Un peu plus tard, je me suis rendu compte qu’Ulysse n’était pas de ceux qui, après l’acte charnel, nous tournent le dos et se mettent à ronfler. Non pas que j’aie moi-même été exposée à cette habitude typiquement masculine. Mais, je le répète, j’avais beaucoup écouté les servantes. Non, Ulysse, qui aimait parler, était un excellent conteur, que je prenais plaisir à écouter. Je crois que c’est ce qui lui plaisait le plus chez moi : ma capacité à apprécier ses récits. Chez les femmes, il s’agit d’un talent sous-estimé.