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Citations de Marco Caramelli (32)


Mon pauvre Mezzabotta, pensais-je, n’éprouve aucun embarras, profite au mieux de cette offrande éphémère de sève pure ... Nous en éprouvons tous tôt ou tard le désir, nous nous concédons tous, périodiquement, de telles cures de jouvence, d’insouciance et de volupté ... Elles sont faites pour cela, ces diaboliques nymphettes ... Oh, il y aura un prix à payer, il faudra que tu t’y prépares ... Cette peste va te briser le cœur, c’est écrit en toutes lettres sur sa figure, dans ce regard énigmatique et madré. Toi, tu ne le vois pas, bien évidemment, car l’envoûtement provoque la cécité et met la raison en échec ...
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À tort ou à raison, j'ai toujours nourri cette conviction que le parti des femmes mariées représentait un danger plus faible, un potentiel de troubles moindre que celui des femmes libres...
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La tenir serrée dans mes bras, sentir son cou si proche de mes lèvres, humer le parfum délicat de sa peau et apercevoir l'ondulation tribale des flammes qui se déhanchaient dans le foyer de leurs torches, la vision hypnotique des murailles antiques qui nous ceignaient, émouvantes et nobles comme des grand-mères, et les notes suaves du saxophone, des cymbales et de la guitare acoustique, cette atmosphère romantique et feutrée me fit soudain sombrer dans l'une de ces tirades pathétiques dans lesquelles les excès d'émotion et d'alcool nous entraînent inéluctablement, et dont on se maudit, le lendemain, de s'y être livré :

« Tu es tout, Claudia, en as-tu conscience ? Tu es... la première femme du premier jour de la création...
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« C’est drôle, méchant, bien observé. L’auteur montre bien l’époque, en saisissant ses tics de langage, ses absurdités, comme la dictature des apparences et internet qui rend dingue, l’ultramoderne solitude et la misère sexuelle. » Frédéric Beigbeder
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Sacrée Carla avec ses fesses larges comme un paquebot de croisière, ses seins proéminents comme des provoloni, sa voix stridente de dessin animé... Combien de fois ai-je voulu me débarrasser de toi ? Et me voilà dans tes bras une fois encore...
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Oui, l'Art avait représenté pour moi une sorte de thérapie, m'avait permis de canaliser mes névroses, en empêchant qu'elles prennent le dessus et qu'elles m'engloutissent... Maintenant que la psychanalyse de Bernhard avait pris le relais, l'Art avait perdu de son utilité.
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Dans tout rêve, il y a toujours un élément paradoxal, absurde, dramatique, parfois burlesque. C'est le plus souvent à cet endroit que s'exprime un élément de ta psyché intérieure... 
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Pour moi, qui ai toujours recherché l'indépendance et la tranquillité, tout ce déferlement de haine, de jalousies, d'amitiés rompues, et même de passions qui m'étaient favorables mais qui frôlaient l'hystérie, m'avait plongé dans un profond embarras. À quarante ans tout juste, j'éprouvais le sentiment douloureux d'avoir déjà atteint le terminus de ma carrière de cinéaste.
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Certains producteurs se comportent, en effet, comme de véritables tyrans : ils convoquent un réalisateur, exigent de lui qu'il réalise un certain produit, le surveillent, l'épient et le réprimandent dès qu'il ose s'éloigner, ne serait-ce qu'un peu, des consignes reçues. Puis ils leur changent la fin du film...
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Eh non, lumachina n'était pas un terme italien évoquant le charme, la beauté ou le talent pour l'expression dramatique... Je l'avais déçue, une fois de plus, par mon comportement obscur, mes mômeries, elle qui nourrissait pour moi une admiration qui allait sans doute au-delà même du simple domaine professionnel.
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Les femmes sont redoutables... Carla aurait tout à fait pu se donner à l'ambassadeur en représailles du peu de temps que je lui accordais... Pour me rendre jaloux... Ce qui fonctionnait d'ailleurs parfaitement bien, et ressentir cette forme de trouble me faisait enrager encore davantage.
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Nous en éprouvons tous tôt ou tard le désir, nous nous concédons tous, périodiquement, de telles cures de jouvence, d'insouciance et de volupté... Elles sont faites pour cela, ces diaboliques nymphettes... Oh, il y aura un prix à payer, il faudra que tu t'y prépares... Cette peste va te briser le cœur, c'est écrit en toutes lettres sur sa figure, dans son regard énigmatique et madré. Toi, tu ne le vois pas, bien évidemment, car l'envoûtement amoureux provoque la cécité et met la raison en échec...
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Mes producteurs s'en sont toujours désespérés, mais lorsque je choisis les interprètes de mes films, ce n'est pas leur talent de comédiens qui m'importe, je travaille d'ailleurs souvent avec des amateurs. Ce qui compte le plus pour moi, c'est leur visage. Je recherche toujours des visages qui, dès leur apparition à l'écran, disent tout d'eux-mêmes : l'état psychologique du personnage, sa classe sociale, sa personnalité, son rôle dans le film...
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Sa poitrine m'apparut alors dans toute sa majestueuse beauté, et bien que je les eusse possédées à maintes reprises, ces divines mamelles, je ressentis encore leur aura protectrice, je sus qu'elles combleraient une fois de plus le vide qui semblait se creuser irréversiblement au fond de mon âme.
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Quel merveilleux spectacle ! Voir le plaisir sur le visage des femmes a toujours représenté pour moi la source de joie et de satisfaction la plus intarissable.
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Oui, je voyais Carla pour me régénérer, me vider l'esprit, car tout était simple avec elle : elle souriait perpétuellement, prenait tout avec légèreté, avait, dans tous les domaines, un appétit sans fin. Nous ne nous disputions jamais, et un petit mot doux ou une caresse suffisaient à résoudre ses bouderies passagères.

