Je remercie Dieu pour tous ces livres, bien sûr, et pour cet étrange intervalle, qui a duré la plus grande partie de ma vie, où je lisais pour combler ma solitude, et où une compagnie médiocre valait mieux que pas de compagnie du tout. On peut aimer un mauvais livre parce qu'il est naïf, pompeux, voire pétri de rancœur, si l'on possède cet appétit de crève-la-faim pour les choses humaines - j'espère que tu ne l'auras jamais. "L'âme rassasiée méprise le rayon de miel ; l'âme affamée trouve douce tout amertume." On peut découvrir des plaisirs là où l'on se songerait jamais à les chercher.