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Critiques de Mark Bagley (36)
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Spider-Man : L'histoire d'une vie

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui est plus savoureuse si le lecteur dispose d'une connaissance un peu développée des principaux moments de la vie de Peter Parker. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019, écrits par Chip Zdarsky, dessinés par Mark Bagley, encrés par John Dell (épisodes 1, 3, 5) et Andrew Hennessy (épisodes 2, 4, 6), avec une mise en couleurs réalisée par Frank d'Armata. Il s'agit d'un récit sur une vie alternative de Peter Parker dans laquelle il aurait vieilli avec les années qui passent, de 1966 à 2019. Il contient également les couvertures variantes réalisées par Marcos Martin, Greg Smallwood, Skottie Young, Michael Cho, ACO, Kaare Andrews, Andrea Sorrentino, Paul Pope.



En 1966, Peter Parker a revêtu son costume de Spider-Man et se balance au bout de sa toile, de gratte-ciel en gratte-ciel pour se rendre à l'université, étant bien sûr en retard, après avoir combattu Mysterio sur le chemin. Après s'être changé, il arrive sur le campus où des étudiants sont en train de manifester contre la guerre au Vietnam. En son for intérieur, Peter s'interroge pour savoir s'il doit s'engager, si ses pouvoirs n'induisent pas une obligation de s'engager. Harry Osborn arrive également en retard, déposé en voiture par son père Norman Osborn. Harry présente Peter à son père qui lui propose un stage dans son entreprise Osborn Industries : Peter lui répond qu'il a déjà un stage au Baxter Building. Harry fait observer à Peter que son père aurait préféré l'avoir comme fils. Peter se dit qu'il est mal à l'aise en face de Norman Osborn, même si son sens d'araignée ne se déclenche pas. Peter rejoint enfin sa classe : des travaux dirigés de chimie biologique avec Gwen Stacy, sous la supervision du professeur Miles Warren. Après les cours, il passe au Daily Buggle pour remettre des photographies du combat de Spider-Man contre Mysterio, à J. Jonah Jameson qui n'en est pas très emballé. Il va ensuite voir Betty Brant qui se charge de lui ramener sa paye. À la télé passe un reportage sur l'intervention d'Iron Man au Vietnam. Le journaliste suppute que Captain America va également bientôt prendre part au conflit.



Le soir, Peter Parker se rend au bar où Flash Thompson a organisé une fête pour son départ car il s'est engagé. La discussion s'engage entre Peter et Flash et tourne vite à l'aigre, le premier rappelant au deuxième comment il l'a harcelé au lycée. Peter finit par se calmer et la discussion prend un tour plus apaisé. Un peu après, il est abordé par Norman Osborn qui se trouve aussi dans le bar. Il lui fait comprendre qu'il connaît sa double identité et qu'il a disposé des citrouilles piégées un peu partout dans le bar. Il exige que Peter Parker le rejoigne dans la ruelle par la sortie à l'arrière. Peter s'exécute et sort à l'extérieur alors qu'Osborn a déjà revêtu son costume de Green Goblin et enfile son masque. Le combat s'engage. Spider-Man finit par avoir le dessus en faisant s'écrouler un immense panneau publicitaire sur Green Goblin. Il se sort des gravats, lui enlève son masque et se rend compte qu'Osborn a perdu la mémoire de leur identité secrète respective. 1977 : Gwen et Peter se recueillent devant la tombe d'Eugene Thompson. 1984 : Spider-Man a disparu de la surface de la Terre depuis plusieurs jours, alors que sa femme est enceinte de jumeaux. 1995 : Otto Octavius prend un otage pour faire prisonnier Spider-Man.



Il faut soit lire la quatrième de couverture, soit finir le premier épisode pour comprendre la nature du récit : Chip Zdarsky prend comme point de départ que Peter Parker a bel et bien été mordu par une araignée radioactive en 1962, date de parution du numéro 15 de la série Amazing Fantasy, et qu'il a vieilli en temps réel après. Chaque épisode se déroule dans une année spécifique d'une décennie les années 1960, les années 1970… les années 2010. Le procédé est assez original et n'a pas été utilisé souvent dans les comics. Le lecteur plonge donc dans une histoire de type Et si ? (What if?) avec une forte pagination permettant de développer le principe sur la longueur. Il sait qu'il peut s'attendre à croiser les personnages traditionnels de la série : Gwen Stacy, Norman Osborn, May Parker, Mary-Jane Watson et plusieurs autres. Il sait également que le scénariste ne peut pas les caser tous, au risque de transformer son récit en annuaire. De la même manière, Zdarsky inclut des références à des événements marquants à la continuité du personnage, comme la Saga du Clone (la présence de Miles Warren est un indicateur qui ne trompe pas) ou la dernière chasse de Kraven. Là encore, il ne peut pas tous les passer en revue au risque de faire catalogue. Il les a triés sur le volet et ils servent à donner de la profondeur au récit. Très vite (dès le premier épisode), le déroulement de ces événements emblématiques dévie de l'original car Peter Parker lui-même a changé : il n'est pas resté bloqué entre 20 et 30 ans.



Dans un premier temps, le lecteur éprouve la sensation que le scénariste va utiliser ce dispositif narratif pour revisiter les grands bouleversements sociétaux des États-Unis, décennie par décennie, mais en fait c'est bien la vie de Peter Parker qui l'intéresse avant tout. Du coup, le choix de l'artiste fait plus sens : il s'agit d'un récit de superhéros, et les responsables éditoriaux l'ont confié à un dessinateur spécialisé dans le genre. La carrière de Mark Bagley a réellement commencé à prendre de l'envergure en 1989 quand il a été affecté pour être le dessinateur de la série New Warriors écrite par Fabian Nicieza. Ensuite, il a été affecté sur la série Amazing Spider-Man qu'il a dessiné entre autres pendant Maximum Carnage et Clone Saga. Il a également illustré 111 épisodes de la série Ultimate Spider-Man écrits par Brian Michael Bendis. En fonction de son histoire personnelle avec cet artiste, le lecteur peut être plus ou moins ravi de le retrouver. Dans tous les cas, il constate vite qu'il est l'homme de la situation. Bagley maîtrise à merveille les conventions graphiques des récits de superhéros, et il le fait consciencieusement. Le lecteur peut retrouver tous les tics visuels propres à une production industrielle : des angles de vue cent fois vus penchés pour faire plus dramatique, le vide des arrière-plans masqués par tous les trucs et astuces (gros plan, camaïeu de couleurs, figures géométriques non signifiantes, traits de puissance ou de vitesse… tout y passe). Cela reste professionnel et efficace. Il peut s'agacer de postures prêtes à l'emploi et de l'épidémie de jeunisme qui frappe la majorité des personnages.



