Épurer son texte, sa vie.
Prendre le temps, non pas de choisir, mais se laisser choisir par les mots justes. C’est seulement lorsqu’on éprouve chaque phrase, dans son corps et son cœur, qu’on sait qu’on y est. Au mitan de nous-mêmes et de nulle part, là où naît, peut-être, la littérature. Et au bout du petit matin, le monde. Je crois que je suis parti à la guerre parce que je n’arrivais pas à écrire vrai, écrire juste. Je suis parti pour fuir la norme morne d’un mariage arrangé... Je suis parti pour fuir Dieu et connaître l’homme, l’humain. Je suis parti pour me forger un destin. Je suis parti pour arriver disloqué enfin, à la littérature, à la vie, (Pages 67-68)