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Citation de evanna


L'année 1945 est une charnière dans l'existence de Georges Brassens. A cett époque en effet, il abandonne cette idée qu'il avait, chevillée au corps, de faire une carrière poétique. Car, jusque là, c'est poète qu'il voulait être. Entre 1940 et 1945, s'il a effectivement écrit une centaine de chansons, c'est plus de 400 poèmes qui n'ont aucun rapport avec les textes de ses chansons, qu'il a couché sur les feuilles de ses cahiers. De même qu'il devait, en partie, sa vocation de poète à sa rencontre, au collège de Sète, avec Alphonse Bonnafé, il lui devra d'y renoncer : "J'ai été tenté par la poésie, seule. Et c'est Bonnafé, que j'ai continué à voir au sortir du collège, qui, après avoir lu mes vers, m'a dit que c'était sans intérêt. Mes poèmes de cette époque présentaient quelque intérêt, bien sûr, mais je dégorgeais, comme on le fait souvent à cet âge-là, tout ce que j'avais avalé. Je transformais en miel ce que j'avais butiné. Tandis qu'après, avec le temps, je les ai arrangés avec ma sauce personnelle, et après, Bonnafé a changé d'avis. Mais, grâce à lui, je n'ai pas continué sur ce qui était alors une mauvaise voie, la poésie." Signe avant-coureur de cette prise de conscience, il avait écrit en 1944 à son ami Larue resté en Allemagne : "Je sens que si je pouvais me donner la peine, je deviendrais un grand écrivain car j'ai des tas de choses dans le crâne. Mais je ne peux et ne pourrai jamais les écrire. La chanson, voilà mon destin, c'est court et facile." (p. 65)
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