Très rapidement, le lecteur reconnait que Mark Bagley a investi du temps pour réaliser ses planches, et qu'il ne les a pas bâclées comme il a pu le faire dans quelques épisodes au cours de sa longue carrière de plus de trente ans. Quand Spider-Man se balade au bout de sa toile, le lecteur peut voir une rue entière et les façades des buildings en contrebas. Quand il y a une scène de foule, tous les personnages sont différenciés. Le décor de fond dans le laboratoire de Miles Warren ne se limite pas à du papier peint à motif, mais comprend bien des appareillages en trois dimensions. Venom est toujours aussi impressionnant que lorsque Bagley le dessinait dans les années 1990. La vue depuis le bureau de Norman Osborn est superbe. Les 2 encreurs effectuent un travail très soigné, tirant les dessins vers un domaine plus descriptif et plus précis, celui de Dell étant un peu plus arrondi, et celui d'Hennessy un peu plus rêche, sans pour autant créer de hiatus d'un épisode à l'autre. Ce soin apporté aux dessins permet d'éviter la sensation de fadeur ou de produit industriel qui accompagne parfois les pages de Mark Bagley.



Chip Zdarsky invite donc le lecteur à assister au déroulement de la vie de Peter Parker qui vieillit avec les décennies qui passent. D'une certaine manière, il accomplit une forme de fantasme : le héros vieillit avec le lecteur et son histoire connaît une fin, un principe antinomique avec le concept même de héros de fiction récurrent. Rien pour ça, cette histoire vaut le coup d'être lue. Très vite, le scénariste abandonne la possibilité de faire évoluer son personnage en fonction des évolutions de la société, pour plutôt revisiter une partie des grandes sagas du tisseur et des événements majeurs de l'univers partagé Marvel. Le résultat est déconcertant. D'un côté, c'est agréable pour le lecteur familier de cet univers de retrouver des éléments connus, et dans le même temps il voit bien qu'il s'agit de succédanés qui n'ont en rien l'intensité ou la nouveauté de l'original. D'un autre côté, ces points de repère ne constituent pas le fond du récit. L'intérêt principal réside bien dans la manière dont Peter Parker prend de l'âge, murit, et même fait son deuil de sa chère tante May qui meurt pour de bon sans ressusciter (c'est dire si ce récit sort de l'ordinaire).



Le titre n'est pas mensonger : il s'agit bien de l'histoire de la vie de Spider-Man, et même de Peter Parker pendant près de six décennies. Il s’agit bien d'une histoire de superhéros qui en utilise toutes les conventions les plus industrielles, avec un principe original et une narration visuelle compétente à défaut d'être enthousiasmante. Le lecteur ne peut pas s'empêcher de penser que cette histoire aurait pu être bien plus, mais il se satisfait de ce qu'elle soit déjà réussie.
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Spider-Man : L'histoire d'une vie

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui est plus savoureuse si le lecteur dispose d'une connaissance un peu développée des principaux moments de la vie de Peter Parker. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019, écrits par Chip Zdarsky, dessinés par Mark Bagley, encrés par John Dell (épisodes 1, 3, 5) et Andrew Hennessy (épisodes 2, 4, 6), avec une mise en couleurs réalisée par Frank d'Armata. Il s'agit d'un récit sur une vie alternative de Peter Parker dans laquelle il aurait vieilli avec les années qui passent, de 1966 à 2019. Il contient également les couvertures variantes réalisées par Marcos Martin, Greg Smallwood, Skottie Young, Michael Cho, ACO, Kaare Andrews, Andrea Sorrentino, Paul Pope.



En 1966, Peter Parker a revêtu son costume de Spider-Man et se balance au bout de sa toile, de gratte-ciel en gratte-ciel pour se rendre à l'université, étant bien sûr en retard, après avoir combattu Mysterio sur le chemin. Après s'être changé, il arrive sur le campus où des étudiants sont en train de manifester contre la guerre au Vietnam. En son for intérieur, Peter s'interroge pour savoir s'il doit s'engager, si ses pouvoirs n'induisent pas une obligation de s'engager. Harry Osborn arrive également en retard, déposé en voiture par son père Norman Osborn. Harry présente Peter à son père qui lui propose un stage dans son entreprise Osborn Industries : Peter lui répond qu'il a déjà un stage au Baxter Building. Harry fait observer à Peter que son père aurait préféré l'avoir comme fils. Peter se dit qu'il est mal à l'aise en face de Norman Osborn, même si son sens d'araignée ne se déclenche pas. Peter rejoint enfin sa classe : des travaux dirigés de chimie biologique avec Gwen Stacy, sous la supervision du professeur Miles Warren. Après les cours, il passe au Daily Buggle pour remettre des photographies du combat de Spider-Man contre Mysterio, à J. Jonah Jameson qui n'en est pas très emballé. Il va ensuite voir Betty Brant qui se charge de lui ramener sa paye. À la télé passe un reportage sur l'intervention d'Iron Man au Vietnam. Le journaliste suppute que Captain America va également bientôt prendre part au conflit.



Le soir, Peter Parker se rend au bar où Flash Thompson a organisé une fête pour son départ car il s'est engagé. La discussion s'engage entre Peter et Flash et tourne vite à l'aigre, le premier rappelant au deuxième comment il l'a harcelé au lycée. Peter finit par se calmer et la discussion prend un tour plus apaisé. Un peu après, il est abordé par Norman Osborn qui se trouve aussi dans le bar. Il lui fait comprendre qu'il connaît sa double identité et qu'il a disposé des citrouilles piégées un peu partout dans le bar. Il exige que Peter Parker le rejoigne dans la ruelle par la sortie à l'arrière. Peter s'exécute et sort à l'extérieur alors qu'Osborn a déjà revêtu son costume de Green Goblin et enfile son masque. Le combat s'engage. Spider-Man finit par avoir le dessus en faisant s'écrouler un immense panneau publicitaire sur Green Goblin. Il se sort des gravats, lui enlève son masque et se rend compte qu'Osborn a perdu la mémoire de leur identité secrète respective. 1977 : Gwen et Peter se recueillent devant la tombe d'Eugene Thompson. 1984 : Spider-Man a disparu de la surface de la Terre depuis plusieurs jours, alors que sa femme est enceinte de jumeaux. 1995 : Otto Octavius prend un otage pour faire prisonnier Spider-Man.



