Je pris, aussi, peur des mots et j’en écrivis de moins en moins, bien que la pression exercée au-dedans de moi pour m’en faire écrire devînt rapidement vertigineuse. Je parle de peur, mais c’était un sentiment tout différent, une sorte d’usure de l’avenir, l’impression que j’en avais déjà dit plus qu’il ne m’était possible, que je m’étais devancé de telle sorte que la possibilité la plus future était là, un avenir que je ne pouvais plus dépasser.