Ce vieillard qui marchait avec difficulté, cet homme qui lui faisait pitié et un peu peur, c'était celui avec lequel, à vingt ans, elle avait rêvé passer tous les jours de sa vie, celui pour lequel elle avait voulu mourir?
Quelle étrangeté ! se dit Sophie.
Et comme l'autobus repartait, éloignant définitivement la pauvre silhouette, dans un geste enfantin elle rapprocha de son visage le bouquet de roses et se laissa envahir du parfum mystérieux et tendre.
Cette fois, cette histoire, c'était bien fini.