Il faut soit lire la quatrième de couverture, soit finir le premier épisode pour comprendre la nature du récit : Chip Zdarsky prend comme point de départ que Peter Parker a bel et bien été mordu par une araignée radioactive en 1962, date de parution du numéro 15 de la série Amazing Fantasy, et qu'il a vieilli en temps réel après. Chaque épisode se déroule dans une année spécifique d'une décennie les années 1960, les années 1970… les années 2010. Le procédé est assez original et n'a pas été utilisé souvent dans les comics. Le lecteur plonge donc dans une histoire de type Et si ? (What if?) avec une forte pagination permettant de développer le principe sur la longueur. Il sait qu'il peut s'attendre à croiser les personnages traditionnels de la série : Gwen Stacy, Norman Osborn, May Parker, Mary-Jane Watson et plusieurs autres. Il sait également que le scénariste ne peut pas les caser tous, au risque de transformer son récit en annuaire. De la même manière, Zdarsky inclut des références à des événements marquants à la continuité du personnage, comme la Saga du Clone (la présence de Miles Warren est un indicateur qui ne trompe pas) ou la dernière chasse de Kraven. Là encore, il ne peut pas tous les passer en revue au risque de faire catalogue. Il les a triés sur le volet et ils servent à donner de la profondeur au récit. Très vite (dès le premier épisode), le déroulement de ces événements emblématiques dévie de l'original car Peter Parker lui-même a changé : il n'est pas resté bloqué entre 20 et 30 ans.



Dans un premier temps, le lecteur éprouve la sensation que le scénariste va utiliser ce dispositif narratif pour revisiter les grands bouleversements sociétaux des États-Unis, décennie par décennie, mais en fait c'est bien la vie de Peter Parker qui l'intéresse avant tout. Du coup, le choix de l'artiste fait plus sens : il s'agit d'un récit de superhéros, et les responsables éditoriaux l'ont confié à un dessinateur spécialisé dans le genre. La carrière de Mark Bagley a réellement commencé à prendre de l'envergure en 1989 quand il a été affecté pour être le dessinateur de la série New Warriors écrite par Fabian Nicieza. Ensuite, il a été affecté sur la série Amazing Spider-Man qu'il a dessiné entre autres pendant Maximum Carnage et Clone Saga. Il a également illustré 111 épisodes de la série Ultimate Spider-Man écrits par Brian Michael Bendis. En fonction de son histoire personnelle avec cet artiste, le lecteur peut être plus ou moins ravi de le retrouver. Dans tous les cas, il constate vite qu'il est l'homme de la situation. Bagley maîtrise à merveille les conventions graphiques des récits de superhéros, et il le fait consciencieusement. Le lecteur peut retrouver tous les tics visuels propres à une production industrielle : des angles de vue cent fois vus penchés pour faire plus dramatique, le vide des arrière-plans masqués par tous les trucs et astuces (gros plan, camaïeu de couleurs, figures géométriques non signifiantes, traits de puissance ou de vitesse… tout y passe). Cela reste professionnel et efficace. Il peut s'agacer de postures prêtes à l'emploi et de l'épidémie de jeunisme qui frappe la majorité des personnages.



Très rapidement, le lecteur reconnait que Mark Bagley a investi du temps pour réaliser ses planches, et qu'il ne les a pas bâclées comme il a pu le faire dans quelques épisodes au cours de sa longue carrière de plus de trente ans. Quand Spider-Man se balade au bout de sa toile, le lecteur peut voir une rue entière et les façades des buildings en contrebas. Quand il y a une scène de foule, tous les personnages sont différenciés. Le décor de fond dans le laboratoire de Miles Warren ne se limite pas à du papier peint à motif, mais comprend bien des appareillages en trois dimensions. Venom est toujours aussi impressionnant que lorsque Bagley le dessinait dans les années 1990. La vue depuis le bureau de Norman Osborn est superbe. Les 2 encreurs effectuent un travail très soigné, tirant les dessins vers un domaine plus descriptif et plus précis, celui de Dell étant un peu plus arrondi, et celui d'Hennessy un peu plus rêche, sans pour autant créer de hiatus d'un épisode à l'autre. Ce soin apporté aux dessins permet d'éviter la sensation de fadeur ou de produit industriel qui accompagne parfois les pages de Mark Bagley.



Chip Zdarsky invite donc le lecteur à assister au déroulement de la vie de Peter Parker qui vieillit avec les décennies qui passent. D'une certaine manière, il accomplit une forme de fantasme : le héros vieillit avec le lecteur et son histoire connaît une fin, un principe antinomique avec le concept même de héros de fiction récurrent. Rien pour ça, cette histoire vaut le coup d'être lue. Très vite, le scénariste abandonne la possibilité de faire évoluer son personnage en fonction des évolutions de la société, pour plutôt revisiter une partie des grandes sagas du tisseur et des événements majeurs de l'univers partagé Marvel. Le résultat est déconcertant. D'un côté, c'est agréable pour le lecteur familier de cet univers de retrouver des éléments connus, et dans le même temps il voit bien qu'il s'agit de succédanés qui n'ont en rien l'intensité ou la nouveauté de l'original. D'un autre côté, ces points de repère ne constituent pas le fond du récit. L'intérêt principal réside bien dans la manière dont Peter Parker prend de l'âge, murit, et même fait son deuil de sa chère tante May qui meurt pour de bon sans ressusciter (c'est dire si ce récit sort de l'ordinaire).



Le titre n'est pas mensonger : il s'agit bien de l'histoire de la vie de Spider-Man, et même de Peter Parker pendant près de six décennies. Il s’agit bien d'une histoire de superhéros qui en utilise toutes les conventions les plus industrielles, avec un principe original et une narration visuelle compétente à défaut d'être enthousiasmante. Le lecteur ne peut pas s'empêcher de penser que cette histoire aurait pu être bien plus, mais il se satisfait de ce qu'elle soit déjà réussie.
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Décennies : Marvel dans les années 2000 - La Un..

Ce tome est le septième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Ultimate Spider-Man 1, Wolverine: The Origin 2, The Ultimates 1, Truth: Red White & Black 1, Astonishing X-Men 1, Civil War 2, Captain America 25, et une partie du numéro 583 d'Amazing Spider-Man. Jess Harold écrit une introduction d'une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d'information assez faible de type promotionnelle.



