AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marthe Bibesco (5)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Au bal avec Marcel Proust

En gros ça parle de :



La princesse Bibesco est la cousine d'un des meilleurs amis de Marcel Proust et du coup elle l'a croisé trois fois... Dont cette fois au bal où il était venu la voir et où elle l'a fuit. Du coup t'en fais un livre tu penses, au moins... Et si tu n'as rien à mettre dedans tu rajoutes ta correspondance avec toi et ton cousin...

Mon avis à moi que j'ai :



Franchement c'est à réserver aux Proustiens ultra hardcore qui ne supportent pas de ne pas TOUT savoir sur MP. Parce que là, franchement, on n'apprend rien du tout. Enfin si, on se confirme à penser que MP était vraiment chiant avec ses amis... Mais à part ça, vous remplacez Proust par Marc Levy et tout le monde s'en fout.
Commenter  J’apprécie          20
Catherine-Paris

La lecture du roman «Paris-Catherine» de Marthe Bibesco dresse une fresque qui guérirait n’importe quelle nostalgie pathologique pour une certaine aristocratie européenne d’avant la Grande-Guerre de 1914-1918. Le ton vif et précis, plein d’ironie et de poésie, rend agréable ce précieux témoignage de première main. La description des mondanités et de leur comédie humaine amuse par son mordant et sa véracité. Mais ce qui frappe et importe ici c’est la manière dont l’héroïne, princesse valaque, mariée à un roi polonais-, voit la France comme le pays du Progrès et de la Civilisation.

En effet, la Princesse Marthe Bibesco (1886-1973), fille de Jean Lahovari, ministre roumain à Paris, et épouse de George Bibesco, petit-fils d’un des derniers hospodars de Valachie, trouva dans les Lettres Françaises et l’Histoire la consolation suprême aux chagrins et déchirements tant personnels que collectifs. Son magnifique roman, « Catherine-Paris » paru en 1927 (Ed. Grasset, coll. Les cahiers rouges) témoigne de ce que cette élite internationale d’avant la Guerre de 1914-1918 est longtemps venue chercher sur les bords de la Seine, à savoir les lumières de l’esprit face aux particularismes archaïques et sectaires :

« En voyant de vrais russes, Catherine comprenait que son ami, le prince Lvovkowitz était un Russe de l’extérieur. Il appartenait à cette génération d’hommes élevés dans le Paris universel de Napoléon III, qui a donné à l’Europe quelques beaux types de grands hybrides : un Lichtenstein, un Alexandre de Hohenlohe, un Reuss, un Eboli, un Ribblesdale, variétés humaines trop peu répandues, et condamnées à périr par le nationalisme triomphant. Paris avait formé les contemporains d’Alexandre II et d’Alexandre III, tandis que ses contemporains à elle rétrogradaient vers plus de Russie, parlaient russe, et préféraient Moscou à Saint-Pétersbourg. La barbarie du Kremlin l’effraya ; mais la place du Palais d’Hiver et les quais de la Neva l’attendrissaient parce qu’ils témoignaient d’un désir démesuré de ressembler à Paris .»



« Elle avait entendu dire que le shah de Perse égorgeait encore un mouton noir tous les matins : en Europe, cela ne se faisait plus. Ses belles-sœurs, qui parlaient d’une guerre ‘pan-pan’ comme d’une nécessité ou d’une diversion, l’épouvantaient. Elle contempla cette famille prête à s’entre-tuer ; elle comprenait ce qui la séparait si fort des êtres de Zamosc, () Versailles polonais plein de querelles, de passions, d’intérêts, de plaisirs (): c’étaient les siècles. Elle garderait son avance, à l’heure de Paris. Elle en arrivait à cette conclusion effrayante : les nations de l’Europe n’avaient pas toutes le même âge. Un grand malheur la menaçait parce que les peuples des Balkans commençaient, en 1913, leur XIVème siècle. Elle écrivit des lettres où son inquiétude se peignait. Elle envoya des nouvelles alarmantes, qui parurent incompréhensibles à tous ceux qui lui écrivaient de France. Pour ses correspondants, les évènements du jour s’appelaient la Jeanne d’Arc de Péguy, Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier ; Marcel Proust, dont elle venait de recevoir une lettre, lui annonçait, pour le printemps 1913, la publication de Swann. » (1)



D’ailleurs Marthe Bibesco elle-même, ses cousins Alexandre et Emmanuel Bibesco, et Marcel Proust étaient voisins et se fréquentaient. Marthe Bibesco vécut au rez-de-chaussée du 71, rue du Faubourg Saint-honoré. Ses cousins organisaient des soirées dans leur salon au 69 rue de Courcelles où Proust, qui habitait au 45 rue de Courcelles, y était reçu comme un ami. Le charme et le mystère de l’histoire de La Plaine Monceau vient de cette proximité de personnalités diverses et hors du commun, de cette densité de talents dans un périmètre restreint.



Patricia JARNIER - Tous droits réservés - 15 octobre 2007
Commenter  J’apprécie          20
Au bal avec Marcel Proust

Une résurrection de Marcel Proust à travers quelques lettres de sa correspondance avec Antoine et Emmanuel Bibesco commentée par leur cousine Marthe Bibesco. Le passage dans lequel Marthe Bibesco livre un démenti bien argumenté au snobisme de Proust pourrait lever les réticences des lecteurs potentiels retenus par le nombre de particules que cette oeuvre irradie. Cependant, il est à craindre que ce court texte n'aura guère d'intérêt pour ceux qui ne sont pas encore entrés dans l'oeuvre. Ce petit livre a plus valeur de postface que de préface à l'oeuvre de Proust,

La Recherche du temps perdu n'est pas un roman à clé dont le bottin mondain serait le passe-partout. Marthe Bibesco nous le démontre avec ce texte qui, contrairement à ce qu'on pouvait redouter d'un livre signé "Princesse Bibesco" sur la couverture, est une sorte de miroir posé sur La Recherche du temps perdu. La Princesse nous restitue moins les figures historiques ayant inspiré les personnages de l'oeuvre, que la sensibilité esthétique de Proust, la méthode, le regard sur les êtres, le souci des gens et le sens de l'amitié qui sont le ciment qui fait tenir la fameuse cathédrale. Il s'agit là d'une préface à la pléthore des commentaires proustiens plutôt qu'une introduction à l'oeuvre. Et de surcroît, on y trouve le plaisir de lire une belle plume (que Proust lui-même avait reconnue, sans flagornerie mondaine - du moins ai-je envie de le croire).

Commenter  J’apprécie          10
Le Confesseur et les poètes

J'ai beaucoup aimé "Le journal de l'abbé Mugnier" et je souhaitais approfondir cette lecture. En faisant quelques recherches, j'ai découvert cet ouvrage de Marthe Bibesco sur des correspondances entre l'abbé Mugnier et des écrivains (Cocteau, Proust, Montesquiou, Valéry, Baring).

Une lecture qui sans être désagréable, ne présente pas d'intérêt majeur. Il est préférable de rester sur le journal, qui se suffit à lui même.







Commenter  J’apprécie          10
Catherine-Paris

Belle autobiographie j'ai malgré tout préféré le livre de Ghislain de Diesbach (Librairie Académique Perrin, 1986) intitulé « La Princesse Bibesco. 1886-1973.La dernière orchidée » qui raconte sa vie d’une manière plus neutre et objective que ses propres ouvrages l’on fait.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marthe Bibesco (49)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature en vrac !

Qui a écrit "Parce que c'était lui, parce que c'était moi"

Blaise Pascal
Michel de Montaigne
François Rabelais
Victor Hugo

15 questions
269 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}