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Citations de Marie Colombier (10)


De la réclame, encore de la réclame, toujours de la réclame !
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Toutefois, au dernier moment, Sarah fit une exception pour deux de ses "animaux" ( 1 ), dont de Terson. A ceux-là, elle ne ferma pas sa porte. Après quoi, elle commença à tisser autour de Marasky le plus étroit des filets.

NDL : ( 1 ) amants.
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Son étrangeté inoubliable jaillissait des yeux., des yeux très longs, superbes. Leur pupille changeait de coloration avec les variations de la lumière, avec les mouvements de la physionomie. Vieil or quand elle rêvait, vert oeil-de-chat quand une colère contractait ses sourcils, bleu sombre lorsqu'elle souriait. Volontiers, la jeune fille les levait, comme pour contempler quelque chose au-dessus de sa tête. Aussi, sa mère et ses camarades du conservatoire lui reprochaient-elles de "plafonner".
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C'est la première fois que j'entre dans un wagon américain. Celui qu'on nous a réservé est un veritable salon. Glaces, fauteuils, tapis, rien ne manque. On peut s'y promener, sortir prendre l'air ou causer au coin du feu, tout en admirant par la large baie de la portière les paysages de neige qui se succèdent dans le crépuscule de la nuit tombante. Je n'ai pu m'empêcher de trouver que la comparaison n'était pas à l'avantage des cages à poules décorées en France du nom de wagon, où les voyageurs sont empilés comme des colis.
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Les derniers jours qui ont précédé n'ont pas été perdus pour le puritanisme américain, lequel semble décidément avoir pris Sarah pour objectif d'une croisade sainte. C'est d'abord un certain docteur Crosby, l'un des plus grands fameux prêcheurs des États-Unis, qui, dans un long sermon, a tonné contre "la courtisane européenne venue pour ruiner les moeurs du peuple yankee". Puis, c'est encore Le Méthodiste, journal religieux, tirant à plus de 200 000 exemplaires. Dans son numéro de dimanche, il publie des phrases indignées contre la société corrompue de Londres qui, sans scrupule, a ouvert ses homes vertueux à une "actrice-courtisane, mère sans époux ". La feuille chrétienne termine en adjurant les honnêtes gens d'épargner à la métropole américaine une "honte" de ce genre en se commettant avec "cet apôtre éhonté de l'amour libre".
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Sarah monte dans une voiture qui l'emporte à l'hôtel. Pour moi, je vais assister d'abord à l'ouverture des malles à la douane, dont j'ait entendu vanter la sévérité. Un Français m'édifie sur ce point d'une manière bien concluante. Il ouvre sa malle et place sous les yeux de l'employé un billet américain de 25 francs, très apparent...Le douanier pose la main gauche dessus comme par mégarde. Quand il la relève, le billet a disparu. De la main droite pendant ce temps, il marque la malle à la craie et crie à haute voix : "Rien à déclarer. Passez !".
Je suis en Amérique.
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- Qu'y a-t-il donc ?
- Tu le vois bien ! Ils font un inventaire de mes malles... On veut me faire payer des droits sur tout ce que j'apporte de France : les robes, les costumes, les marbres, les bronzes...
- Les costumes aussi ?
- Est-ce que je sais, moi ? Je n'ai jamais rien vu de pareil ! Partout, en Angleterre, en Belgique, en Danemark, en Hollande, partout on a respecté mes bagages !
- Que veux-tu, ma chère, la seule royauté qu'on reconnaisse, en ce pays, c'est celle du dollar... Plus on t'admire, plus il faut payer !
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C'est embêtant la mer ! Toujours la même chose.
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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Thèmes : guerre , Guerre franco-allemande (1870-1871) , littérature , nouvelles réalistes , contesCréer un quiz sur cet auteur

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