C'est sans doute une question de génération, songe-t-elle. Celle de Baez a pris part à l'éclosion des libertés individuelles dans l'après-guerre et a cru au progrès. La sienne sait que le plus important des combats, celui de la sauvegarde de la planète, est déjà perdu. Lana est mélancolique et désabusée parce qu'elle a conscience de vivre dans des ruines. Voilà pourquoi son engagement va d'abord et avant tout à la poésie. Elle seule peut aider à mieux supporter le monde.