Citations de Marie Maille (13)
Par un quelconque miracle, ma tignasse auburn a disparu, et à la place, une jolie masse d'ondulations brunes me couvrent le crâne. Je cherche alors à m'observer au complet. Mon propre corps me paraît lui-même différent. Durant cet étrange sommeil, j'ai gagné quelques centimètres. Ma taille s'est affinée et les muscles de mes bras, de mon abdomen, saillent davantage.
Dans cette nouvelle version de moi-même, je ne retrouve rien de Liv Harbridge. Brune, grande et belle. Je suis devenue Amelia Duncan. Et pour gagner cette épreuve, je dois survivre.
Qu'est-ce que l'avenir nous réserve ? Aujourd'hui, la compétition a pris un nouveau tournant. Bientôt, l'une d'entre nous devra abandonner son passé et se construire une toute nouvelle vie.
Qui sait si cette vie sera faite de rêves... ou bien de cauchemars ?
Je me sens salie. J’avais imaginé un interrogatoire poussé sur les romans d’Amelia Duncan, pas une telle séance de torture psychique. Je descends de la balance puis renfile mes bottines, tout ça sous le regard insistant du jury. Quand je me redresse, Robyn prend mon visage entre ses mains. Ses ongles s’enfoncent dans ma chair et je réprime un gémissement.
— Ces choses sont hideuses, dit-elle, les lèvres tordues en un rictus de dégoût.
Elle tapote mes taches de rousseur du pouce et je demeure interdite.
— Il va falloir les retirer.
-… Comment parvenez-vous à ne pas vivre constamment dans la peur de la perdre? Quel est votre secret?...
-Il n’y a pas de secrets, murmura-t-elle. Aimer quelqu’un, c’est aussi accepter l’inattendu. Profiter à fond du temps qu’il nous reste, sans se soucier de ce qui est hors de notre contrôle. Carpe diem et tout le tralala.
-Tant que je suis dans les parages, tu n’es pas en sécurité.
Non… Je veux hurler. Je veux me débattre et le repousser. Je veux le couvrir d’insultes pour m’avoir laissée entrer dans sa vie et m’avoir laissée espérer. Je veux lui crier qu’il a tort et que personne n’a le droit de nous séparer.
-Je me suis vengé du type qui a détruit ma vie, c’est vrai. Je lui ai collé une balle dans la tête, puis je l’ai regardé se vider de son sang jusqu’à ce que les flics me plaquent au sol. Ça n’a duré que quelques secondes. C’était satisfaisant, sur le coup. Mais après… J’ai perdu une partie de moi-même, ce jour-là. Ne gâche pas ta vie, ne commets pas la même erreur que moi. Ça ne la ramènera pas, tu sais…
Para Siempre. Pour toujours.
-C’est un bon gars, Maria, crois-moi… Un peu cabossé, certes, mais avec un bon fond… Très motivé aussi.
« De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles. » Les hauts de Hurlevent, Brontë.
-Avez-vous déjà aimé quelqu’un si fort que c’en est douloureux?
Par un quelconque miracle, ma tignasse auburn a disparu, et à la place, une jolie masse d'ondulations brunes me couvrent le crâne. Je cherche alors à m'observer au complet. Mon propre corps me paraît lui-même différent. Durant cet étrange sommeil, j'ai gagné quelques centimètres. Ma taille s'est affinée et les muscles de mes bras, de mon abdomen, saillent davantage.
Dans cette nouvelle version de moi-même, je ne retrouve rien de Liv Harbridge. Brune, grande et belle. Je suis devenue Amelia Duncan. Et pour gagner cette épreuve, je dois survivre.
Qu'est-ce que l'avenir nous réserve ? Aujourd'hui, la compétition a pris un nouveau tournant. Bientôt, l'une d'entre nous devra abandonner son passé et se construire une toute nouvelle vie.
Qui sait si cette vie sera faite de rêves... ou bien de cauchemars ?
Je me sens salie. J’avais imaginé un interrogatoire poussé sur les romans d’Amelia Duncan, pas une telle séance de torture psychique. Je descends de la balance puis renfile mes bottines, tout ça sous le regard insistant du jury. Quand je me redresse, Robyn prend mon visage entre ses mains. Ses ongles s’enfoncent dans ma chair et je réprime un gémissement.
— Ces choses sont hideuses, dit-elle, les lèvres tordues en un rictus de dégoût.
Elle tapote mes taches de rousseur du pouce et je demeure interdite.
— Il va falloir les retirer.