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Biographie :

Mário de Miranda Quintana est um poète, traducteur et journaliste brésilien, né en 1906 à Alegrete (Brésil) et décédé le 5 mai 1994 à Porto Alegre (Brésil). Quintana publie son premier recueil de poésies, A Rua dos Cataventos («La Rue aux Girouettes»), en 1940. Parallèlement à sa carrière d'écrivain et poète, il travaille comme journaliste et traducteur, ayant traduit en portugais plus d'une centaines ouvrages, dont "À la recherche du temps perdu" ou "Mrs Dalloway" ,de Virginia Woolf. En 1980, il a reçu le prestigieux prix Machado de Assis, de l'Académie Brésilienne de Lettres, pour l'ensemble de son œuvre. Indissociable de la ville de Porto Alegre, qu’il n’a jamais quittée («voyager n’est que changer le décor de sa solitude», avait-il l'habitude de dire) et où il a toujours vécu à l'hôtel, son lyrisme et sa mélancolie en font une icône locale dont l’ombre et le souvenir sont toujours vivants, à l’image de Fernando Pessoa à Lisbonne.
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Bibliographie de Mario Quintana   (1)Voir plus


Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mario Quintana
CHANSON DE LA BRUINE
Sur le toit haut perché
Pirouette, cacahuète,
Un ange, tout mouillé,
Dans son pipeau hoquette.

La pendule va frapper :
Les rouages grincent déjà.
Au mur le portrait accroché
N’a d’yeux que pour moi.

Et il pleut sans raison apparente.
Toujours pareil saperlipopette !
Ma peine paraît imminente :
Pirouette, cacahuète…

CANÇÃO DA GAROA
Em cima do telhado
Pirulin lulin lulin,
Um anjo, todo molhado,
Soluça no seu flautim.

O relógio vai bater:
As molas rangem sem fim.
O retrato na parede
Fica olhando para mim.

E chove sem saber porquê.
E tudo foi sempre assim!
Parece que vou sofrer:
Pirulin lulin lulin...

Traduction : Eduardo Reis
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L’AME ET LE BAHUT

Toi qui si souffrant et souvent et voluptueusement
t’assombris et te rends infirme de toi,
il faut déchirer les habits de ta douleur,
tes peines, il faut les racler au grattoir, une à une :
ce sont des croûtes...
Et que sur la chair vive
aucune tendresse ne souffle.
Que personne n’accoure.
Personne, bibliquement, avec ses baumes et arômes...
Ah, toi avec ton bric-à-brac, tes babioles,
tes plaintes ornementales, tes rimes, ces grelots de bouffon...
Ton âme à toi (la tienne ?) te regarde simplement.
Ailleurs et fidèle telle un miroir.
Par suprême pudeur, dénude-toi, dénude-toi, plus tu es nu, plus tu seras toi,
dépouille-toi, encore et encore.
Jusqu’à l’invisibilité.
Jusqu’à ce que ne reste, miroir contre miroir,
qu’un amour pur exempté de toute image.

-Maître, dis-moi.. et tout cela vaudrait-il par hasard la perte de mon bahut ?


Mario Quintana
in « Apontamentos de História Sobrenatural»
Editora Globo - Porto Alegre 1984
Traduction française: Eduardo Reis


A ALMA E O BAU

Tu que tão sentida e repetida e voluptuosamente
te entristeces e adoeces de ti,
é preciso rasgar essas vestes de dó,
as penas é preciso raspar com um caco , uma por uma:
são crostas...
E sobre a carne viva
nenhuma ternura sopre.
Que ninguém acorra.
Ninguém, biblicamente, com os seus bálsamos e olores...
Ah, tu com as tuas cousas e lousas, teus badulaques,
teus ais ornamentais, tuas rimas,
esses guizos de louco...
A tua alma (tua?) olha-te simplesmente.
Alheia e fiel como um espelho.
Por supremo pudor, despe-te, despe-te, quanto mais nu mais tu,
despoja-te mais e mais.
Até a invisibilidade.
Até que fiquem só espelho contra espelho
num puro amor isento de qualquer imagem.
- Mestre, diz-me... e isso tudo valerá acaso a perda
de meu baú ?


Mario Quintana
in « Apontamentos de História Sobrenatural»
Editora Globo - Porto Alegre 1984
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Mario Quintana
CHANSON DES ROMANCES PERDUES
Ô silence des salles d’attente
Où ces pauvres parapluies gouttent lentement…
Le silence des salles d’attente
Et cette étoile-là, la dernière…
Cette toute dernière étoile
Et, au mur, ces carrés livides
D’où s’échappèrent les portraits…
D’où s’échappèrent tous les portraits…
Et cette tendresse en moi,
Mon Dieu,
Ô toute cette tendresse en moi, inutile, inemployée!...

CANÇÃO DOS ROMANCES PERDIDOS
Oh! silêncio das salas de espera
Onde esse pobres guarda-chuvas lentamente escorrem...
O silêncio das salas de espera
E aquela última estrela...
Aquela última estrela
E, na parede, esses quadrados lívidos
De onde fugiram os retratos...
De onde fugiram todos os retratos...
E esta minha ternura,
Meu Deus,
Oh! toda esta minha ternura inútil, desaproveitada!...


Traduction : Eduardo Reis
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