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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Chercheure et chargée de cours, Maria Rosa Lehmann se spécialise dans l’étude des phénomènes transnationaux ainsi que des stratégies locales de l’avant-garde et de l’art performance. Elle donne des cours d’arts visuels et de littérature francophone à Berlin, en Allemagne, et obtient un doctorat de l’Université de la Sorbonne, à Paris (2018), dans le cadre duquel elle examine la relation entre le surréalisme et l’art performance. Sa recherche doctorale est soutenue par l’Université Brown, à Providence, au Rhode Island, où elle est chercheure internationale invitée (2012-2013).

Source : institut de l'art Canadien
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Pellan participe à la Première exposition des Indépendants, organisée par le prêtre français réfugié Marie-Alain Couturier en mai 1941, qui cherche à créer un milieu artistique progressiste dans lequel les artistes pourraient manger à leur faim. L’événement, défini par le critique Rolland Boulanger comme l’incarnation même de l’art libéré, présente les oeuvres de onze artistes, dont Surrey et Paul-Émile Borduas (1905-1960). La critique salue spécialement les peintures de Pellan, dont Sous-terre, 1938, ainsi que Et le soleil continue, v.1938 (version ultérieure de 1959). Malgré cela, l’enracinement du conservatisme culturel au Québec révèle une certaine résistance publique persistante aux aspects avant-gardistes de l’art de Pellan. Comme le souligne un texte du quotidien Le Soleil : « Pour nous, qui ne sommes pas habitués à la peinture moderne, et comprenons fort peu la peinture de Picasso et des autres célébrités françaises, nous ne pouvons encore apprécier toute la valeur des œuvres de notre concitoyen, qui est un peintre voué à la peinture en soi plutôt qu’au sujet. »
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Malgré ces revers, les oeuvres de Pellan ne sont pas tombées dans
l’oubli. En 1956, avec l’aide du maire de Montréal, Jean Drapeau, et du secrétaire de la province, Yves Prévost, Pellan expose plus de cent oeuvres à l’hôtel de ville, proposant de nouvelles techniques – influencées par les artistes qu’il a rencontrés à Paris, tels qu’André Breton et Max Ernst – qui semblent frôler ce que le critique Charles Doyon qualifie de « surréalisme allégorique », une approche inhabituelle que l’on retrouve dans L’affût et Le front à catastrophe, toutes deux de 1956. L’exposition atteste de la place qu’occupe Pellan dans l’histoire de l’art canadien, car elle manifeste son engagement continu à explorer diverses formes d’expression et à défendre la liberté artistique.
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Outre les cours obligatoires, Pellan assiste à des séances à l’Académie Colarossi et à l’Académie de la Grande Chaumière (dont Simon est l’un des professeurs fondateurs). Il se promène souvent dans Paris, s’imprégnant de l’ambiance. Comme en témoigne le poète québécois Alain Grandbois : « Il y avait à Montparnasse mon ami Pellan qui plongeait dans la peinture comme dans une piscine ». Pellan rencontre beaucoup d’artistes, dont Max Ernst (1891-1976), Fernand Léger (1881-1955), Pablo Picasso (1881-1973) et Joan Miró (1893-1983). Il se lie également d’amitié avec l’écrivain surréaliste André Breton (1896-1966), qui jouera un rôle clé dans sa carrière.
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Ce n’est qu’après le dévoilement de l’exposition à Montréal, plus tard dans l’année, que des artistes comme Jean Paul Lemieux (1904-1990) prennent la défense de Pellan. Bien qu’il reconnaisse que les compositions abstraites peuvent sembler inaccessibles pour le public en général – les oeuvres exposées à Montréal comptent Pensée de boules, v.1936, et Mascarade, v.1939-1942 –, Lemieux encourage les gens à y regarder de plus près. Les peintures de Pellan ont le pouvoir de surprendre, de déstabiliser, voire de déconcerter8, mais son approche avant-gardiste permet également de stimuler l’imagination et d’élargir l’horizon des possibilités créatives.
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La peinture de Pellan commence bientôt à acquérir une réputation à Paris. Il remporte le premier prix lors d’une exposition réunissant tous les élèves de Lucien Simon en 1930. Dans son compte-rendu de l’exposition, Claude Balleroy, tout en critiquant la forte influence de Simon sur la quasi-totalité des œuvres présentées, louange les natures mortes « séduis[antes] » de Pellan qui sont « l’indéniable annonce d’un talent original». Loin de la mélancolie qui se dégage des tableaux de son maître, les natures mortes colorées de Pellan se démarquent, comme en témoigne Les tulipes, 1934-1935, dont la joyeuse exubérance est repérée par les critiques
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Pendant quatorze ans, au début du vingtième siècle, Alfred Pellan (1906-1988) a agi telle une courroie de transmission entre l’art canadien et européen. En 1926, à l’âge de vingt ans, il quitte le Québec pour Paris, où il absorbe tout ce que l’avant-garde de la ville peut offrir : il rencontre Joan Miró, Pablo Picasso et Fernand Léger, et il visite une exposition surréaliste en 1938 qu’il décrit comme une expérience « transcendante ». Au cours des décennies suivantes, Pellan partage son temps entre Paris et Montréal, tout en provoquant un impact important – quoique controversé – sur le modernisme au Canada.
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