Le commun des mortels ignore que les cellules d'Henrietta Lacks ont permis la mise au point de plusieurs vaccins, dont celui contre le papillomavirus. Le hic, c'est que sa famille l'ignore aussi … puisque les cellules en question ont été prélevées sans son consentement, comme cela se pratiquait au siècle dernier avec les Afro-Américains.
Ce roman graphique captivant s'empare de l'histoire d'Henrietta pour susciter des réflexions d'ordre éthique : jusqu'où chacun est-il propriétaire de son corps ? Quand le consentement est-il nécessaire ? La recherche justifie-t-elle tout ? Comment faire la part des choses entre respect de l'individu et souci du collectif ? Qu'en est-il des profits générés par les vaccins et autres découvertes ? Les avancées de la science profitent-elles à tous ? …
Nous y réfléchissons avec une ado bien d'aujourd'hui, passionnée de science et révoltée par l'injustice. Elle a découvert l'histoire de HeLa un peu par hasard et nous en fait le récit, entrecoupé d'explications scientifiques à la portée du lecteur lambda et complété d'illustrations au trait rouge et bleu, rappelant des croquis scientifiques tracés au vol.
Une manière originale d'appréhender un sujet scientifique et de le rendre accessible à tous, un style graphique et littéraire directs : de quoi accrocher les grands ados !
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Une très jolie histoire avec de magnifiques illustrations. Je n'ai pas l'habitude de découvrir ce type de roman mais j'ai beaucoup apprécié. Il est d'ailleurs dommage que l'histoire soit si courte, j'aurais apprécié quelques pages de plus pour mieux me plonger dans celle-ci !
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Connaissez-vous Henrietta Lacks ? Je suis quasiment sûre que non. Et pourtant, les cellules de cette Afro-américaine atteinte d’un cancer du col de l’utérus ont permis le développement de plusieurs vaccins. Sauf que ces cellules ont été prélevées et utilisées sans son consentement. Ce qui parait assez évident pour une femme noire dans l’Amérique du siècle dernier.
Ce roman graphique est un docu fiction très fouillé qui aborde des sujets comme le racisme et le sexisme mais aussi le thème important de la bioéthique. Quel est le devoir d’information des médecins ? Est-on propriétaire de son corps ? Ce sont des questions complexes mais extrêmement importantes, surtout dans notre société où la marchandisation de tout prend de plus en plus de place.
Un roman graphique exigeant mais passionnant.
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L'album est propre, la mise en page aérée, le récit en revanche part un peu dans tous les sens (comme les pensées de la nouvelle grande sœur finalement!).
L'histoire est un peu longue (à l'image de l'attente qu'elle éprouve là encore).
J'ai trouvé ce récit peu adapté à un public jeune et peu patient. Je le conseillerai plutôt à part de 5-6 ans.
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Cet album raconte en toute simplicité, et avec une très grande sensibilité, la rencontre de Mila, une petite fille dont l’univers est composé de livres, avec sa voisine, Lucia, une vieille dame maitrisant l’art subtil de la broderie. Petit à petit, les deux personnages s’apprivoisent et l’amitié s’installe. Au fil des pages, Mila se rend compte des difficultés à lire de sa nouvelle amie. Avec beaucoup de délicatesse et une infinie bienveillance, Mila nous offrira alors une magnifique leçon de vie.
Quant aux graphismes, ils sont d’une vérité résonnante ! Les sobres illustrations sont croquées au noir avec de-ci de-là quelques touches de bleu ou de orange. Nous avons pris le temps de les observer minutieusement avec les enfants afin qu’elles en comprennent toute la finesse : comme cette tortue qui se recroqueville progressivement et sa transformation finale, le fait que l’on ne voit jamais le visage de Lucia mais seulement l’une ou l’autre partie de son corps, … Une lecture guidée donc afin qu’elles en comprennent toute sa subtilité.
Un album d’une grande beauté qui ne peut pas laisser indifférent !
Pour tous ❤
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Lucia est une brodeuse hors pair, brodant de fil bleu des fleurs identiques à celles du carrelage de l’entrée de l’immeuble. Cet immeuble où vient d’emménager notre petite héroïne férue de lecture et de livres. Ces deux êtres vont se rencontrer et nouer une amitié particulière autour des histoires, des broderies, des livres et des petites ombrelles en papier .