Ultimate Spider-Man 1 (scénario de Bill Jemas & Brian Michael Bendis, dessins de Mark Bagley, encrage d'Art Thibert) - Norman Osborn est en train de regarder les résultats d'une expérience génétique sur une araignée dans un laboratoire de son entreprise. Peter Parker se fait enquiquiner par deux zigotos dans l'établissement de restauration des lycéens. Son Oncle Ben arrive ce qui permet de calmer le jeu. Le harcèlement recommence le lendemain dans les couloirs du lycée. Wolverine: The Origin 2 (scénario de Bill Jemas, Joe Quesada, Paul Jenkins, dessins d'Andy Kubert, mise en couleurs de Richard Isanove) - Dog Logan observe Rose O'Hara qui est à sa fenêtre. John Howlett explique à son fils James qu'il doit commencer à prendre des responsabilités et qu'il va l'emmener quand il fera le tour de l'exploitation. Le père de John Howlett trouve que John surprotège James. The Ultimates 1 (scénario de Mark Millar, dessins de Bryan Hitch, encrage d'Andrew Currie) - En 1945, au-dessus de l'Atlantique Nord, un avion militaire emmène des troupes pour un parachutage massif sur l'Islande. À son bord se trouvent Bucky Barnes et Captain America. Les hommes de troupe se demandent ce que peut bien apporter un gugusse dans un costume à l'image du drapeau. Truth: Red White & Black 1 (scénario de Robert Morales, dessins et encrage de Kyle Baker) - En 1940, Isaiah et Faith Bradley se rendent à la grande fête foraine de New York, en espérant pouvoir aller écouter un discours de William Edward Burghardt Du Bois (W. E. B. Du Bois, 1868-1963). Lors de l'accès à une attraction, ils se heurtent au racisme ordinaire qui fait des citoyens noirs, des citoyens de seconde classe. Dans un bar, Dallas Huxley retrouve son ancien sergent Lucas Evans et ils entament une partie de billard dans un bar fréquenté uniquement par les noirs.



Astonishing X-Men 1 (scénario de Joss Whedon, dessins et encrage de John Cassaday) - Tildie Soames, une jeune fille, se réveille en sursaut d'un cauchemar dans lequel un monstre la dévorait. La doctoresse Kavita Rao vient la réconforter. Kitty Pryde arrive à l'école pour surdoués de Westchester et se dépêche de se rendre à la conférence d'accueil qui a commencé sans elle, aux côtés d'Emma Frost, de Scott Summers et d'Hank McCoy. Civil War 2 (scénario de Mark Millar, dessins de Steve McNiven, encrage de Dexter Vines) - Une équipe du SHIELD récupère Vulture et Grim Reaper qui ont été neutralisés par Captain America et ses rebelles. Il reste encore 7 jours avant que l'obligation légale de recensement des superhéros n'entre en vigueur. Tony Stark espère que Captain America se rangera à son point de vue. Reed Richards travaille sur le projet 42. Peter Parker s'apprête à révéler publiquement son identité secrète pendant une conférence de presse. Captain America 25 (scénario d'Ed Brubaker, dessins et encrage de Steve Epting) - Captain America s'est rendu aux autorités et il va comparaître en justice pour avoir refusé de se soumettre au recensement. Amazing Spider-Man 583 (scénario de Zeb Wells, dessins et encrage de Todd Nauck) - Peter Parker se rend au discours inaugural du quarante-quatrième président des États-Unis : Barack Obama.



En décembre 1996, l'entreprise Marvel Comics a déposé un avis de faillite. En 1997 le groupe Marvel Entertainment Group est racheté par Toy Biz et devient Marvel Entreprises. Avi Arad, Bill Jemas, Bob Harras et Isaac Perlmutter conçoivent un plan pour redresser la marque. En 1998, Joe Quesada devient le responsable éditorial en chef après avoir été responsable de la ligne Marvel Knights avec Jimmy Palmiotti. Au début des années 2000, l'éditeur Marvel se retire du Comics Code Authority et lance de nouvelles lignes de comics comme MAX et Ultimate. Au vu du volume de la production Marvel dans les années 2000, toute anthologie est vouée à être partielle et partiale. Pour celle-ci, l'éditeur a choisi des épisodes ayant bénéficié d'une couverture médiatique. En (re)découvrant ces épisodes, le lecteur fait le constat de la volonté de l'éditeur d'explorer de nouveaux territoires : une nouvelle origine pour un autre Spider-Man, une nouvelle origine pour une autre équipe des Avengers, une origine pour un Captain America afro-américain, l'origine de Wolverine qui jusqu'alors était restée intouchable, une guerre civile entre superhéros. Le lecteur peut ainsi assister ou revivre la naissance de l'univers Ultimate qui aura existé de 2000 à 2015. Il constate que la narration pour Ultimate Spider-Man n'est pas si différente que ça des autres comics de l'époque, et que l'avantage réel est de pouvoir disposer d'une version du personnage qui repart de zéro, donc accessible à de nouveaux lecteurs. Cette version (et la suivante avec Miles Morales) a duré pendant plus de 250 épisodes, et Miles Morales a intégré l'univers principal (616) de Marvel. Mark Bagley réalise des planches soignées et détaillées, mais fortement marquées par les tics de superhéros classiques.



Il en va tout autrement pour le premier épisode des Ultimates avec une narration beaucoup plus cynique et des dessins hyper réalistes avec un dynamisme cinématique. Cet épisode présente un saut qualitatif par rapport au reste de la production de superhéros industriels mensuels. Cette forme d'écriture fera école par la suite dans l'univers partagé Marvel. D'ailleurs le lecteur retrouve cette sensibilité narrative dans le premier épisode des Astonishing X-Men. Il y a la même approche visuelle de la narration, des dessins fluides et photoréalistes, avec une densité d'informations moindre, et une mise en couleurs très riche. Paul Mounts utilise des teintes foncées et denses pour Ultimates. Laura Martin utilise des teintes plus variées et lissées pour Astonishing X-Men, visant plus un naturalisme un peu plus froid. Frank d'Armata réalise une mise en couleurs tout aussi sophistiquée pour Captain America, avec une approche plus axée sur l'installation d'une ambiance pour chaque séquence. Avec l'avènement de l'infographie, les metteurs en couleurs peuvent devenir de véritables artistes apportant autant aux cases que le dessinateur lui-même. C'est flagrant avec Richard Isanove pour la minisérie Origin où il habille les dessins d'Andy Kubert au point de leur donner une consistance qui n'existe pas dans les traits tracés, simulant la texture gauffrée du papier. D'ailleurs le lecteur se rend compte au bout de quelques pages que le degré descriptif des dessins n'est pas très élevé, ce qui génère une dissonance narrative… enfin pas tant que ça parce que le scénario est particulièrement artificiel.



