Marie-Christine Natta

Pour un homme marié aimant, donner de l'amour à une autre, c'est tromper sa femme, et coucher avec sa maîtresse sans amour, c'est tromper sa maîtresse. Pour un tel homme, il n'y a donc pas d'issue honorable pour acheter la paix d'esprit si ce n'est l'immortelle fidélité. Gainsbourg lui, à fait le tour du chapeau sur le sujet, il a été un mari aimant, plus d'une fois, un amant assidu, plus d'une fois, mais toujours droit dans son esprit car fidèle à lui-même, aucune de ses partenaires et conquêtes ne pouvant l'ignorer. Donc sans faire amende honorable, il achète sa paix d'esprit sans en payer la facture, voici donc l'histoire d'un homme fidèle ! Un Dandy des temps modernes, comme Don Quichotte le fût à son époque. Vous avez compris, on parle ici de la fidélité d'un être envers lui-même.



À tous ceux qui détestent l'homme, il faut au moins en comprendre les dessous de la couverture. De Lucien à Serge, cette biographie nous plonge dans l'univers d'un artiste hors normes tant par son leg artistique que par son excentricité travaillée à la démesure du personnage controversé, mais sans aucun doute qui ne laisse personne indifférent.



Sans être un admirateur du personnage, cette biographie a captivé mon attention. Gainsbourg un senssible, timides, provocateur, passionné irréductible du beau, il a délibérément exorciser ses complexes en se créant un personnage plus grand que nature, un séducteur qui n'était pas fait pour séduire, un Dandy, qui ne voulait pas qu'on l'aime, mais un peu quand même.

L'ouvrage de référence sur la bio de Baudelaire. Une somme impressionnante de près de 900 pages. Il sera difficile de faire mieux: précis, fouillé, bien construit et pas mal écrit du tout… Un seul regret: que l'épisode des mers du Sud soit si court. On aurait aimé embarquer avec ce tout jeune adulte, maladroit, persuadé de son génie, méprisant à l'égard des autres passagers pour le persuader de changer le cours de sa vie et de faire cap sur le bonheur. Mais le bonheur a-t-il jamais fait de la bonne poésie? Je me suis régalé, crénom !

Charles Baudelaire, qui a mené une vie en totale opposition avec les codes moraux de son époque, est l'image même du poète écorché vif. Non reconnu de son vivant, le poète en tira une profonde tristesse. Il sera ensuite acclamé par ses successeurs : "le vrai Dieu" selon Arthur Rimbaud, "le premier surréaliste" pour André Breton ou encore "le plus important des poètes" pour Paul Valéry. Ses œuvres inaugurent la modernité en poésie. Marie-Christine Natta nous propose une bio sympathique. Grâce à de nombreux documents et sources de valeur, l'auteur revient sur le dandysme du poète, sur la réelle place qu’occupait la drogue dans sa vie ou encore sur la puissance de son talent, bien loin de se réduire aux Fleurs du mal.

Admiré par certains, mais vilipendé par la plupart de ses contemporains, il a dû faire face aux ciseaux de la censure, se démener pour vivre, fulminer contre ses contemporains qui ne percevait pas son génie. Nourri de romantisme, tourné vers le classisme, son œuvre apparaît de nos jours comme une sorte de synthèse entre le Parnasse et le symbolisme, étiquette imparfaite puisque l’homme était unique en son genre, précurseur et authentique, doté d’une plume particulièrement singulière et pétrie de sentiments exaltés. Marie-Christine Natta, agrégée de lettres, nous offre une biographie soignée, revient sur le dandisme de l’auteur, son addiction à la drogue, sa quête perpétuelle d’argent pour régler ses dettes, la puissance de son écriture, la syphilis qui a eu raison de lui et les diverses interprétations véhiculées depuis plus de cent cinquante ans concernant sa personnalité et son œuvre. Il apparaît que son aspect errant ou « bohémianisme » aurait été à la fois une bénédiction et une malédiction dans la mesure où il ne s’est enraciné nulle part et a pu donner libre cours à son expression sans digues aucunes.

Ouvrage de référence incontournable pour connaître l’itinéraire de Baudelaire (1821-1867) d’un dandy génial, orphelin de père et adorant sa mère remariée, madame Aupick. Destin contrarié d’un poète qui a eu l’intuition d’une œuvre originale et dérangeante : une vie de bohème assumée avec pour seule vocation la poésie.

Le dandy doit se piquer d'une suprême élégance, une arrogance légère et insolente, sa tenue tendance selon les modes passées, bravant à outrance en tenant dans sa main une canne comme on porte un cierge devant le saint sépulcre, l'air indifférent avec des manières de gigolo. Il peut aussi se vêtir façon bohème chic, artiste négligé: tout est mesuré dans l'art de séduire, il déteste, il agace. Il le sait. Bref il dérange, il s'en fout. Paraître, reste son seul but. Un essai réussi.

Une étude du roman de Dumas qui se place du côté du temps, donc, et apporte des pistes intéressantes (peut-être un peu trop longuement développées) sur une analyse du texte, notamment le fait que c'est le temps qui passe dans l'intrigue qui donne toute sa valeur à l'amitié des quatre personnages, alors que jusqu'en 1844, les romans d'aventures faisaient plutôt de leurs héros des hommes jeunes qui ne vieillissaient pas ! (Ce qui est toujours le cas de la plupart des super-héros, et qui explique sans doute que mes préférés soient Batman et Dr Strange^^)

Une nouvelle biographie du chantre des "Fleurs du Mal", due à la très lettrée Marie-Christine Natta, auteure notamment d’un essai sur le dandysme, "La Grandeur sans convictions".
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..

Marie-Christine Natta étudie les facettes de ce dandy surdoué qui avait une "soif inextinguible de notoriété".
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