Marie Galopin

En France, à une époque indéterminée, des groupes non-identifiés se battent dans les rues avec des armes lourdes. L'armée tente de rétablir la situation en intervenant avec des tanks et en sécurisant les quartiers les plus huppés comme le VIIIème arrondissement à Paris. Un groupe de journalistes autour de Sylvain et Philippe envisage très sérieusement d'aller se mettre au vert chez un ami du côté de Montélimar où l'ambiance devrait être moins chaude. Mais avant, il leur faut aider un éditeur japonais à se réfugier dans l'ambassade du Japon...

Cette bande dessinée part sur un sujet original et relativement sensible : que pourrait-il se passer dans notre vie quotidienne si une crise grave dégénérait jusqu'à se transformer en guerre civile ? L'ennui c'est que les auteurs, sans doute par respect du politiquement correct, n'ont pas été jusqu'à nommer les groupes qui s'affrontent ni expliquer les causes de cet étrange conflit. Simplement crayonnés, les dessins restent dans une dominante sombre avec des traits assez grossiers, ce qui donne un ensemble à l'esthétique originale et peu flatteuse. Mais ce n'est pas choquant vu le thème abordé. Reste à savoir comment cette intrigue, qui reste à la surface des choses et peine un peu au démarrage, va se poursuivre dans le tome suivant.
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Pas bien convaincante cette bande dessinée. Pourtant, la mise en scène des auteurs par eux-mêmes, l'histoire d'anticipation d'une France en temps de guerre, le réalisme des conflits régionalistes (basque...) étaient autant d'ingrédients qui auraient pu contribuer à un résultat très intéressant.



Pour moi ce qui est venu tout gâcher, ce sont les scènes d'action, de poursuite de voitures etc, où, malgré les relectures de planches, je n'ai absolument rien saisi du déplacement des personnages dans l'espace.



Sinon, on rit parfois, mais souvent c'est très tendu malgré le quotidien qui subsiste, les personnages ne savent pas comment appréhender la menace, comment gérer les conséquences des conflits et les signes de plus en plus nombreux du basculement vers la violence. Cette ambiance de naissance d'angoisse est bien recréée, notamment avec l'apparition du fan de Morvan, un milicien fraîchement enrôlé qui se révèle insistant et quelque peu déstabilisé.