Là, on achetait des Mistrals gagnants, des ronds de réglisse, des roudoudous, des sucettes Pierrot gourmand, des bonbons de toutes sortes que la vieille femme tirait de bocaux couchés sur le flanc, petits ours caoutchouteux, caramels, fraises Tagada très rouges au goût écœurant ; sans oublier les boîtes de cachous Lajaunie qui servaient ensuite de palets pour jouer à la marelle. L'enfant riait beaucoup après l'école avec ses amies, parlait beaucoup, s'agitait beaucoup. J'ai le souvenir de ces retours d'école, si heureux, si gais. Impossible aujourd'hui de voir des gamines rire très fort entre elles, se tenir si mal, être si heureuses de vivre sans en être émue.