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4.56/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cherbourg , le 06/03/1891
Mort(e) à : Pradines , le 06/01/1962
Biographie :

Marcelle Capy, de son vrai nom Marcelle Marqués, est une journaliste, écrivain, militante syndicaliste, pacifiste et féministe libertaire.

Elle fait des études secondaires à Toulouse, puis entre en classe préparatoire à l'École normale supérieure de Sèvres.

En 1916, elle publie, sous le nom de Marcelle Capy, son premier ouvrage, préfacé par Romain Rolland, "Une voix de femme dans la mêlée". C'est un vibrant plaidoyer contre la guerre et l'ouvrage est victime de la censure.

Entre novembre 1917 et janvier 1918, elle travaille anonymement dans une usine d’armement et publie son témoignage dans le magazine "La Voix des Femmes". Le 5 janvier 1918, elle est parmi les fondateurs de l'hebdomadaire antimilitariste "La Vague" dont elle assure le secrétariat de rédaction et anime la page "féministe".

C’est dans ce cadre qu’elle rencontre puis épouse le député socialiste de l’Allier Pierre Brizon. Ils se sépareront en avril 1923.

En 1925, elle écrit "L'amour Roi" et son ouvrage majeur "Des hommes passèrent...", couronné du prix Séverine de l'Association des femmes journalistes.

Au début des années 1930, elle participe à la Ligue internationale des combattants de la paix (LICP), dont elle est "responsable de la propagande".

Après la guerre, elle écrit deux romans : "La vie tient à un fil" et "L'Égypte au cœur du monde" qu'elle rapporte d'un voyage chez sa sœur aînée, Jeanne Marques, journaliste et conférencière liée aux milieux intellectuels et artistiques progressistes égyptiens.

Elle participe aussi à la fondation du Comité national de résistance à la guerre et à l'oppression (CNRGO), de Félicien Challaye et Émile Bauchet en 1951.

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Source : wikipedia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Voici un fantassin dont la figure se crispe, un turco qui pour fez un turban de linges, un artilleur qui brandit un bras dont la main est partie.

Ce sont ces mêmes hommes qui passèrent aux jours de la mobilisation dans ces trains aux portières fleuries de branches, d’où montait une tempête de rires et de chants.

Ils reviennent voûtés et vieillis, graves, muets. Ils ont vu ce qu’était la guerre. Ils ne la chantent plus.
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L’ouvrière, toujours debout, saisit l’obus, le porte sur l’appareil dont elle soulève la partie supérieure. L’engin en place, elle abaisse cette partie, vérifie les dimensions ( c’est le but de l’opération), relève la cloche, prend l’obus et le dépose à gauche. Chaque obus pèse sept kilos. En temps de production normale, 2 500 obus passent en 11 heures entre ses mains. Comme elle doit soulever deux fois chaque engin, elle soupèse en un jour 35 000 kg. Au bout de 3/4 d’heure, je me suis avouée vaincue.

J’ai vu ma compagne toute frêle, toute jeune, toute gentille dans son grand tablier noir, poursuivre sa besogne. Elle est à la cloche depuis un an. 900 000 obus sont passés entre ses doigts. Elle a donc soulevé un fardeau de 7 millions de kilos. Arrivée fraîche et forte à l’usine, elle a perdu ses belles couleurs et n’est plus qu’une mince fillette épuisée. Je la regarde avec stupeur et ces mots résonnent dans ma tête : 35 000 kg.
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La Madeline était fille unique. Elle prenait soin du ménage.
Elle était fraîche comme une personne habituée à vivre à l'ombre. Elle avait la réputation d'aimer les choses fines et de bien tenir sa maison. Elle astiquait les armoires, les bahuts, les buffets, les lits anciens, aux couvre-pieds piqués en petits carrés et sur lesquels bombaient I'importance des édredons. Le bois des meubles luisait. Les serrures et les poignées, frottées au papier de verre, n'avaient pas une tache. Les rideaux des fenêtres semblaient sortir de la lessive. Et dans la cuisine, les chaudrons de cuivre, découpaient sur les étagères, des ronds de soleil couchant.
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Marcelle Capy
Pour s'adonner à certaines études il faut se livrer pendant des années et des années à une gymnastique intellectuelle appropriée. Il faut être spécialisé. Nous vivons à une époque où la division du travail n'est pas un mot, mais une réalité.
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Une femme se présente au commissariat de police d'un des quartiers les plus populeux de Paris. Elle porte un marmot sur son bras. Elle vient abandonner son enfant. Réfugiée, elle a juste de quoi ne pas mourir tout à fait de faim.
-Que voulez-vous que j'en fasse, dit-elle, je n'ai même pas de lait !
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Si une rivalité se dessina entre la main d'oeuvre masculine et la main d'oeuvre féminine, c'est parce que cette dernière ne comprit pas assez la force de l'organisation et du nombre. C'est parce que les travailleuses ne surent pas se rallier autour de la seule revendication qui devait compter : à travail égal, salaire égal. C'est aussi parce que les hommes virent en elles des concurrentes au lieu de soeurs venues au labeur par nécessité et - avouons-le - qu'ils ne firent pas toujours ce qu'il eût été désirable qu'ils fissent pour les ranger à leur côté contre le seul ennemi : l'exploiteur. Les forces étaient éparpillées, il y eut du mal pour tous. Le progrès est lent, l'ignorance si grande et l'égoïsme si puissant...
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Nous sommes des vivants et non des musées ambulants. Nous aimons la vie. Nous essayons de la comprendre, de la goûter sous ses milles aspects. Nous la regardons se jouer sur les choses, sur les âmes comme la lumière sur un prisme. Prenons les bons livres dans lesquels il y a de la vie, de la vie simple, naturelle, éternelle. Les bons livres écrits en français, sans bouffissure. Lisons aussi les bons livres des littératures étrangères. Ils nous apprendront à comprendre, à apprécier les hommes qui, bien que ne vivant pas sous notre latitude, dans notre cadre, sont des hommes tout comme nous.
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Beaucoup trop de gens s'imaginent que plus une oeuvre est compliquée, embrouillée, ardue, plus elle a de valeur. Moins on comprend, plus on admire.
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Pendant que la bestialité s'est réveillée hurlante dans la chair de tant d'Européens qui se croyaient civilisés, nous, les femmes, instruisons-nous. Que toute cette horreur qui nous fait souffrir nous donne le dégoût de la brutalité. Cultivons notre esprit. Apprenons. Lisons. Aimons le livre. Il nous rendra meilleures.
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Aimons le bon livre. Respectons-le. Dans ses minces feuillets, il y a parfois la pensée d'un génie, l'âme d'un peuple, la vie d'une époque.
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