AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marc Meganck (14)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le jour où mon père n'a plus eu le dernier mot

William le narrateur est un écrivain et archéologue de 42 ans, un homme un peu perdu et qui boit trop depuis sa rupture avec Anaïs, un fils qui a pris ses distances avec son père. Et le père, justement, revient au centre de l’histoire.

De sa mère Claudine qu’il nomme par son prénom et qui est morte il y a un an, il ne retient que cette absence de tendresse et son obsession des araignées du matin, celles qu’elle écrase pour tuer le chagrin. Kasper le père est un raciste qui aime porter « une casquette vert-de-gris, comme celles de l’armée allemande dans les films de guerre ». Il collectionne les casques allemands et affirme que « le Führer était très charismatique ». Le frère aîné, Didier, est un clone du père dont il est le préféré et le fait bien sentir à ce petit frère qu’il frappe et humilie sans cesse :

« Oui, j’avais peur. Ni du ballon ni de la douleur, mais des yeux de ce grand frère, de sa bouche qui crachait cette haine ordinaire. »

William ne peut s’épanouir dans cette famille où règnent la peur et la médiocrité, cette famille qui le méprise et ne comprend pas son choix d’étudier l’archéologie. Il se sent différent, au bord du malaise dans le carcan de cette famille où le manque d’amour est pathologique. Et il se pose des questions sur le pourquoi ce cette haine ordinaire.

Adulte, William est toujours surnommé ‘blanc-bec » par ce père autoritaire et distant qui n’a jamais lu les livres de son fils. Mal remis de sa rupture avec Anaïs, William est en souffrance, autant physique que morale, et il noie ses peurs et ses douleurs dans l’alcool. Et puis, il décide de partir en voyage avec Kasper, peut-être cherche-t-il là l’occasion de poser certaines questions sur un secret de famille qui le taraude, et de se rapprocher de ce père vieillissant et irascible avant qu’il ne soit trop tard. Et le but de ce voyage, ce sera l’Islande, sur les traces de Pierre Loti et de son « Pêcheurs d’Islande » que lisait son père. Un prétexte pour le sortir de sa routine Peut-être cherche-t-il là un dernier affrontement avec ce père détesté qui ne l’a jamais aimé.

« J’ai cette chose en moi, la maladie, physique et affective. On dit que pour être un homme nouveau, il faut tuer le vieil homme qui sommeille en soi. De ce voyage, le vieil homme n’est pas celui qu’on pourrait penser »



Le roman est construit autour de la relation père-fils et, même si la mère est présente le long du roman, elle qui subit l’autorité du père et ne sait pas protéger et aimer son enfant, elle n’est là que pour souligner la personnalité odieuse de Kasper. Réfugiée dans la religion et les non-dits, elle est glaçante.

De l’enfance à l’âge adulte de William, on mesure les dégâts que provoquent le manque d’amour et le mépris d’un père. Le personnage de William est attachant, malheureux et pathétique par moment mais on penche forcément de son côté. L’auteur a su rendre sensible et crédible la souffrance du fils et son attente d’un changement du père. Le voyage, qui sert de prétexte, permet la confrontation des deux personnages et c’est à la fois pitoyable et tragique.

L’écriture, vive, incisive et sans fioritures, colle bien au thème. Ce roman sur les blessures de l’enfance est brutal, parfois dérangeant mais il est bouleversant.







Commenter  J’apprécie          610
Amour et désamour

Encore un petit recueil décevant sur Bruxelles et les écrivains, sur le mode du j'aime/j'aime pas, de Bruxelles n'est pas Paris, et autres fadaises cent fois répétées.

On ne pourrait parler un peu des raisons qu'ont les écrivains de fréquenter Bruxelles, des lieux qu'ils fréquentent, et affiner l'analyse de l'impression que Bruxelles a sur eux.

Il reste la découverte d'auteurs oubliés, comme Marcel Lecomte, ou inattendus, comme John Dos Passos ou W. A. Auden. Juste un passage vers autre chose.
Commenter  J’apprécie          160
Une vie belge

Un roman belgo-belge écrit par un Belge pour les Belges. Pourquoi pas les étrangers ? Probablement parce que ces tout petits chapitres (entre 3 et 6 pages, chacun comme une histoire courte) n’apporteront pas assez à celui qui ne connaît le contexte, belgo-belge.