Jusqu'alors, l'éditeur Marvel avait choisi et imposé de ne pas révéler le secret des origines de Wolverine/Logan, laissant les auteurs rajouter couche après couche de souvenirs pouvant être déclarés faux par l'auteur suivant. Raconter ses origines, le tout début de sa vie brise donc une règle appliquée depuis plusieurs décennies, pour innover. Par comparaison, la mort de Captain America est beaucoup moins novatrice, car la décennie 1990 est riche en superhéros tombés au champ d'honneur… et revenus en bonne santé depuis. Par contre, Ed Brubaker met en œuvre une narration plus sèche mêlant superhéros et espionnage pour un récit haletant et sombre, avec des dessins réalistes avec un encrage appuyé qui apporte une part de ténèbres et de sérieux, en phase avec la nature du récit. Cette situation est l'aboutissement de la guerre civile qui a opposé les superhéros entre eux. Les responsables éditoriaux ont choisi de faire figurer l'épisode 2 dans ce recueil, car c'est celui où Peter Parker dévoile son identité dans une conférence de presse. Le lecteur retrouve des dessins cliniques, reprenant le réalisme de ceux de Bryan Hitch et la froideur de ceux de John Cassaday, pour un récit très malin où les superhéros doivent choisir leur camp, entre 2 possibilités inconciliables. Ils sont pris dans un système où ils n'ont d'autre choix que de prendre parti dans un monde complexe qui ne peut pas se simplifier en un camp des bons et un camp des méchants.



Au milieu de ces récits, les 2 autres font tâche. Les 9 pages dans lesquels Spider-Man rencontre Barack Obama ramènent le lecteur à un récit très basique, un supercriminel idiot, des dessins s'approchant de ceux de Mark Bagley, et une mise en couleurs extraordinaires de Frank d'Armata, mais déplacée pour ce type de dessins. L'autre épisode qui dénote est celui de Truth réédité par la suite dans Captain America: Truth (2003). Mark Morales transpose l'Étude de Tuskegee (1932-1972) à l'univers partagé Marvel, sous la forme d'une expérience de sérum de supersoldat, menée sur des afro-américains, aboutissant au fait que la création de Captain America s'est faite sur les cadavres des cobayes afro-américains. Les dessins de Kyle Baker sont encore plus en décalage, avec une approche caricaturale des personnages, une simplification des décors, et une exagération de toutes les cases, avec un esthétisme à l'opposé de celui des superhéros traditionnels. Le lecteur apprécie à sa juste valeur la décision de rendre ainsi hommage à cette minisérie atypique, politique et faisant œuvre de devoir de mémoire.



Comme pour les autres tomes à partir des années 1960 (décennie de la naissance des superhéros Marvel), ce tome-ci ne peut pas être représentatif de toute la production pléthorique des années 2000. Comme pour les 2 décennies précédentes, les responsables éditoriaux ont effectué des choix qui rendent compte d'une facette de la production, d'un axe de développement de l'entreprise. Le lecteur voit l'apparition de superhéros plus cyniques (Ultimates, Civil War), d'auteurs ouvertement cyniques et mercantiles (Origin), de vieilles recettes habillées de neuf (Ultimate Spider-Man, rencontre avec Barack Obama), d'auteurs sachant faire passer leur voix (Captain America, et dans une moindre mesure Astonishing X-Men), et d'auteurs ambitieux en liberté totale (Truth: Red, White and Black).Toute une époque.
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Infinity Wars - Fresh start, tome 5

Je continue d'avancer dans Infinity Wars et que dire... plus j'avance, plus j'accroche.

Je sais que cet event (comme beaucoup d'autres) est décrié, et si je pouvais le comprendre dans les deux premiers volumes, en avançant dans ma lecture, je dois dire que je ne suis plus d'accord avec l'avis général.

Peut-être que les gens qui critiquent l'event ne sont pas aller assez loi ?

Peut-être que je suis hypé pour le moment mais que la fin va faire pschitt ?

Je ne sais pas mais pour le moment le scénario de Duggan arrive à m'accrocher et les magnifiques dessins de Deodato Jr ne font que sublimer le tout.
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Ultimate Spider-Man, Tome 8 : Silver Sable

La huitième intégrale de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #86 à #96 de la version US Ultimate Spider-Man, écrits par Brian Michael Bendis (« Torso », « Powers », « Daredevil (100% Marvel) », « Goldfish », « Jinx », « Sam and Twitch ») et dessinés par Mark Bagley, ainsi que l’Ultimate Spider-Man Annual #1-2.



On retrouve donc cette version modernisée de l’univers de Spider-Man et une approche plus contemporaine, visant à conquérir un jeune public parfois rebuté par quarante ans de continuité. Après l’arrivée du Super-Bouffon lors du tome précédent, la première moitié de cet album confronte Peter Parker à la redoutable mercenaire Silver Sable, engagée par le président de Roxxon Industries, qui s’interroge sur les interventions héroïques de Spider-Man. L’intrigue est assez classique, mais le fait de voir l’identité secrète de Spidey menacée est finalement assez intéressante.



À l’instar du troisième arc (« The Most Dangerous Game »), proposé dans le tome cinq d’Ultimate X-Men, la deuxième moitié d’album invite le lecteur à suivre cette émission de téléréalité sur l’île de Krakoa. Ce crossover avec les X-Men est plus porté sur l’action et permet de faire connaissance avec la version Ultimate de Deadpool. N’étant pas grand fan du personnage à la base, je n’ai pas non plus été emballé par cette version Ultimate assez pauvre, ni par ce scénario dynamique qui ne prend pas vraiment le temps d’approfondir les différents protagonistes.



Si ce tome permet à nouveau d’intégrer plusieurs versions Ultimate de héros Marvel (Morbius, le Rhino, le Vautour), notamment lors de l’Annual qui rassemble le Punisher, Daredevil et Moon Knight, l’intérêt principal de ce septième volume est la relation entre Peter Parker et Kitty Pryde et le « team-up » assez intéressant entre les deux super-héros. Cela permet à nouveau à Bendis d’approfondir le développement psychologique de Spidey et de ses proches. Le fait de s’intéresser à des amourettes d’adolescents, combiné avec l’approche « plus jeune » des personnages, colle parfaitement au ton très « teenage » de cette saga que j’apprécie finalement beaucoup.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Spider-Man : L'histoire d'une vie

Qu'est ce que ça donnerait si les héros Marvel vieillissaient à la vitesse normale ?

C'est le pitch de "Life Story / L'Histoire d'une vie".



Ici nous allons donc suivre Spider-Man depuis sa création en tant qu'ado dans les années 60, puis chaque chapitre va correspondre à une décennie pour arriver jusqu'à un Spider-Man âgé d'environ 70 ans dans les années 2010.

Les différents évènements qu'à vécu l'araignée (mort de Gwen Stacy, saga du clone, civil war...) vont ainsi être réécrit de manière à ce que Spider-Man les vivent à différents âges de sa vie.



Si le pitch de base m'intéressait énormément et que j'avais entendu beaucoup de bien de ce récit, j'avoue avoir été déçu par le rendu final de l'oeuvre.

Les événements sont trop nombreux et le récit est vraiment lourd.

