Maxence Amiel

Alors donc j'eus vent d'un cinquième domaine refusant les boussoles, un dernier cardinal qui se perdait dans brises et cendres loin et tout près, vacarme à l'horizon de toute place, et discret havre mort. Alors seulement, après pendaison de mes luttes les plus vaines, j'eux vent du Cardinal des loups, que ne trouvaient que ceux qui ne le cherchaient pas, ou l'avaient oublié.

on verra se presser sous une pluie / sale salvatrice des formes / par nous inventées // même toi, ma levante, / même ton regard sera pris de tristesse, / car ce sera malgré tout / la fin de quelque chose// c'est là, à cette seconde géographique, / nos bras pour tes cœurs assiégés // assis, seul et la lumière // tu cherches un abri qui ne soit pas / complice des heures sombres / décales un instant ton murmure / vers cela que tu ne connais pas // elle arrive, c'est toi, c'est / l'image fantasmée d'un plus tard / une absente qui rit et / qui t'attend, ici / le ciel n'est pas toujours la demeure du tonnerre / il reste, après lui, sa sœur la pluie, / ses veilleuses éphémères, / cette lueur qui te dessine un monde // avec elle en chemin

Il faut que tout passe par le ventre. Rien par la gorge, ou si peu. Ce qu’il faut, peut-être, de colère pour que le chant s’élève. Il faut que le ventre se fasse caverne, profonde et lumineuse, où résonnent le chant et l’amour qui le guide.

Il faut que la gorge soit le canal, juste le canal. Canal qui gronde, mais canal. Il faut que le chant se forme au ventre car c’est là que se forme la vie. Nul n’accouche au monde par la gorge, ou alors un monde d’approximation et de mensonges.

Tout se joue là, au creux du ventre, au cœur du corps, dans ces allers-retours du vent dans la poitrine, dans ce ressac, aussi, du monde aux yeux et des yeux au monde…

Partout on me proposait la lumière feinte d'une carte. Je refusais toujours l'ingénieux et plat artifice de papier et on rêvait déjà de ma disparition lorsque je tournais le chemin de crête.

A cette brume d'hier

C'est ton alternance avec le gris des pierres qui te fait les berner. Toi et elles je sais que vous riez. Je vous entends le soir.