Oncle Alain raconte sa vie au parloir de la prison de Forest. Une tranche de vie de 3 à 6 pages à chaque visite, depuis les années 1950. Oncle Alain, le Flamand francophone né au Congo.



Entre deux visites à la prison, Jean se remémore sa vie à partir des années 1970, avec son copain Fredo. Jean vit aussi sa vie, mais de manière très désabusée, voire cynique. Deux trentenaires en quête d’amours lointains, déjà décidés que rien ne sera de nouveau comme avant, vieux avant l’âge…



On arrive lentement à l’année 2011, après 541 jours sans gouvernement…



« Vive la Chimaythérapie ! On mourra quand même tous en bière ! »



« A quoi ressemble la frontière linguistique belge depuis la Lune ? »

Commenter  J’apprécie          50
Port-au-persil

Les tribulations d'un belge au Québec quand il se pose dans une chambre d'hôte sur le Saint-Laurent à cause d'une grève des bateaux de traversée. Pauser c'est bien parfois, surtout quand tu cherches toujours le sens de ta vie et que tu viens de chiner le seul bouquin écrit par ton père, décédé à 33 ans, juste avant ta naissance.

Prêt à passer le même cap Chris? Pas vraiment. On peut être encore jeune et déjà nostalgique.

Roman qui se lit aisément, une part d'exotisme des francophones d'outre atlantique, une autre de surréalisme belgicain, et puis une grosse portion de simplicité et d'humanisme.





Commenter  J’apprécie          30
Le jour où mon père n'a plus eu le dernier mot

Le commentaire de Lynda :

Un roman qui viendra vous bouleverser, ça, j'en suis certaine. William Braecke, quarantenaire, peut ajouter sa dernière rupture amoureuse, en effet Anaïs l'a quitté, à sa vie loin qui est loin d'être un long fleuve tranquille.

Il décide donc que c'est le temps pour une quête de vérité, et avec qui, et bien avec son père.

Un père qui l'aura blessé profondément, et qui a laissé des séquelles graves. Il emmène donc son père en voyage, suivant la route des pêcheurs d'Islande.

Son père, un homme austère, raciste, et sa mère qui elle était complètement silencieuse. On peut dire que l'enfance de William a presque été un enfer pour cet enfant qui devenu homme, essaie encore tant bien que mal de guérir.

Mais le but de sa quête ultime, c'est de faire avouer à son père ce secret, William sait qu'il existe, mais le père se tait.

Il est assez difficile de vous parler de cette histoire, sans trop en révéler. Par contre, je peux vous dire, que l'on peut voir ce qu'une enfance désastreuse peut faire sur l'avenir d'un individu.

Ce voyage, l'auteur nous le décrit, assez bien, assez pour que l'on puisse sans peine l'imaginer, mais tout au bout de ce chemin William trouvera-t-il ce qu'il cherche. Pourra-t-il trouver les raisons de ce manque d'amour, avec ses parents, et la mésentente tellement grave entre lui et son frère Didier ?

Questionnement, remise en question, c'est ce que vous trouverez en suivant cette quête avec William.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          10
Mercredi soir au Châtelain si tout va mal

L'intrigue est bien menée et l'auteur ne manque pas d'humour. Il est toujours intéressant de visiter un quartier d'une ville, en l'occurrence Le Châtelain à Bruxelles, avec un de ses habitants.

Je suis mauvais juge car ce n'est pas le genre de polar que j'affectionne.
Commenter  J’apprécie          10
Les dessous de la Cambre

Van Kroetsch, chômeur longue-durée à temps plein et détective privé le reste du temps, est engagé pour enquêter sur la disparition d'Anne-Marie, une jeune fille de 16 ans aperçue pour la dernière fois dans l'enceinte de l'abbaye de la Cambre.



