Marguerite Duras

comment avez-vous réagi avec Jean Mascolo, le fils que vous avez
eu le 30 juin 1947 ?
C'était vraiment un Hippy. Doux, indifférent, lointain.

Il allait chez son père lui dire qu'il ne voulait,
qu'il ne pouvait rien faire.
Puis il s'en est allé.
Pendant des années, on le voyait revenir et repartir
pour l'Afrique, de plus en plus maigre, émacié.
Er pourtant on préférait le savoir fauché et désoeuvré
que prisonnier dans l'anonymat d'un bureau comme
des millions de personnes à attendre la sonnerie du réveil
dans le noir du petit matin pour aller au boulot.