Le second Russe, un jeune garçon de dix-sept ans, a d'abord été partisan, puis a mis le cap vers l'ouest avec la troupe des combattants. Le front plissé, il me lance un regard sévère et m'invite à dire que, dans son village, des militaires allemands ont poignardé des enfants et ont saisi des enfants par les pieds pour leur fracasser le crâne contre un mur. Avant de traduire, je demande : « Entendu dire ? Ou assisté vous-même à la scène ? » Lui, d'un ton sévère et le regard fixe : « Vu moi-même, deux fois. » Je traduis.