Marc Scheffler

Je veux voir les gens heureux de venir travailler le matin et je m'efforce de trouver un compromis entre nécessaire fermeté et indispensable souplesse... La quadrature du cercle en somme, plus facile à énoncer qu'à mettre en pratique.

Au menu, saucissons, bières et cacahuètes, le suicide calorique préféré des unités de combat après une journée généralement bien remplie.

Les Américains n'ont aucune restriction et ils sont enfouraillés comme des destroyers (trois GBU-38, une GBU-12 et un canon par avion...) Ils apportent des capteurs de qualité, le tout servi par des équipages très compétents. Que demander de plus ? Les JTAC les adorent.

Le groupe des forces spéciales que nous appuyons est en planque à proximité d'un campement. Je les imagine perchés dans un arbre ou camouflés dans un trou... Mon siège éjectable me paraît tout de suite plus confortable.

Blandine m'attend avec les enfants sur le quai d'Angoulême. Admirable héroïne de l'ombre, sans qui je n'aurais jamais pu vivre toutes ces années intenses. C'est elle et elle seule qui faisait tourner la boutique familiale pendant que je sauvais le monde de l'autre côté de la planète.

Les ordres sont stricts!
Une façon de m'expliquer que la pression médiatique oriente aussi les décisions tactiques... Inutile de discuter.
-Compris j'arrête de poser des questions. Qui donne le feu vert ?
Un silence au téléphone... suivi d'une réponse sans équivoque :
- Il viendra directement d'un petit avec des talonnettes...

La bonne solution, c'est celle que tu sais faire. Ce n'est pas forcément la meilleure, mais tu es sûr qu’elle marche et que tu ne vas pas te tuer.

L'escadron nous a accueillis comme des grands, en nous donnant finalement le cadeau le plus précieux qui soit pour entamer une carrière opérationnelle : une confiance absolue en soi.

La mort fait partie de la vie, mais la perte d'un père laisse un vide immense. Il n'y a pas d'âge pour être orphelin.

Marco, on vous a choisis en premier parce que votre niveau d'anglais est suffisamment bon pour être compris par les Anglais et les Américains, et suffisamment mauvais pour être compris par les autres.

Je vais prendre ça comme un compliment.

Arrivés au pétrole minimum, nous n'avons plus d'autre choix que de faire une tentative pour nous poser.

Il vaut mieux que ça passe, sinon j'espère qu'ils acceptent les planeurs de 10 tonnes à Kandahar! lâche Atch pour détendre l'atmosphère.

Notre formation à l'anglais académique est d'une aide limitée face à un Américain tout droit sorti de son Texas natal et qui hurle son argot dans le micro par-dessus le vacarme des tirs et des explosions. J'expliquerai à maintes reprises à des JTAC étrangers que, pour bénéficier d'un appui efficace des Français, ils doivent commencer par bien articuler.