"Mange ce qu'il y a dans ton assiette !"
Voilà une phrase que vous avez certainement déjà entendue - voire répétée -, que le bon sens populaire ne conteste pas. C'est une question d'éducation. Et comme vous êtes bien élevé(e), vous appliquez la maxime : lorsqu'on vous sert de la nourriture, vous la mangez. Mais éducation n'est pas raison. A tel point que vous consommez les portions proposées comme si elles convenaient forcément, sans vous poser de question.
Il y a probablement peu de parents qui souhaiteraient que leur(s) enfant(s) ressemble(nt) au marin un peu rustre qu'est Popeye. Mais ce dernier possède un avantage certain - aux yeux des parents en tout cas - sur les autres héros de dessins animés ; il mange des épinards. En quantité industrielle.
Si personne ne doute de la nécessité de prévenir l'obésité et d'éduquer les enfants et adolescents à des modes de vie sains, trop peu se posent la question des effets réels de ce type de programmes sur la santé mentale et les comportements. Notamment sur les plus fragiles psychologiquement. En effet, tout le monde ne reçoit pas les messages de prévention de la même manière ni n'y réagit semblablement : certains peuvent être plus vulnérables sur les questions d'apparence, de satisfaction corporelle ou d'image de soi et répondre excessivement à l'incitation à manger sainement et à faire de l'activité physique.