On pouvait boire autant de vin rouge qu’on voulait, « ça ne faisait jamais mal ». Le reste, c’était du vice…
C’est dans les pays les plus archaïques que nous autres, Gitans, avons le plus de mal vivre. Et c’est pourtant de ceux-là que nous-sommes les plus proches !
La chronologie est importante pour comprendre comment je suis redevenue Sélima, après avoir été si fière de ma défroque d'Anne. (p.44)
Ma "certaine intelligence", dans la tête du conseil de classe, devait ressembler à une nappe phréatique très, très souterraine, perdue sous des couches et des couches de handicaps de toutes sortes. Mais ce sont précisément ces nappes-là qui font le bonheur des géologues-pédagogues à vocation... (p.10)
C’est certain, on n’a pas le temps d’écouter le malade raconter sa vie pour bien soigner une patte cassée ou un cancer du poumon. Le médecin, aujourd’hui : technique et spécialisation. Tant que les choses n’auront pas évolué davantage, nous serons obligés de laisser la psychologie aux psychologues… et personne ne s’en portera plus mal.
Être présent, prendre le malade en charge, l’aide psychothérapique : on ne parle que de cela dans les séminaires, les congrès. Mais quelle utopie ! On y passerait sa vie à ce petit jeu-là, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Et on sacrifierait le reste, la vie personnelle, les loisirs. Le médecin aurait vite fait de devenir un malade. Diable ! On ne vit qu’une fois !
Ne vous fiez surtout pas à sa barbe de prophète ; il n’a rien d’un saint ! Il se fiance plusieurs fois par an avec « des filles merveilleuses les trois premiers jours et détestables le reste du temps.
Et pourtant n’est-ce pas la loi naturelle qui reconnaît en l’aigle en chasseur tout-puissant ? L’ordre de la vie, dans la forêt, n’en serait pas perturbé. Seul, un projet humain risquait d’en détruire l’équilibre serein.
La rancœur est tenace dans les villages du Berry et à l’origine de bien des drames incompréhensibles pour les gens « d’ailleurs ».