Je commence toujours par l’écriture de l’auteur car il me semble que c’est important cette première impression, ces premières lignes. Dans Colorem, l’auteur, Maxime Maclow, conte une histoire de couleur avec une plume simple et agréable.
L’histoire est découpée en chapitre pas très long suffisamment pour développer l’intrigue de chaque rebondissement.
Ébène suit un chemin long et tortueux que lui impose sa fuite et son destin. Il est plongé un peu durement dans le monde des adultes. Son passage d’un stade à l’autre est rapide et ne lui laisse pas beaucoup de temps pour penser à sa famille, à sa vie s’il n’avait pas été en fuite.
Le parcourt d’Ébène est une initiation à la vie, une initiation à de grandes choses qui le dépassent très largement, mais il s’attèle à sa tâche, subit ses expériences avec toujours à l’esprit de sauver les gens et se venger. Cette part sombre, cette sourde colère qui le pousse à vouloir se venger dans le sang et la violence, est tempérée difficilement par les personnes qu’il rencontre. Mais ennemis ou alliés, chacun lui apporte un enseignement précieux, volontaire ou involontaire sur la vie, sur sa conduite, sur la maîtrise de son pouvoir.
Quelques fois, Ébène essuie des revers et c’est ce qui est intéressant dans son évolution; car il ne lâche rien.
Cet univers est vraiment particulier, il peut paraître simple au premier abord mais il est beaucoup plus complexe que ça. Certes le sujet du bien contre le mal est connu mais dans cette histoire, ce sujet est utilisé de façon très original. J’ai beaucoup aimé cette multitude d’utilisations des couleurs pour des habiletés aussi différentes qu’étonnantes.
L’auteur aborde un thème de fond qui fait partie de l’histoire traversée par Ébène : La discrimination entre les gens Colorés et les sans couleur : les Ternes. En effet, certaines personnes nées avec une couleur méprisent ceux sans couleur, sans pouvoir, appelé les Ternes… et très souvent les puissants Colorés se servent des Ternes comme esclaves.
Maxime Maclow parle aussi de cette peur de l’autre, qui rend bête, jaloux et manipulable à souhait… Quelques Ternes se regroupent et envisagent des représailles contre les Colorés, une partie des Colorés utilise cette peur, cette différence entre les Colorés et les Ternes pour souffler sur les braises de la révolte…
Un dernier point sur la couverture qui résume bien l’idée du roman, simple et colorée, implicitement, elle donne le ton du récit. Cette illustration est réalisé par Déborah Delon
En Bref
L’univers de Colorem est étonnant et original sur la forme dans la façon d’écrire l’histoire avec des couleurs, le fond étant assez courant, la lutte entre le bien et le mal mais le récit se déroule avec un mélange surprenant de candeur et de gravité.
Le personnage d’Ébène est intéressant à suivre, son évolution se rapproche beaucoup de la réalité dans la difficulté d’apprendre, dans l’impatience de laisser les choses venir à lui… bref un protagoniste vraiment passionnant.
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