Il vit naître la Renaissance et il la vit mourir, et nous retrouvons dans ses œuvres, profondément humaines, le reflet de tous les événements dont sa patrie, et dont son âme aussi fut le théâtre. Cet homme, au milieu d'un peuple de tyrans et d'esclaves, ne cessa d'être républicain et patriote. Il aima Florence, sa patrie, d'un amour profond et douloureux, comme celui de Dante. Au milieu d'une foule d'artistes qui se vendaient et de princes qui les achetaient, il resta indépendant et fier. Il fut chaste au sein d'une cour corrompue. De toute la hauteur de son génie et de son caractère moral, il domine son siècle. A tous ces points de vue il mériterait d'être étudié.
Ni la peinture ni la sculpture ne suffisent plus à calmer l'âme tournée vers cet amour divin qui ouvrit, pour nous prendre, les bras sur la croix !
Je me suis fait de l'art une idole et un tyran.