AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


[…] Françoise venait de finir cette lettre quand le domestique entra avec les lampes, donnant pour ainsi dire la sanction de la réalité à la lettre qu’elle avait lue comme dans un rêve, à la lueur mobile et incertaine des flammes.

Maintenant la lumière douce mais sûre et franche des lampes faisait sortir de la pénombre intermédiaire entre les faits de ce monde et les rêves de l’autre, notre monde intérieur, lui donnait comme la griffe de l’authenticité selon la matière et selon la vie. Françoise voulut d’abord montrer cette lettre à son mari. Mais elle pensa qu’il était plus généreux de lui épargner cette inquiétude et qu’elle devait au moins à l’inconnu à qui elle ne pouvait rien donner d’autre le silence, en attendant l’oubli. Mais le lendemain matin elle reçut une lettre de la même écriture contournée avec ces mots : « Ce soir à 9 heures je serai chez vous. Je veux au moins vous voir. » Alors Françoise eut peur. Christiane devait partir le lendemain pour aller passer quinze jours dans une campagne où l’air plus vif pouvait lui faire du bien. Elle écrivit à Christiane en la priant de venir dîner avec elle son mari sortant justement ce soir-là. Elle recommanda aux domestiques de ne laisser entrer personne d’autre et fit fermer solidement tous les volets.
Commenter  J’apprécie          10









{* *}