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Citation de Charybde2


« Veuillez m’excuser pour la façon quelque peu spectaculaire dont a démarré cette entrevue. Nous sommes tous un peu sur les nerfs, en ce moment. » Lionel Clay avait une voix de conférencier, profonde et pleine d’érudition, avec un léger accent de Caroline du Sud.
C’est une façon polie d’exprimer les choses. Tandis que les Brillants continuaient à exceller dans tous les domaines, de l’athlétisme à la zoologie, les gens normaux devenaient de plus en plus nerveux. Il n’était pas difficile d’imaginer un monde divisé en deux classes, comme l’un de ceux tirés de H. G. Wells, et personne ne désirait être un Morlock. D’un autre côté, les éléments brillants les plus radicaux ne se battaient pas pour une simple égalité : ils croyaient être supérieurs, et ils étaient prêts à tuer pour le prouver. L’Amérique s’était habituée au terrorisme, aux attentats-suicides dans les centres commerciaux, aux lettres piégées adressées à des sénateurs. La pire de toutes les attaques avait eu lieu le 12 mars : 1 143 personnes périrent quand les terroristes firent sauter la Bourse de Manhattan. Cooper était présent, il avait erré dans les rues grises et anéanties, hébété. Parfois, il rêvait encore de l’animal en peluche rose abandonné au milieu d’un carrefour de Broadway. Nous ne sommes pas « un peu » sur les nerfs. Nous sommes terrorisés jusqu’au trognon. Mais Cooper se contenta de répondre : « Je comprends, monsieur. »
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