AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de les_babeliseurs


« Le soir, quand nous avons marché longtemps sous les rayons aveuglants du soleil, les hommes s’arrêtent et font un feu. Ils s’assoient en cercle autour et mangent.
Je m’installe loin d’eux.
Les restes de Naïa sont entassés sur les chariots. Je ne veux pas haïr Kalo, Solas et les autres.
Je devrais me réjouir d’avoir rejoint les miens. Mais leur ignorance a tué Naïa. Elle nourrissait les petites bestioles qui nourrissaient les habitants du ciel. Elle cohabitait avec Tewida et la source. Elle était forte et fragile.
La colère me ronge, je ne dors pas, je remue sous ma couverture. Solas m’a prêté la sienne, il dort avec son père, je serre les poings, les ouvre, les referme sans trouver le sommeil.
Mon père a tué tant d’arbres.
Il a marché avec ses compagnons, abattu des troncs séculaires, il a pillé l’eau des trouées et peut-être joué avec des animaux, des Tewida, il a ri avec les autres. Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : le tronc débité de Naïa amoncelé sur les chariots, tout proches, ou le fait que mon père ait été aussi stupide que ces hommes ».
p. 221 222
(Citation choisie par Eren Jäger)
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}