1

Une partie de cartes avec comme adversaire un Joker, ça vous tente ? Alice se retrouve impliquée à affronter le clown dans une partie aux règles bien particulières. 3e cycle des aventures d’Alice, toujours aussi déroutant...
Lien : http://www.actuabd.com/Alice..
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Alice au royaume de Trèfle, tome 5

Je crois que cette série a bien décidé de me décevoir à chaque début de volume. En effet, pourquoi nous faire subir une fin de volume un peu plus excitante que les péripéties habituelles que l'on croit dans le tome si c'est pour refroidir notre enthousiasme.



Bon, il est certain que l'on est surpris en le débutant car ça ne se passe pas spécialement comme on l'avait espéré, mais bon, cela manque tout de même un peu piquant.



Ce volume est plutôt court par rapport aux précédents car il s'arrête un peu après la moitié la suite étant une histoire s'étant déroulée au royaume de coeur avec nos deux protagonistes.



Malgré quelques états d'âme et de questionnement sur Alice, et qu'elle-même se pose, si elle va rester ou non, sur son passé, c'est aussi avec plaisir que l'on retrouve la reine de coeur, Vivaldi. Mais surtout que par petites touches on nous place des nouveaux éléments de questionnement. La fin, comme le tome précédent nous laisse curieux de la suite, mais cette fois, on reste assez blasé quand même vu les déceptions précédentes.



Pour ce qui en est de la petite histoire bonus, celle-ci est très amusante et vraiment agréable à lire, elle semble plus juste, plus douce et plus honnête. Moins de secrets, plus de naturelle, elle est vraiment sympathique avec moins de prise de tête et de questionnement existentiel. Cependant, nous ne sommes pas au bout de nos surprise puisque la suite de cette histoire sera aussi à retrouver dans le volume suivant, suite que j'attends presque plus que celle de l'histoire principale.
Lien : http://hiromichi.skyrock.com..
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Alice au royaume de Trèfle, tome 3

Le second volume nous laissait presque fébrile devant sa fin, ce troisième volume nous montre ce qu'on voulait savoir, bien que je n'ai pas été spécialement captivée par la résolution de cette affaire, en effet je m'attendais à quelque chose me captivant et cela a été plutôt léger.



Mais bon, on profite de ce passage pour observer des moments intimes entre nos deux personnages principaux. La mulplicité des personnages de ce manga fait que l'auteur essaye d'en refourguer pour que tout le monde soit contente de voir un peu son chouchou, mais fait aussi en sorte de laisse Alice seule avec celui-ci. C'est distrayant mais parfois ça devient tellement gros que ça en devient lassant, mais bon...



Nous découvrons aussi des spécificités de certains habitations, les pouvoirs de notre chaton sont aussi bien utile mais aussi mortèlement déprimant, on apprend des choses, le jeu qui semblait normalement s'être terminé continue doucement mais avec de nouveau enjeu.



Mais le plus important dans ce volume est le fort retour de la présence de Peter, la réalité d'Alice est aussi très présente et on apprend un tas de choses qui soulèvent une nouvelle fois de multiples questions.

Le rôle de Nightmare est aussi mis en avant et ses apparitions permettent d'alléger l'ambiance lourde, mélancolique et profondément ancré dans des souvenirs dont nous n'avons pas toutes les vues, notre Chat est un homme jaloux, possessif, sa nature égoïste lui fait faire des choses l 'éloignant de son côté mignon qu'il a plus tendance à nous montrer. Il se montre aussi plus entreprenant au niveau physique dans sa relation avec Alice, peu à peu il lui fait tomber ses barrières mais il se heurte violemment à la réalité d'Alice.



Alice est plutôt égale à elle-même, toujours entourée, toujours à vouloir protéger tout le monde, cependant, ceux qu'elle aime bougent dans l'ombre pour avoir non pas toujours son amour mais son bonheur le plus absolu, sans barrière du passée pour gêner la donne.

Et ces mouvements à son insu vont nous donner un volume quatre qui je suppose sera plutôt sombre.



Mais pour alléger le tout, on a le droit à un petit chapitre hors série d'une sortie en amoureux entre Boris (vous comprenez pourquoi j'aime bien l'appeler « le chat » ?) et Alice. L'histoire est toute mignonne, et pour une fois, c'est Alice l'entreprenante ! Enfin, Boris aussi, mais il laisse les commande à notre petite blonde.
Lien : http://hiromichi.skyrock.com..
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