Si je m'y connait assez pour avoir décelé tous les clins d'oeil, je me demande

ce qu'en penserait un néophyte.
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Ultimate Spider-Man, tome 10

J’étais curieux de découvrir cette dixième intégrale qui reprend les épisodes #106 à #117 d’Ultimate Spider-Man, car le tome précédent marquait un sérieux tournant dans l’histoire de cette version modernisée de l’univers de Spider-Man, proposant une approche plus contemporaine et plus « Teenage », visant à conquérir un jeune public parfois rebuté par quarante ans de continuité.



L’intégrale précédente reprenait en effet le fameux centième épisode de la série, tout en s’attaquant à l’un des passages clés de la mythologie du personnage : l’incontournable « Saga du Clone » ! Outre la découverte de l’identité secrète de Spider-Man par Tante May, le tome précédent était surtout le dernier signé Bagley au dessin. Après plus de cents numéros, le lecteur ouvrait donc cette nouvelle intégrale avec une certaine appréhension au niveau du graphisme. Force est cependant de constater que Stuart Immonen s’en sort haut la main, en s’adaptant même assez bien au style de Bagley.



Au niveau de l’intrigue, le premier arc invite à suivre les plans d’un Daredevil qui enrôle Spider-Man, Docteur Strange, Iron Fist et Moon Knight pour éliminer définitivement le Caïd. Si le récit propose un ennemi qui fait forcément le poids, il livre surtout une conversion intéressante et touchante entre Spidey et sa tante, suite aux révélations du tome précédent. Si la résolution de l’intrigue s’avère un peu trop rapide une fois l’identité de la taupe révélée, cette histoire qui aborde également les problèmes relationnels entre Peter et Kitty Pryde / Mary Jane est finalement assez divertissante et agréable à suivre.



Le second arc débute par l’évasion classique d’un bon nombre de criminels d’une prison high-tech pour super-méchants, qui marque le retour pour le moins musclé de Norman Osborn, alias le Bouffon Vert. Si le titre de l’album spoile un peu la fin du récit, le lecteur a néanmoins droit à une histoire dynamique et riche en rebondissements.



Bref, encore un bon tome, mêlant action et développement psychologique de Spidey et de ses proches.


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Fear Itself : The Fearless n°1 The Fearless..

[...]Il faut bien admettre qu’on a du mal à se passionner pour cette histoire cherchant à surfer sur le précédent crossover, d’autant que les motivations de Valkyrie paraissent un poil obscures. Comme dans Secret Avengers, on navigue entre passé et présent – eh ouais, encore des trucs qui nous ont échappé… Bon, en attendant, on a droit à notre lot de vampires…[...]
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
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Infinity Wars - Fresh start, tome 7

Nous voila sur le dernier volume de l'event Infinity Wars, et je ne sais pas si je dois dire dommage, ou enfin.

Dommage car le début de l'event m'a beaucoup plus et des choses intéressantes étaient mises en place.

Enfin, car la fin n'était pas à la hauteur et que le niveau baissait.



Infinity Wars ne me restera au final pas vraiment en tête, un event qui ne sort pas du lot des event à répétition de chez Marvel, et des tie-in qui auraient pu avoir quelque chose de sympa à proposer avec les personnages fusionnés mais ce n'est malheureusement pas le cas, et comme souvent, les tie-in sont anecdotiques voir mauvais.
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Spider-Man - La saga du clone, tome 2

A lecture forcée.

Premier mauvais point, avant même de lire quoique ce soit: il n'y a pas les couvertures des numéros. Dans le T.1, elles étaient reléguées à la fin mais ici elles ne sont même pas présentes.

Deuxième mauvais point: comme pour le volume précédent, le dessin n'est pas folichon. Vrai, John Romita Jr. dessine plus de numéros et on a même droit à du Wieringo pour un, mais globalement c'est moins que moyen.

Troisième mauvais point: il manque des numéros. On en saute 24 pour se dépêcher d'arriver à la conclusion et il n'y a pas une ligne de résumé. Faut dire que s'ils ne se sentent pas obligés de mettre les couvertures, pourquoi faire un effort éditorial ?

Quatrième mauvais point: les histoires ne sont pas bonnes et souvent mal racontées. Un coup Ben déteste Parker qui le lui rend bien, un coup non, un coup à moitié... La construction des personnages secondaires de Ben qui contient un retcon non assumé et des personnages très stéréotypés. Une intrigue inepte à base de réalité virtuelle. Et bien évidemment, cette histoire de clone qui n'en fini jamais et qui perd toute crédibilité: on sait que le clone sera celui que l'éditeur aura choisi, pas l'histoire.

Le seul truc que j'ai bien aimé: le nouveau costume de Spider-Man. Différent tout en conservant la base, il passe très bien visuellement.
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Spider-Man - La saga du clone, tome 2

Souvenez-vous des épisodes #144-151 d’Amazing Spider-Man (05/1975 – 12/1975), marquant la fin de la troisième année de Gerry Conway au scénario et regroupés dans le septième tome de la série « Spider-Man – Les incontournables ». Cette histoire prenante fit traverser à Spider-Man la plus grande crise d’identité qu’il n’ait jamais connu. Une histoire de clones qui débuta avec un kidnapping à Paris et qui est à la base de cette deuxième et fort controversée saga du clone vingt ans plus tard.



Souvenez-vous du début de l’épisode #151 d’Amazing Spider-Man, où Spider-Man jette irrespectueusement un corps dans la cheminée d’un incinérateur, ne sachant probablement pas, qu’à l’inverse d’une cheminée de feu-ouvert, celle d’un incinérateur ne débouche pas directement dans les flammes. Un clone que l’on croyait mort et qui en revenant sous le nom de Ben Reilly donna naissance a l’une des sagas les plus controversées de l’histoire de Marvel dans les années ’90 : la saga du clone !



Tandis que la première saga du clone, datant des années ’70 ne couvrait que quelques épisodes, cette nouvelle saga qui se déroule 5 ans plus tard dans la vie de Spider-Man (5 ans en temps Marvel, 20 années réelles) va contaminer toutes les séries régulières de Spider-Man, ainsi que plusieurs séries limitées et one-shots entre 1994 et 1997. Cet album imposant de plus de 900 pages de la Collection Omnibus est la deuxième partie de cette saga et rassemble près de 40 épisodes issus de diverses séries arachnéennes de l’époque.



Il n’est pas indispensable d’avoir lu la saga datant des seventies ou de relire le premier volume de cette collection, car cet album revient amplement sur les événements de la première saga du clone, sur l’origine du clone créé par le Chacal et sur les événements du tome précédent. Comme la plupart des compilations, cette conclusion de la célèbre Saga du Clone contient des hauts et des bas, aussi bien au niveau du scénario que du graphisme.



Le début d’album est marqué par un Ben Reilly qui reprend le flambeau de Spider-Man alors que Peter Parker s’exile à Portland. Si le fait de retrouver un Spidey obligé de bricoler sa toile, de coudre son propre costume et de tenter de trouver des petits boulots pour survivre a un côté nostalgique et sympa, l’intrigue de fond concernant une menace virtuelle n’est pas parfaitement exploitée.



