Je t’invoque pour la nuit
qui vient et pour le sommeil ;
toi qui souffre, toi seul peut me secourir
dans ce passage aveugle du temps
au temps, dans cet âpre voyage
de ce que je suis à ce que je serai
vivant une vie dans la vie,
dormant un sommeil dans un sommeil.
Toi, adorée, qui souffre comme moi,
qui me donne vertige à penser
que le temps, ce froid
entre les astres et sur les tempes et plus encore, contient
la naissance, la maladie, la mort,
la présence de mon ciel et la perte.