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Citations de Maurice Percheron (7)


On ne sait au juste pourquoi,mais, de tout temps et en tout lieux,les pauvres gens ont eu beaucoup d'enfants:peut-être est ce un présent des dieux qui veulent suppléer à la richesse absente par une tendresse familiale....toujours est-il que pour ne pas manquer à la coutume,un pauvre bucheron avait eu de sa femme_deux filles toutes les treize lunes.
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Comme des larmes coulaient sur les joues d'Ananda, le Maître leva un index réprobateur. "Comment avec tout ce que je t'ai enseigné peux-tu encore éprouver de la douleur ? Est-ce donc si difficile à un homme de se débarrasser de toute souffrance ?"
Et, avec une certaine lassitude devant la difficulté que pouvait avoir l'humanité pour sortir de sa gangue, il poursuivit : "Ne te laisse pas abuser, Ananda. La vie est une longue agonie, elle n'est que douleur. Et l'enfant a raison de pleurer dès qu'il est né. C'est là la Première Vérité."
"La Deuxième Vérité est que la douleur ne vient que du Désir. L'homme s'attache éperdument à des ombres : il s'engoue de rêves, il plante au milieu un faux Moi, et il établit alentour un monde imaginaire. Quand son âme le quittera, elle partira saturée de boissons empoisonnées. Elle renaîtra alors avec un ardent désir de boire à nouveau."
"La Troisième Vérité, c'est la cessation possible de la douleur. Tu ne l'obtiendras, ô Ananda, qu'en triomphant de toutes les amours que tu portes et en arrachant de ton cœur les dernières passions qui peuvent y rester encore. Alors, tu vivras au-dessus des Dieux."
"Mais écoute bien cette Quatrième Vérité qu'est la Voie de Salut aux huit chemins. Veille d'abord au Karman qui fait ta destinée future. Puis, n'aie que des sentiments dénués de malveillance, d'avidité et de colère. Ensuite, surveille tes lèvres comme si elles étaient les portes d'un palais habité par un roi : il ne doit en sortir rien d'impur. Et, enfin, que chacune de tes actions attaque une faute, aide un mérite à croître. Ce sont là les quatre premiers chemins. Ne penses-tu pas que n'importe quel homme puisse suivre ces quatre routes ?"
"Alors, acheva le Parfait, une fois que tu auras pulvérisé égoïsme, fausse foi, doute, haine et avidité, et que tu renaîtras, alors tu pourras dans une nouvelle existence suivre les quatre dernières routes qui portent les noms de Pureté droite, Pensée droite, Solitude droite, Extase droite. Tout naturellement tu seras, à ce moment, en mesure de vaincre ton désir de vivre sur terre, ton désir de gagner le ciel, tes erreurs et surtout ton orgueil d'avoir avancé sur le chemin de la sainteté. Tu seras bien près du Nirvâna."

Lorsqu'il sentit le froid gagner son ventre, Gautama s'étendit légèrement. D'un geste il éloigna l'assistance, ne gardant près de lui que ceux qu'il avait jugés dignes d'être les réalisateurs de son œuvre : leurs pieds s'étaient blessés, puis affermis, dans le rocailleux chemin de la Vertu. A ceux-là il rappela les dix commandements, les principes de l'Ordre, des préceptes de vie quotidienne, d'habillement, de nourriture, la manière de méditer, le danger qu'il y a à brûler des étapes.
"Ce seront cinq cent millions de fidèles qui, d'ici peu suivront la Loi. Ayant pris refuge en elle, je peux vous quitter."
Ses dernières paroles furent pour montrer le néant de ce que nous croyons devoir réellement exister : "Voyez le corps du Tathâgata : Tout ce qui est composé est voué à la destruction... Poursuivez votre fin dans la sobriété."
Puis il se coucha sur le côté droit et s'abîma en méditation tandis qu'une mélodie divine descendait du ciel. Personne ne s'aperçut du moment où le Bouddha passa de l'extase à la délivrance dans le Nirvâna où vit le silence éternel.
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Qui, sur la côte méridionale de Java, ne connaît Loro Kidul, déesse régnant au sein de l'océan Indien ! Beaucoup l'ont vue, de leurs yeux vue, et décrivent d'un air extasié sa face d'un bronze clair aux immenses yeux bruns, sa bouche dont le bétel a fardé les lèvres, le merveilleux diadème de corail incrusté de saphirs qui retient ses cheveux épars. Bien qu'elle émerge des profondeurs, elle apparaît aux humains sans une goutte d'eau sur le sarong de soie, non plus que sur le léger selendang qui laisse découverte une belle épaule ronde. Des néréides l'accompagnent, folâtrant, et une garde la protège, monstres marins à la chevelure verte semée de coquillages.
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C'est que le coeur mongol a compris que j'ai accepté de me plier aux traditions. Je sais qu'il faut laisser toute arme et bâton hors de la yourte, qu'on doit s'asseoir à main droite en entrant, sur le tapis de l'hôte, qu'on ne passe entre le feu et l'autel domestique adossé à l'entrée, qu'on ne réclame pas d'eau pour ses ablutions et que, plus rance est le beurre, meilleur sera le thé qu'il parfume.
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Cette fois, les trente épouses impériales n'accompagnaient pas le Souverain. Durant l'absence d'Indravarman le royaume et les foyers allaient rester aux mains des femmes. Ce ne devait sans doute pas changer grand chose, la femme Chame ayant, en ces temps, infiniment plus de droits que son époux et exerçant un implacable despotisme auquel l'homme était heureux d'échapper de temps à autre – ce qui, prétend un philosophe, expliquerait bien des guerres...(p. 13)
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Les femmes Laos sont douces, rieuses, nonchalantes et fort coquettes. Portant le chignon sur l'oreille, elles s'ornent de très beaux bijoux ciselés. Leur costume consiste en une jupe croisée en soie, une ceinture bariolée et une écharpe qu'on nomme le sin. (p. 140)
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La corvette La Vigilante avançait doucement dans la baie de Haïphong, entourée d'une nuée de sampans. Des milliers d'yeux contemplaient la figure en bois sculpté de l'étrave, le pavillon fleurdelysé et le personnage de haute taille, vêtu de blanc, qui s'approchait du bastingage après s'être agenouillé, les mains jointes et les yeux au ciel, sur le gaillard d'avant. L'an 1626 commençait, et c'était la première fois qu'un navire européen abordait sur les côtes du Tonkin. (P. 57)
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