La deuxième moitié propose une machination capillo-tractée, marquée par le retour d’anciens super-vilains, ressuscités pour l’occasion. Si la complicité quasi fraternelle des deux Spideys est intéressante et la descente aux enfers de nos héros sans pitié et dramatique, les chemins empruntés pour arriver à un retour à la normale en fin de saga sont peut-être plus discutables.



Mais dans l’ensemble, la lecture de cette brique s’avère assez fluide et le prix élevé est compensé par de nombreuses heures de lecture. Quant à la saga elle-même …
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Spider-Man : L'histoire d'une vie

J'ai beaucoup aimé ce comics. L'idée de faire vieillir le personnage de Spider-Man au fil des années est vraiment une réussite, lui qu'on voyait éternellement jeune. Il y a d'ailleurs d'autres protagonistes qui vieillissent tout au long de cette histoire passionnante et émouvante. C'est une œuvre qui rend bien hommage à son personnage.
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Spider-Man : L'histoire d'une vie

Chip Zdarsky et Mark Bagley reviennent, le temps d’un épisode annuel, compléter leur populaire « Histoire d’une vie » consacrée à Spider-Man. Une lecture courte mais plaisante.
Lien : https://www.actuabd.com/Spid..
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Ultimate Spider-Man, tome 11 : La punition

Le onzième tome de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #20 (Live) et #21 (Hunted) de la version US Ultimate Spider-Man parus respectivement en mai et juin 2002, avec un scénario de Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx", "Sam and Twitch") et des dessins de Mark Bagley.



Bendis avait travaillé depuis plusieurs tomes à la mise en place d’un climat de tension autour de Spider-Man. Premièrement, en plaçant Spidey entre des super-vilains, des chasseurs de primes, des forces de l’ordre et des médias pas très objectifs. Et deuxièmement, en plaçant de l’autre côté, un Peter Parker dans une situation difficile en introduisant Gwen Stacy et en montrant les difficultés qu’il a à préserver son secret vis-à-vis de tante May et de ses copains de classe. Dans ce tome il regroupe de manière efficace tous les éléments de cette mise en place, pour un tome résolument tourné vers l’action, mais également pourvu d’une interview éloquente de Spider-Man. Une bataille dont Bendis renforce la plausibilité en montrant également les réactions de ceux qui assistent au combat.



Au niveau du graphisme, le dessin de Bagley est parfaitement adapté aux multiples scènes d’action et rend parfaitement l’agilité qui caractérise notre super-héros ainsi que la force dégagée par les tentacules métalliques du Docteur Octopus, alias Otto Octavius.



Bref, un des meilleurs tomes jusqu’à présent, dans cette collection.
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Ultimate Spider-Man, tome 9 : Le dôme

Le neuvième tome de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #16 (Kraven The Hunter) et #17 (Sans titre) de la version US Ultimate Spider-Man parus respectivement en février et mars 2002, avec un scénario de Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx", "Sam and Twitch") et des dessins de Mark Bagley.



Brian Michael Bendis continue de travailler sur la mise en place des personnages dans cette version Ultimate de Spider-Man. Le développement de Kraven le chasseur et sa nouvelle origine dans cette version sont intéressants, même si je trouve qu’il a un côté un peu trop «Crocodile Dundee». Bendis continue également de travailler sur le personnage du Docteur Octopus, alias Otto Octavius et introduit également Justin Hammer et le S.H.I.E.L.D. à son récit. Le tout, toujours de manière assez efficace et pourvu de nuances par rapport à la version originelle.



Malheureusement, malgré une mise en place assez efficace et quelques touches d’humour, l’action et les affrontements entre Spidey et des super-vilains se font toujours attendre. Espérons qu’il salisse enfin son costume dans le tome suivant.
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Ultimate Spider-Man, tome 8 : Docteur Octopus

Le huitième tome de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #14 (Doctor Octopus) et #15 (Confrontations) de la version US Ultimate Spider-Man parus respectivement en décembre 2001 et janvier 2002, avec un scénario de Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx", "Sam and Twitch") et des dessins de Mark Bagley.



Au niveau du scénario Bendis fait surtout du bon boulot au niveau des jeunes qui côtoient le collège de Peter Parker. Premièrement, il utilise le personnage de Kong pour montrer à quel point le personnage de Spider-Man affecte ces jeunes, mais également pour démontrer à quel point Peter doit constamment être sur ses garder pour préserver son identité secrète. Ensuite, il y a l’introduction réussie de Gwen Stacy, dont le rôle semble différent que dans l’œuvre originelle. On peut donc remarquer un travail original et efficace de l’auteur sur les personnages secondaire.



Mais, Spider-Man ne serait pas un super-héros sans les super-vilains et Bendis utilise également ce tome pour introduire Docteur Octopus, alias Otto Octavius dans l’environnement de Spider-Man. Et puis, il y a ce premier face-à-face entre Spider-Man et Jonah Jameson qui est une vraie réussite au niveau visuel. Un tome qui manque un peu de punch, mais qui constitue une bonne mise en place pour un danger que l’on sent imminent.
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Ultimate Spider-Man, Tome 7 : Confessions

Le septième tome de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #12 (Battle Royal) et #13 (Confessions) de la version US Ultimate Spider-Man parus respectivement en octobre et novembre 2001, avec un scénario de Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil", "Goldfish", "Jinx") et des dessins de Mark Bagley.



Dernier des trois tomes consacrés à l’affrontement entre Spidey et Wilson Fisk, alias le Caïd. Tout comme au début du tome précédent on retrouve Spider-Man pris au piège dans le repère du Caïd, mais notre héros semble avoir tiré des leçons du passé et être mieux préparé à ce nouvel affrontement.



La deuxième partie de ce tome est principalement dédiée à l’évolution de la relation entre Peter Parker et MJ et même si cette partie inclue une révélation majeure, on peut se demander s’il est nécessaire de consacrer tant de pages à une partie aussi connue de l’histoire de Spider-Man, car au final, les trois tomes de cette histoire se lisent en quasi une heure ... ce qui est tout de même un peu trop rapide.
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Ultimate Spider-Man, Tome 4 :

La quatrième intégrale de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #40 à #45 et #47 à #53 de la version US Ultimate Spider-Man écrits par Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx", "Sam and Twitch") et dessinés par Mark Bagley.



On retrouve donc cette version modernisée de l’univers de Spider-Man et une approche plus contemporaine, visant à conquérir un jeune public parfois rebuté par quarante ans de continuité. On découvre ainsi une Tante May beaucoup plus moderne.



