Citations de Marie-Antoinette de Miollis (32)
Il n’est pas rare de voir un jeune lord prendre femme sans qu’il ait pu la choisir selon son cœur.
Ne compte pas sur moi pour approuver ce genre de mariage, petite mère. Je préférerais coiffer Sainte-Catherine, plutôt que passer ma vie aux côtés d’un homme médiocrement épris de ma personne, fut-il pourvu d’un château historique et bardé, jusqu’aux cheveux, de titres de noblesse… En somme, que fait-on de l’amour dans ton austère pays ? A-t-on peur de voir s’enflammer les garçons et les filles pour qu’on accorde la priorité aux vieilles pierres et aux blasons ?
Il possède un don extraordinaire pour les attirer par de douces paroles et il capture délicatement, à la main, ceux dont le plumage est le plus attrayant.
Je le trouve charmant, mais c’est tout. On ne peut pas appeler cela de l’amour. Mais, en ce qui te concerne, inutile de nier que, chaque fois que tu reviens de Paris, on voit le lendemain ta bien-aimée surgir à la maison. Tu la couves des yeux et tu trouves tout ce qu’elle dit et ce qu’elle fait admirable.
L'amour rend fou. J'aimais si passionnément que je ne savais plus que j'étais laid et je me croyais aimé. Ce fut, paraît-il, le plus beau mariage de l'année. Ma nuit de noces me rendit, hélas à la raison. Je compris que je n'étais pas « aimable », dans le sens étymologique du mot, et je sombrai dans le désespoir.
Paris, je ne le connaissais pas, mais je me méfiais de lui. C'était une trop grande ville, c'est-à-dire un endroit plein de gens qui vous dévisagent. Cela seul
suffisait à m'en dégoûter à l'avance.
On l'accuserait d'être un mari volage, et même un ivrogne,bien qu'il ne bût presque que de l'eau, mais il serait présent à son foyer pour monter la garde et protéger sa chérie sans qu'elle s'en doutât.
C'est toujours le soir que les maris sont le plus conciliants.
La vie n'est pas un roman, ma chère, c'est une réalité, et l'on ne se nourrit pas
d'imagination. Tu as la chance d'avoir à ta disposition un solide compte en
banque, profites-en largement et renonce à vivre dans le rêve.
Elle a toutes les qualités qui font les charmantes compagnes sauf celle de permettre qu'on les aime. Je suis marié et mon cœur est à la torture. J'ai une femme qui a pour moi, je le sens, une sincère amitié, et pour laquelle je suis un objet de répulsion dès qu'il s'agit de m'approcher de trop près. Songe quel doit être mon supplice alors que je l'aime passionnément et que je n'ai sacrifié ma vie de campagnard que pour avoir le bonheur de la serrer contre moi.
Combien y avait-il de dizaines de pauvres bougres trop laids pour faire naître l'amour ? Et, naturellement, ils aiment,eux. Leur visage est repoussant mais leur cœur est fait comme celui des autres.Ces malheureux ont inspiré les dramaturges et les romanciers qui ont crée Cyrano, Quasimodo et beaucoup d'autres chefs-d’œuvre...
On n'est jamais mieux servi que par soi-même.