Bande-annonce du Peigne de Cléopâtre de Maria Ernestam (Gaïa Éditions).
En librairie le 2 octobre 2013.
Après Toujours avec toi et Les oreilles de Buster (Prix Page des libraires), découvrez le Peigne de Cléopâtre, le nouveau roman de Maria Ernestam.
Mari, Anna et Fredrik, trois amis de longue date, ont monté une société au doux nom du Peigne de Cléopâtre. Leur créneau : résoudre les problèmes des gens.
Jusqu'au jour où une vieille dame se présente avec une étrange requête : elle souhaite que le peigne de Cléopâtre élimine son mari.
Difficile de résister à un filon qui promet d'être lucratif, et les candidats se bousculent bientôt au portillon.
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Réalisation : ingaproduction / Plus d'infos sur www.ingaproduction.com
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Qu'advient-il des larmes qui ne quittent pas le corps ?
Quand vous tailladez un cerveau à coups de mots, vous êtes considéré comme innocent, alors que si vous utilisez la lame d'un couteau, vous êtes coupable.
Le deuil m'est familier. Je sais ce qu'on éprouve quand on perd un être aimé, quand une existence claire et paisible est obstinément broyée par l'absence. C'est l'instant où on se jette dans le gouffre. Il est trop tard, on ne peut plus faire marche arrière. Il faut désormais voler de ses propres ailes.
A un moment ou à un autre, toute relation connaît un tournant. Celui-ci se produit le plus souvent quand l'amour est devenu une habitude et une évidence. Lorsque nous ne comprenons pas que les rituels quotidiens, la fierté que l'on éprouve l'un pour l'autre et les petites attentions inaccoutumées que l'on se témoigne, sont des choses aussi belles et précieuses que les expériences sexuelles ou le champagne le plus coûteux. (p. 60)
Chacun doit affronter seul la vieillesse. Il paraît qu'on garde toujours une part de l'autre au fond de soi, mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression du contraire. Nous sommes seuls. Nous venons seuls au monde et nous le quittons seuls, même si nous vivons entourés d'amour, de dévotion et de bienveillance.
Peut-être existent-ils, finalement, les fantômes et les esprits, les spectres et les revenants ? Une chose est sûre, en tout cas, c’est que le désir et les rêves existent, brisés ou intacts. Surtout brisés.
Une maison sans chat, ce n’est pas une vraie maison.
Nos sentiments nous glissent trop facilement des mains. Mais c'est ainsi. La vie nous joue des tours. Nous sommes écartelés. Les passions nous entrainent dans un sens et nous tirons sans répit dans l'autre, jusqu'au jour où nous comprenons. Mieux vaut ne pas être trop attentif à ses états d'âme. Nous nous contentons alors de poursuivre notre chemin, en cueillant les sentiments comme on cueillerait des pommes.
La pire des maltraitances est celle qu'on ne cerne pas bien, comme si le cerveau conservait le souvenir du mal jusqu'à ce qu'on soit suffisamment mûr pour le réaliser. Cet effet à retardement est plus destructeur que l'effet immédiat. Le poison agit plus longtemps.
Pourquoi n’avais-je pas compris – pourquoi personne, en fait, ne comprenait que la vie ne dure qu’un instant, et que repousser l’essentiel équivaut à le nier ?