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Citation de Lamifranz


La liste

Barbe 90, qui s’en allait pourtant sur ses quarante-quatre ans, avec une paire pour s’asseoir comme deux sacs de farine (et le feu au milieu, si vous voulez bien), était plus enragée que toutes ses cadettes, et le curé disait n’avoir jamais vu, dans toute son existence de curé, une aussi grande putain que cette satanée Barbe de la quarantaine ; même que, quand il la voyait venir à lui, la hanche bourriquante et le flottant de la gorge bien à l’avancée, il était tout heureux d’avoir l’empêche de sa soutane, et encore en plus, de se réciter deux ou trois prières en pensant à ce qu’il récitait. Ne nous laissez pas succomber. Et ce qui le mettait en colère bien plus que tout, c’était de voir que cette grande éhontée, par l’exemple funeste qu’elle leur donnait ainsi, entraînait dans le péché tout le restant des Tournebise, depuis Guillemette 91 jusqu’à Véronique 1917, qui se dévorait déjà de vouloirs à peine qu’elle avait ses seize ans. Aux veilles de fêtes, quand elles étaient toutes à faire la queue devant le confessionnal, il en avait la chair de poule et la suée dans son froc, à penser qu’il allait entendre les quatre cents coups de l’abomination sortir de toutes les bouches de ces garces de Tournebise.Mais plus que les autres ensemble, il redoutait Barbe dont les péchés faisaient tant de volume et de fracas que le confessionnal en était comme à l’envers, balloté, secoué et remué cul par-dessus tête.
- Mon père, vous pouvez compter que je me repens bien. Figure-vous que je venais d’ôter ma chemise pour me chercher une puce qui me courait là, dans l’entremi des deux tétons, mais voilà qu’elle se met à descendre…
- Passez, rageait le curé, allons, passez…
- Oui, mon père. Voilà donc le Noré Coutensot qui se penche et qui l’attrape, devinez où ?
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