La petite fille découvre au gré de ses visites que Lucia est illettrée et subtilement, avec beaucoup de finesse, elle va l’initier à l’écriture. Comment ? A vous de le découvrir dans cet album aux illustrations où le noir du crayon papier côtoie le fil bleu de la bobine de Lucia. Les angles de vues focalisent notre regard sur moultes détails : une étagère remplie de bocaux aux étiquettes farfelues (indices du problème de Lucia), des rideaux, un pull brodé , une vieille radio ,… Nous ne voyons pas le visage de Lucia, l’auteur nous laisse l’imaginer . C’est un livre qui nous dresse un tableau par petites touches d’images et de mots , un récit intimiste très touchant.
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Lorsque Mila emménage dans ce nouvel appartement avec ses parents, elle ne sait pas encore qu'elle va y rencontrer une amie.
Et cette amie n'est autre que Lucia, une voisine. Cette dame a la particularité de lui raconter des histoires des artistes qui vécurent alentours il y a longtemps. Elle ne lit pas. C'est son imagination qui brode ses mots comme ses doigts dessinent de jolis motifs aux fils colorés sur son ouvrage.
Des illustrations sublimes honorent ce très bel album jeunesse qui se dévore trop vite tant il est court et ô combien touchant.
J'en aurai aimé beaucoup plus, il est beau, il est doux, et laisse en moi l'empreinte de sa douceur aussi profonde que le coup de crayon de sa vénérable créatrice.
Un grand merci à Babélio et aux Editions CotCotCot pour ce tendre moment avec elles.
https://littelecture.wordpress.com/2021/06/08/la-brodeuse-dhistoires-de-martina-aranda/
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🧶 L'histoire raconte l'amitié brodée entre une enfant arrivée fraîchement dans l'immeuble avec ses parents, et une vieille dame au doux nom de Lucia, qui va lui raconter tous pleins d'histoires 🧶
Ce joli livre est différent de ceux que j'ai déjà lu. En effet, il se lit très rapidement, illustré par de jolis dessins réalisés au crayon à papier. Malheureusement, je n'ai pas énormément accroché tant il se lit vite, mais il est parfaitement adapté pour de jeunes enfants pour la lecture du soir ou encore pour l'apprentissage de la lecture. Tout en poésie, il touche tout de même les adultes par son sujet délicat qui est la vieillesse et le temps qui passe.
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Un album plein de tendresse finement dessiné.
Un petit trésor d'album.
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Broderie, déménagement, vieillissement, Alzheimer, histoire, plaisir de lire, noir et blanc, crayon
C’est l’histoire d’un déménagement dans un immeuble, au-dessus d’une mercerie. Enfin la mercerie est fermée depuis que le mari de Lucinda… enfin, Lucinda n’a jamais continué sa phrase. Depuis, que la petite vient d’arriver dans l’immeuble, la vieille dame lui raconte des histoires, en brodant, lui concocte des pâtisseries, discutent avec elle. Elle suit le fil de l’histoire comme elle brode. Cela fait rêver l’enfant. Un jour, ses histoires sont décousues. Elle arrive difficilement à retrouver le fil de ses pensées. Alors, la petite fille lui amène ses livres préférés. Cette dernière va se rendre compte que c’est de plus en plus dure pour cette vieille dame de tenir une conversation. Elle a une idée, elle demande à la brodeuse de lui montrer et lui apprendre son savoir. Une lueur d’espoir que la mercerie reprenne apparaît dans les yeux de la vieille dame.
L’album est en noir et blanc surfilé de bleu. L’histoire a un goût de madeleines, de galettes et de confitures de ma grand-mère. Très chouette moment de lecture qui fait appel à mes souvenirs.
Beaucoup de poésies, de réflexions également. On a peur de la mort, de la vieillesse. L’auteur met des mots sur cette douce et lente descente vers la mort.
J’ai beaucoup aimé le passage où la petite fille prenait une ombrelle en papier à chaque visite chez la vieille dame. Quelle belle symbolique.
Le fait que la vieille dame ne veut pas lire les livres préférés de la petite file montre un malaise profond. La petite fille va comprendre que Lucia ne sait pas lire.
Les illustrations au crayon montrent la gravité du sujet. La touche de bleu sur chaque page exprime la présence du fil de l’histoire. Les motifs floraux sont à la délicatesse de la broderie.
"La narratrice est une petite fille sûre d'elle, déterminée.
Fine observatrice, elle sait aussi se faire discrète et patiente.
Elle aime les livres par dessus tout et les histoires (de Lucia)."
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