p.11 Quand je suis fatiguée d'ici, des gens et des choses d'ici, c'est là-bas que je retourne. A la maison. Cette maison qui n'existe pas, qui n'existe plus.
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C'est un jeu, délicieux et cruel, comme tous les véritables jeux. On peut le pratiquer partout, dans la foule du métro, ou prisonnier d'un long voyage en train, ou quand, au cœur de la nuit, on se réveille dans l'étonnement triste de sa vie. Alors, on s'en va, on retourne à la maison. La sienne. La maison secrète. Chacun en a une. Pour moi, c'est la maison-guerre, comme je l'appelais dans ma tête d'enfant.