Roman policier très court qui fait la part belle aux dialogues avec pour décor principal l'abbaye de la Cambre, lieu incontournable de Bruxelles. Si on en apprend pas mal sur ce lieux (à croire que c'était là l'objectif premier du roman), l'enquête par contre est pour le moins légère, comme le ton du roman d'ailleurs. Reste qu'il y a quelques phrases bien tournées et lorsqu'on connaît les lieux, c'est finalement une lecture plutôt divertissante.







Commenter  J’apprécie          00
Les faire taire à jamais

L’action se profile de nos jours. Bruxelles prend vie sous la plume de Marc Meganck. Comme au cinéma. Comme dans une série bis tellement prisée par le public. Avec un rythme trépidant. Des rebondissements qui (pléonasme oblige) ne cessent pas de rebondir. Un polar au parfum de meurtre urbain qui sent la sueur et se targue de caresser l’actualité, avec trafics divers, défiance et quiproquos qui conduisent au sang amené à couler. Par un malheureux concours de circonstances, Van Kroetsch est enfermé dans un immeuble parmi près de cent cinquante parias. En sortir ? Un pari impossible. Puis un meurtre devient l’opportunité de renouer avec l’extérieur. Enquête atypique, « Les faire taire à jamais » se caractérise par un style serré, des dialogues acérés et un tempo enfiévré. En toute discrétion, le flic Van Kroetsch n’a pas d’autre choix que de faire son boulot pour que justice soit rendue. Faux-semblants, souvenirs douloureux et nouvelles rencontres se conjuguent dans une sarabande désespérée. Un livre placé sur la liste des livres conseillés pour l’été !
Commenter  J’apprécie          00
Victor Hugo : Les années d'exil et d'écriture à B..

Petit livre mais grande réussite ! La dernière page tournée, on a envie de (re)lire Victor Hugo. Texte intéressant qui nous invite à suivre les visites de l'auteur des Misérables à Bruxelles et en Belgique. À la fois biographique et analyse littéraire, cet opuscule se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          00
Victor Hugo : Les années d'exil et d'écriture à B..

Marc Meganck revient sur cet énorme auteur, père de pages bouillonnantes de vitalité et à la base d’une véritable bible littéraire, chargée de personnages culte (Valjean, Cosette, Javert, Gavroche). Un article présenté sous la forme d’un ouvrage broché qui tient dans la paume de la main, qui se lit d’une traite et qui se veut à la fois réflexion et didactisme. Quelques dizaines de pages ...
Commenter  J’apprécie          00
Le pendu de l'îlot sacré

Un polar atypique.

J’en recommande la lecture. Une intrigue policière originale dont le déroulement nous permet de découvrir un Bruxelles aussi surprenant que méconnu. A lire de préférence dans une brasserie devant une bonne gueuze pour se mettre dans l’ambiance. J’ai acheté le livre à La Librairie belge.
Commenter  J’apprécie          00
Le pendu de l'îlot sacré

Un pendu dans un bistrot bruxellois qui disparait...pour resurgir quelques temps plus tard dans une autre taverne. Voilà qui a de quoi mettre la police sur les nerfs.



Les polars belges restent relativement rares, et pour je ne sais quelle raison, ils ont souvent tendance à prendre la forme de grosses farces ou de parodies. Ce roman ne fait pas exception, une enquête déjantée dans l'îlot sacré bruxellois (le centre historique et touristique de la capitale) où les litres de bières coulent à flots. L'écriture et le style sont plutôt bons, mais j'ai eu beaucoup de mal à me passionner pour cette enquête tordue.



Plus une farce qu'un véritable polar, on découvre les quartiers touristiques de la capitale de l'Europe qui mériterait pourtant qu'on s'y intéresse un peu plus sérieusement.
Commenter  J’apprécie          00
Après nous les nuages

Avec une minutie touchante, il observe comment, même si l’insouciance n’est plus, la vie reprend inexorablement le dessus.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
Commenter  J’apprécie          00
Une vie belge

Un peu long,un peu lent,un peu plat à mon goût...
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marc Meganck (50)Voir plus

Quiz Voir plus

Molière

Qui est l’auteur de cette pièce de théâtre ?

Molière
Jean-Jacques
Michelle
Gertrude

25 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Le Bourgeois Gentilhomme de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}