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2.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/09/1871
Mort(e) à : Touzac , le 14/07/1948
Biographie :

Marguerite Moreno (Lucie Marie Marguerite Monceau) est une actrice française de théâtre et de cinéma. Elle fut la compagne de Blaise Cendrars avant d'épouser l'écrivain Marcel Schwob.
Premier prix de tragédie au Conservatoire en 1890, elle entre à la Comédie-Française. Elle débute discrètement au cinéma muet. Avec l'avènement du parlant, elle est embauchée à la Paramount, dans les studios de Joinville, au début des années 1930.
Sa voix rauque, sa diction parfaite et son profil égyptien assurent sa popularité. Les années 1930 et 1940 marquent sa carrière et elle s'illustre dans des registres très différents. Sacha Guitry joue de sa diction parfaite en lui écrivant des dialogues qui font mouche et en lui faisant prendre divers accents . En 1937, elle incarne Mamèche, l'apparition noire et fantomatique qui hante la garrigue de Regain (1937) de Marcel Pagnol.
De ses derniers films émergent des interprétations touchantes. Marguerite Moreno pousse la grand-mère de Douce (1943) de Claude Autant-Lara au premier plan.
Elle excelle dans le registre satirique du Revenant (1946) de Christian-Jaque.
Un an avant sa retraite cinématographique, elle interprète pour Jean-Paul Sartre une sorte de Saint-Pierre féminin, qui accueille les morts dans l'au-delà (Les jeux sont faits, 1947, de Jean Delannoy).
Au théâtre elle mène une carrière dont l'apogée est marquée par sa fabuleuse interprétation de La Folle de Chaillot.
Amie de Paul Verlaine, de Stéphane Mallarmé et de Jules Renard, elle est surnommée " la muse du symbolisme ". Elle récite leurs vers sur scène et participe à des revues symbolistes.
En 1948, elle fait paraître ses Mémoires, Souvenirs d'une vie.
Paul Valéry considérait qu'elle était la seule à savoir dire des vers et l'invitait à en réciter lors de ses cours au Collège de France. Sur elle, Paul Léautaud a écrit : « Ce soir, en écoutant Moreno dans Aricie, je pleurais tout bas… » et « On la trouve laide, on n'est pas laide avec un visage si expressif, si fin en même temps - les yeux, le nez, la bouche sont pleins d'esprit. Elle en a d'ailleurs comme rarement chez une femme. C'est la malice et la satire féminines en personne ».
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Source : Wikipedia
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Vidéo de

Marguerite Moreno et Michel Simon "La chaleur du sein".


Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C’est au moment de l'adolescence que le coeur commence son apprentissage de « Peines de Coeur ». Du moins, il en fut ainsi pour mon coeur et je reste persuadée que tous les coeurs du même âge furent, sont et seront des « Coeurs brisés ». Heureusement, à cet instant de la vie, un coeur brisé est facilement réparable : les morceaux en sont bons.
L’automne qui suivit mon quatorzième anniversaire m’apporta à la fois l’Amour et le Désespoir. Tout, je l’imaginais du moins, contribuait à faire de moi la plus malheureuse des créatures. Mes vacances, à cause d’une maladie de ma grand-mère, avaient été douloureusement interrompues,
j’appréhendais la rentrée des classes, avec quelque raison, parce que j’avais fini d’une façon déplorable la précédente année scolaire, j’étais mécontente de mon corps, qui s’obstinait à ressembler à une planche, de mon visage surtout. Après avoir rêvé, le soir, avant de m’endormir, qu’une miraculeuse intervention diminuerait, dans la nuit, la longueur de mon nez, chaque matin m’apportait une déception : ce maudit nez m’apparaissait dans le miroir aussi grand qu’il l’était la veille. Un peu plus grand, peut-être !
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Je débutai à la Comédie-Française dans le rôle de la Reine, aux côtés de Mounet-Sully, qui jouait Ruy Blas. Le grand tragédien ne fut point indulgent à mon inexpérience, ni à ma sincérité : ne déclara-t-il pas à l’Administrateur, Jules Claretie, que « je ne comprenais rien aux oeuvres de Victor Hugo et que j’avais le cerveau pourri ? » Il m’eût peutêtre traitée moins durement, si j’avais osé lui avouer qu’il a été mon premier amour. J’avais à peu près quatorze ans quand mes parents me conduisirent à la Comédie-Française. On y jouait Hamlet.
Dès que Mounet-Sully fut en scène je ne vis plus que lui : son visage pâle et tourmenté, ses gestes étranges et harmonieux, ses belles mains, plus blanches, plus molles que celles d’un prélat, sa voix, tantôt douce, tantôt éclatante, qui soupirait comme la brise ou résonnait comme le tonnerre, cet ensemble de grâce et de force m’avait conquise en une minute, et je quittai le théâtre dans un état d’exaltation voisin de la folie. Pendant au moins deux mois mes cahiers ne me servirent qu’à exhaler les plaintes d’un coeur incompris et à adresser des vers déplorables et romantiques à mon idole !
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Ne tourne pas la tête ! M’a crié la prudence. J’ai tout de même tourné la tête : je voulais voir le passé. Je croyais retrouver les bois de printemps que j’ai traversés, leur parfum vert et acide, leurs fleurs fragiles et leurs jeunes oiseaux ; je croyais entendre de nouveau les voix joyeuses qui ont rythmé mes premiers pas dans la vie ; je croyais revoir des visages aimés, des regards fidèles, des sourires tendres.
Mauvaise curiosité ! tu ne m’as montré qu’un bois d’automne où j’ai respiré l’odeur des mousses moisies et des fougères mortes, tu ne m’as fait entendre qu’un écho triste, tu n’as rappelé des noms aimés que pour me les montrer gravés sur des tombes ! Mais je ne te maudis pas : tu m’as permis d’évoquer de chères ombres, et de revivre des heures abolies. À cause de toi, j’ai rassemblé des souvenirs et j’ai essayé de tracer de légères images qui portent la ressemblance des visages disparus. Je les ai esquissés tels que je les ai vus, ces visages, en oubliant la renommée, en ignorant l’opinion des autres, en toute humilité.
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