Ce roman de Mattéo Maximoff "Le prix de la liberté" traite d’une révolte romani au XIXe siècle en Roumanie. En effet jusque vers 1850 les Roms en Valachie et Moldavie appartenaient à un maître et leur statut peut être assimilé à celui d'esclaves mais avec un certain nombre de caractéristiques particulières.
Aux côté d'Haïdouks (sorte de bandits d'honneur) et avec l'aide d'ours, les Roms révoltés font face à l'armée. En 1996 l'éditeur Wallâda de Châteauneuf-les-Martigues (dans les Bouches-du-Rhône) a republié cet ouvrage.
En matière de littérature de jeunesse pour en savoir plus sur la vie des Roms en France vers 2010, on lira deux fictions (accompagnées à chaque fois de pages documentaires) "Maëlys et ceux des caravanes" d'Antoine Blocier et "Lyuba ou la tête dans les étoiles" de Valentine Goby et Ronan Badell.
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Un bon livre qui nous raconte un conte tsigane, par un tsigane.
Des textes assez rares, les tsiganes ayant surtout une culture orale.
Pour tout ceux qui s'intéresse à ce peuple et à ses histoires.
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Il s'agit d'un petit miracle : Matéo Maximoff a commencé à écrire en détention, pour une affaire plus ou moins liée à sa qualité de Tzigane. Et il s'agissait, puisqu'il est décédé en 1999, d'un véritable Tzigane, avec tout ce que cela peut représenter de handicaps du point de vue de la littérature : prévalence de la culture orale ou musicale, relations avec l'orthographe et il paraît que la sienne était bien délicate. Le miracle aussi de tomber dessus au déstockage d'une médiathèque de ma région : un livre des éditions Wallada, auto-distribuées, c'est-à-dire introuvables.
Nous nous trouvons donc dans les marges : la mise en page ou le style ne sont pas toujours très académiques, des coquilles subsistent. Dans l'ensemble, cependant, c'est finalement très intéressant sur la forme comme sur le fond. L'esclavage des Tziganes en Roumanie au dix-neuvième siècle reste peu abordé en littérature ou ailleurs et cet épisode d'histoire constitue un sujet original et de valeur. J'y ai appris des choses, comme le phénomène de déflation qui a conduit à la fin du système, mais aussi l'existence de camps des Tziganes esclaves à la périphérie des domaines, qui expliquent en partie leurs habitations contemporaines, même si la narration prédomine, en particulier l'action.
Sur la forme, on trouve certes peu d'antimétaboles ou de symploques, toutefois un style se dégage : usage de l'ellipse, prédominance des dialogues, emprunts aux langues étrangères parfois... La caractérisation marque aussi le roman : brève, parfois versatile. Les personnages agissent et changent de façon de voir les choses en fonction des circonstances. On devine un peu ces Tziganes qui en un instant peuvent sortir une lame et qu'on a peu intérêt à pousser à s'en servir. Le livre ne cache pas en effet la violence, parfois la misère, loin des descriptions idéalistes que l'on lit parfois de la vie de bohème. Du côté de la sociologie, on peut relever la place des femmes, qui serait de nature à alimenter bien des réflexions sur ce qu'on appelle l'intégration et ses difficultés...
Mais cela reste avant tout un roman d'aventures passionnant et les marges recèlent souvent autant voire plus d'intérêts que le centre.
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Pas inintéressant parce que les descriptions des mœurs, mythes, et règles de cette population sont données par un de ses membres.
Mais l'écriture ne m'a pas porté.
Quant aux histoires des personnages… j'ai eu le sentiment d'entendre les bavardages des enfants de l'école primaire.
Désolé.
Peut-être que j'attendais trop de ce récit de Maximoff.
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