L'autobiographie, en littérature, relève sans doute moins de la tentation narcissique de se raconter que d'une volonté de s'arrimer dans le temps par quelques témoignages irrécusables, un peu comme ces touristes qui semblent plus pressés de photographier les paysages ou les monuments qu'on propose à leur curiosité que de les regarder vraiment. Le plus important, étant donné le caractère fugace de l'instant et du moindre évènement, c'est d'attendre de pouvoir revoir pour pouvoir y croire...(p.49)