Marc Sastre

voila une biographie très réussie car complète et détaillée insérant pas mal d'entretiens d'acteurs de cette époque sur le légendaire Jeffrey Lee Pierce chanteur du groupe gun club.

un des derniers personnages fascinants que le milieu rock indépendant a su nous donner.

pour résumer le personnage que j'ai eu l immense chance de voir accompagné de kid Congo Patricia Morrison et Terry Graham qui auraient fait peur a tout ce nouveau public de VIP qui remplissent maintenant les Zenith et Arénas, je reprendrai la citation de Laurent Chalumeau à son sujet à l'époque:

Pierce n'ira jamais chercher les silvers dollars au fond des crachoirs.il vous fera bouffer des tessons de bouteille ou vous redessinera la gueule à coup d éperons si vous essayez seulement de le faire s'agenouiller.



Si l'envie vous prends de connaitre le personnage attachant et si sensible à travers ce livre , je vous conseillerai de le lire avec en en fond musical les albums "fire of love" "miami" mais aussi las Vegas story qui sont pour moi des œuvres où l on trouve cette atmosphère qui caractérise bien le personnage.

Sastre connait et aime (bien évidemment) son sujet. Un travail de recherche avec des chroniques de concerts et des extraits d'itw menés par l'auteur. Pas vraiment une biographie traditionnelle en effet :l'auteur se permet quelques digressions sur le blues, la musique américaine, le statut de la "rock star" ds la culture pop et aussi des retours en arrière ds le parcours bio de J.L.P pour s'attarder sur un détail de sa vie.

Placé sous les auspices de William Blake (Le Mariage du ciel et de l’enfer) : « Peut-on dire d’un homme qu’il est honnête/s’il résiste à son génie ou à sa conscience/dans le seul but de préserver/son bien-être ou son plaisir du moment ? », ce texte n’est pas une biographie traditionnelle, plutôt un essai autour de la figure tragique de Jeffrey Lee Pierce (1958-1996), chanteur du Gun Club, groupe de Los Angeles utilisant l’énergie punk appliquée au blues. Constitué d’entretiens avec des musiciens ayant collaborés avec J.L. Pierce, d’articles de presse, d’extraits de l’autobiographie du chanteur, de paroles des chansons et de la mise en perspective de l’auteur, cette vie est aussi celle de tous ceux qui se sont approchés du soleil noir du rock’n’roll.

Le Gun Club a été l’une des principales sources d’inspiration de Noir Désir (cf le titre Song for JLP), mais aussi des White Stripes. Au cours des dernières années, les disques du Gun Club ont fait l’objet de rééditions (cd et vinyl). En 2010 et 2012, deux albums-hommage ont été réalisés avec les participations de Blondie, Lydia Lunch, Nick Cave, Kid Congo, Bertrand Cantat, Mark Lanegan… établissant définitivement cette aventure musicale comme l’une des plus excitantes de la fin du XXe siècle.