Les deux premières histoires ("Irresponsable", USM #40-45, et "Injustice" USM #47-49) sont d’ailleurs très axées sur la relation affective entre Peter Parker et MJ Watson, ainsi que sur les inquiétudes de Tante May concernant les escapades de Peter. Après la revisite intelligente des origines de Venom lors du tome précédent, le lecteur n’a donc que très peu de super-vilains à se mettre sous la dent en ce début d’album. A l’exception de la brève apparition de Geldoff, un jeune aux pouvoirs pyro-cinétiques surprenants, et de la libération de Wilson Fisk, les problèmes de Peter sont principalement liés à l’adolescence (et à son costume). Bendis soigne donc surtout la psychologie de ses personnages, avec notamment une séance surprenante chez le psy de tante May.



La troisième histoire ("Griffes", USM #50-53) renoue avec l’action et est déjà parue assez récemment dans le quatrième tome de "Spider-Man et les héros Marvel". Cette histoire de cambriolage impliquant Wilson Fisk, alias le Caïd, est très agréable à suivre et permet à Spider-Man de découvrir les talents de la Chatte Noire (alias Felicia Hardy), ainsi que ceux de la tueuse grecque Elektra Nachos. Notons que la dernière page, montrant Vanessa Fisk, n’est pas inintéressante pour la suite.



Bref, un Bendis qui délaisse l’action et les super-vilains pour se concentrer sur ses personnages principaux en soignant les dialogues comme il sait si bien le faire quand il ne nous noie pas sous les bulles.
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Ultimate Spider-Man, Tome 3 : Verdict

La troisième intégrale de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #28 à #39 de la version US Ultimate Spider-Man écrits par Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx", "Sam and Twitch") et dessinés par Mark Bagley. Seulement douze épisodes donc pour ce troisième volet alors que les précédents en contenaient respectivement treize et quatorze.



On retrouve donc cette version modernisée de l’univers de Spider-Man et une approche plus contemporaine, visant à conquérir un jeune public parfois rebuté par quarante ans de continuité. Après le Bouffon Vert, Wilson Fisk, le Docteur Octopus et Kraven le chasseur, c’est maintenant le fameux Venom qui entre dans la danse, avec toujours en toile de fond, la relation affective entre Peter Parker et MJ Watson, ainsi que les efforts pour préserver son secret vis-à-vis de tante May et de ses copains de classe.



La première moitié de l’album est principalement dédiée à la relation houleuse entre Mary Jane Watson et Peter Parker. Il y a d’une part le fait que Gwen Stacy emménage chez tante May qui pèse sur la relation, mais également le fait que MJ ne parvient pas à gérer la double-vie de celui qu’elle aime, ainsi que le célèbre évènement du pont, revisité avec brio par Bendis. Cette première partie est également marquée par l’intervention amusante d’Iron Man, mais surtout par la présence d’un faux Spider-Man (non, pas un clone) et par la mort du capitaine George Stacy. Même si l’événement est prévisible pour ceux qui connaissent l’histoire originale de Spidey, on ne s’attendait pas à ce qu’il arrive si vite. Le fait que Spider-Man se prenne une balle dans l’épaule et se retrouve aux urgences met une nouvelle fois en avant la vulnérabilité de ce Spider-Man adolescent. L’intervention du S.H.I.E.L.D. est à ce titre à nouveau très intéressante.



Mais l’attrait principal de ce troisième volet est sans aucun doute la revisite intelligente des origines de Venom. Une combinaison noire qui n’est ici plus issue d’un cross-over commercial mais d’expériences scientifiques effectuées par le père de Peter et d’Eddie Brock. Cette revisite dénuée de toute origine extraterrestre permet également d’ouvrir une fenêtre intéressante sur le passé de Peter et de remettre en question les causes de la mort de son père. Cet héritage familial et l’introduction mystérieuse du docteur Connors, alias le Lézard, servent admirablement cette saga.

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Ultimate Spider-Man, Tome 2 : Face-à-face

La deuxième intégrale de cette série qui revisite l’histoire de l’homme araignée reprend les épisodes #14 à #27 de la version US Ultimate Spider-Man écrits par Brian Michael Bendis ("Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx", "Sam and Twitch") et dessinés par Mark Bagley.



Au niveau du scénario Bendis fait surtout du bon boulot au niveau des jeunes qui côtoient le collège de Peter Parker. Premièrement, il utilise le personnage de Kong pour montrer à quel point le personnage de Spider-Man affecte ces jeunes, mais également pour démontrer à quel point Peter doit constamment être sur ses garder pour préserver son identité secrète. Ensuite, il y a l’introduction réussie de Gwen Stacy, dont le rôle semble différent que dans l’œuvre originelle. On peut donc remarquer un travail original et efficace de l’auteur sur les personnages secondaire. L’auteur s’amuse donc à relooker les différents personnages au niveau de leur apparence, mais également au niveau de leurs personnalités et interactions.



Mais, Spider-Man ne serait pas un super-héros sans les super-vilains. Après le Bouffon Vert et Wilson Fisk lors du tome précédent, Bendis fait maintenant entrer le Docteur Octopus, alias Otto Octavius dans l’environnement de Spider-Man. Et puis, il y a ce premier face-à-face entre Spider-Man et Jonah Jameson qui est une vraie réussite au niveau visuel. Le développement de Kraven le chasseur et sa nouvelle origine dans cette version sont intéressants, même si je trouve qu’il a un côté un peu trop «Crocodile Dundee». Bendis introduit également Justin Hammer, Nick Fury et le S.H.I.E.L.D. à son récit. Le tout, toujours de manière assez efficace et pourvu de nuances par rapport à la version originelle.



Les combats avec le Docteur Octopus permettent à Bendis de démontrer la vulnérabilité de notre super-héros, mais également de montrer les conséquences sur le quotidien de Peter Parker : chose dans laquelle Bendis excelle. Il est également intéressant de voir que Spider-Man, dont la cote de popularité n’est pas au mieux, doit également craindre de se faire arrêter par des forces de l’ordre apparemment équipées pour appréhender des super-héros.



La relation entre Peter et Mary Jane est bien développée, avec une MJ qui parvient à apporter le réconfort nécessaire à un Peter Parker malmené de tous les côtés. Outre les super-vilains, les chasseurs de primes, les forces de l’ordre et les médias, il doit également tenter de préserver son secret vis-à-vis de tante May et de ses copains de classe. L’influence de Gwen Stacy sur leur relation commence également à devenir plus intéressante.



Au niveau du graphisme, le dessin de Bagley est parfaitement adapté aux multiples scènes d’action et rend parfaitement l’agilité qui caractérise notre super-héros ainsi que la force dégagée par les tentacules métalliques du Docteur Octopus, alias Otto Octavius.

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