Anna lisait sur le plateau comme dans un livre. Le couteau qui avait dérapé, des mûres écrasées, les auréoles de vin rouge quand sa mère, ivre, se resservait d’une main malhabile, les taches causées par des casseroles brûlantes posées sans précaution et les cicatrices noirâtres des cigarettes oubliées. C’était à cette table qu’elle avait appris les règles maternelles. « On n’a rien sans rien. » « Economise sur la durée, tu feras face en cas de besoin. » « La vie n’est pas une partie de plaisir. »