Elle était, en un mot, l'exact opposé de Louise, ma femme.
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Je me moquais d'elle, bien évidemment, mais le fait est que la chair blanche et bombée qui jaillit du décolleté qu'elle révéla en retirant son manteau de velours noir eut sur moi l'effet d'un sortilège lascif.

Carla représentait pour moi l'attraction viscérale, le pur vice de la chair. Elle avait un beau visage, certes, était même haute de taille et bien faite physiquement – à condition bien sûr qu'on n'eût rien, ce qui est mon cas, contre les croupes larges et les hanches dodues –, mais elle souffrait en revanche de limites indéniables sur les choses de l'esprit, et dégageait un je-ne-sais-quoi de vulgaire, dans les manières, le rire et la voix, qui m'avait toujours conduit à la conserver secrète, même auprès de mes amis les plus proches.
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Je contemplai avec émoi l'ange qui jouait dans l'eau avec l'insouciance d'une lavandière. Elle avait su résister aux démons de l'argent et de la célébrité, exhalait le bonheur authentique et la douceur de vivre. Et moi, qu'en avais-je fait de mon argent et de ma célébrité ? de mes Oscars, de mon Lion d'argent et de ma Palme d'or ? Que tirais-je de cette vie d'artiste, cette vie de création et de liberté, d'honneurs, de belles femmes, de luxe et de réceptions mondaines que la planète entière m'enviait ? Absolument rien ! Je n'étais qu'un homme frustré, triste et angoissé qui avait jeté sa femme, être exceptionnel, dans les bras du chagrin et des anxiolytiques. Un homme qui se noyait dans le travail pour échapper aux difficultés, aux sentiments, à l'étouffante complexité de la vie sur Terre, ne jurant que par les studios, les marionnettes et les caméras pour reproduire un monde que je pouvais maîtriser, façonner à ma guise, baignant ainsi toujours dans un liquide amniotique qui anesthésiait mes peurs.
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J'ai vraiment adoré La Dolce Vita, tu sais, c'est un film original, visionnaire et terriblement beau... Tu exagères... au fond, ce n'était qu'une petite farce, qu'un petit film pour plaisanter avec ma bande d'amis... Toi, plutôt, tu es de plus en plus éblouissante... ce que tu as fait avec Bolognini, avec Germi, avec Luchino... c'est extraordinaire de voir avec quelle aisance tu parviens à charmer la lumière, avec quelle ardeur elle s'énamoure de toi, à quel point elle se prostre à tes pieds pour se muer en un esclave fidèle, pour se mettre au service de tes charmes et de ta beauté...
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Claudia était si belle dans sa simplicité, dans cette joie de vivre dont elle semblait être une détentrice privilégiée. Le bonheur jaillissait de chaque parcelle de son être comme des jets d'eau d'une fontaine baroque.

Sur son passage, les autres convives, ensorcelés par sa grâce, se levèrent pour la saluer, et s'écartèrent même pour lui céder le passage. Moi, je l'observais de loin, et sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine comme ce garçon noir, là-bas, en retrait de l'orchestre, tambourinait avec ferveur sur ses percussions.
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