Je me dis que nous étions vraiment très démunis devant la douleur. Nous sentons le coup venir, nous faisons face à l'assaillant, et pourtant nous sommes pris au dépourvu et ne lui opposons qu'une défense dérisoire. À croire que nos corps ne sont jamais capables d'anticiper la portée réelle de l'attaque. Peut-être est-ce une question de survie. Anticiper l'infiniment effroyable, c'est perdre l'envie de vivre.