Arrêtez-moi si je me trompe : étaient-ce des barbus qui conduisaient les trains vers les camps de la mort ?
Aussi répugnant soit ce qui est arrivé aux Juifs d'Europe, pourquoi les Palestiniens auraient-ils à en payer le prix ?
Invoquer la Shoah pour légitimer notre spoliation n'est pas défendable, pas plus que de revenir 2 000 ans en arrière pour retracer des frontières contemporaines.
Pour autant, une injustice ne doit pas en entraîner une autre : il est inconcevable de renvoyer les Israéliens.
Pour gagner ma vie et aider ma famille, j'ai travaillé six années en Israël, de quatorze à vingt ans.
Rencontrer de nombreux Israéliens de mon âge m'a permis de briser la logique de séparation instaurée sur cette terre.
(p. 60)