"Les israéliens ne continuent pas les israélites; ils les métamorphosent.". Mati Ben-Avraham cite le perspicace André Malraux pour résumer le phénomène sioniste. Un extrait de la passionnante conférence donnée à la Librairie en compagnie de Jacques Bendelac .
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En juillet 1992, le Premier ministre Yitzhak Rabin s’adressait à la Knesset (parlement israélien) :
Je crois qu’à partir du moment où le peuple juif a décidé que c’est ici, en terre d’Israël, que notre Etat sera créé, il a également décidé qui seront nos voisins. A partir du moment où nous avons décidé que pourra naître l’Etat des Juifs, nous avons convenu que plus de 100 millions d’habitants des Etats arabes, des pays arabes, les Palestiniens, seront nos voisins...
J’ai souligné à maintes reprises qu’une paix qui ne garantit pas la sécurité n’a aucune signification.
p. 93
Une 1/2 heure auparavant, j'avais replacé mes micros, un près du poste de transmission, les autres dans les bunkers, le tout relié au Nagra que j'avais actionné. Tout a été enregistré : l'assaut des soldats égyptiens, leurs cris, les ordres qu'ils recevaient, nos cris, les échanges entre les bunkers, les conversations avec la base arrière, l'intervention d'Arik Sharon, au 2e jour, qui disait encore pouvoir sauver les bastions... Aujourd'hui, en travaillant sur ces enregistrements, j'en ai froid dans le dos.
Nous avons choisi de progresser en empruntant une ligne parallèle au canal et nous avons marché une vingtaine de kilomètres, en évitant de tousser. Par moments, nous sentions l'odeur du café préparé par les soldats égyptiens, ce qui nous permettait de repérer leur position. Nous nous sommes ainsi rapprochés des lignes tenus par les nôtres. J'ai établi un contact radio. Un tank est venu nous récupérer.
Il leur a dit crûment : "Je vous laisse le choix : ou vous faites des affaires en permettant à une femme de Tel-Aviv de venir acheter des élastiques pour ses culottes à Ramallah parce que c'est moins cher, ou je boucle tout, je mets en place des barrages tous les 500 mètres sur vos routes, et au lieu de vendre vos produits en Jordanie, vous les verrez pourrir dans vos camions ! " C'était ça, Dayan.