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3.89/5 (sur 795 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Cologne , 1960
Biographie :

Mechtild Borrmann est née en 1960. Elle vit à Bielefeld, dans le Rhin inférieur.

Après une formation en thérapie par la danse et le théâtre, elle s’est lancée dans la restauration. Elle se consacre désormais à l’écriture.

Ses cinq livres publiés en Allemagne ont été salués par la critique. "Rompre le silence", son premier roman traduit en français paru aux Éditions du Masque en 2013, a obtenu le prix du meilleur roman policier en Allemagne (Deutscher Krimipreis, 2012).

Elle obtient le Grand prix de lectrices de Elle pour "Le Violoniste".

L'envers de l'espoir est paru en 2016 aux Éditions Le Masque.

Source : Editeur
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http://www.librairiedialogues.fr/ Annaïk de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Polars : "Sur le toit de l'enfer" de Ilaria Tuti (éd. La Bête Noire), "Présumée disparue" de Susie Steiner (éd. Les Arènes) et "L'envers de l'espoir" de Mechtild Borrmann (éd. le Livre de Poche). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Delphine le Borgne. Retrouvez nous aussi sur : Facebook : https://www.facebook.com/librairie.dialogues/ Twitter : https://twitter.com/dialogues Instagram : https://www.instagram.com/librairiedialogues/

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Citations et extraits (130) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens encore exactement de l'annonce : " En raison d'une situation radiologique défavorable dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, il a été décidé d'évacuer la ville de Pripiat, à titre de précaution temporaire. Nous vous invitons à emporter avec vous des vêtements pour trois jours, quelques provisions pour la route et vos papiers les plus importants." A 14 heures, nous devions nous tenir prêts devant nos maisons.
J'ai pris Mykola et la valise. Dans les couloirs, les voisins discutaient de l'évacuation. Quelques-uns refusaient de partir, trouvant tout ce cirque exagéré, d'autres se rongeaient les sangs. J'ai mis la valise dans le coffre et je suis partie. A la sortie de la ville, des autocars étaient stationnés à perte de vue et, tandis que je roulais le long de cette file interminable, l'expression "mesure de précaution" perdit son vernis trompeur. Je savais que jamais ils ne déploieraient autant d'efforts si la situation n'était pas grave. Je persistais pourtant à croire à cette histoire de trois jours. Ces trois jours au cours desquels tout allait s'arranger.
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Elle disparaissait presque entièrement sous la couette en duvet dont il l'avait couverte. Son visage avait cette innocence lisse qui rend jolies toutes les jeunes filles. Les lèvres charnues, exsangues, ressortaient à peine dans l'extrême pâleur du teint, qui soulignait d'autant plus les sourcils doucement arqués et les cheveux sombres, encore humides, ondulant autour de sa tête. Il ne connaissait même pas son nom.
Il avait perdu l'habitude d'être avec d'autres, perdu l'habitude de s'intéresser aux autres.
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Il raconta la confiance et l'élan qui les avaient poussés, lui et beaucoup d'autres, à essayer de changer le pays au début des années quatre-vingt-dix. La rechute et le retour aux anciennes structures, puis le nouvel espoir suscité par la Révolution orange et la déception quand le nouveau gouvernement s'était révélé aussi corrompu que le précédent.
- Le système n'a pas changé. Pas de travail, pas de place à l'université, pas même une bonne note à ton semestre, si tu n'as pas les bons contacts ou une enveloppe pleine de billets à donner à qui de droit, expliqua-t-il. Tout marche comme ça, même la milice. Des hommes comme Bergermann ont tellement "intériorisé" ce principe qu'ils l'appliquent où qu'ils soient. Et il semblerait que ça fonctionne ici aussi.
Et il s'ensuivit une discussion animée sur la différence entre corruption et lobbying.
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L'été, nous, les enfants, allions nous baigner dans la rivière toute proche. En fin de journée, les adultes nous rejoignaient parfois. Tandis que le soleil couchant embrasait la rivière, nous plongions d'un arbre dont les branches s'avançaient loin au-dessus de l'eau. Les femmes nous chuchotaient à nous, les filles, que la baignade dans la lumière du soir nous rendait belles, et nous sautions à qui mieux mieux dans les reflets scintillants jusqu'à ce que le soleil ait complètement disparu.
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Au village, on proclamait désormais officiellement que la vodka permettait de se protéger contre la radioactivité, et les magasins ont été rapidement dévalisés. Des substituts distillés en douce ont été mis en venta à des prix exorbitants. On en administrait même aux enfants : les mères en donnaient à leurs nourrissons.
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Tous les matins, on se rassemblait dans la cour de l'école et on saluait la journée en proclamant : " Pour la lutte en faveur de la cause du Parti Communiste d'Union Soviétique, soyez prêts ! Toujours prêts ! " En classe, l'institutrice nous parlait avec dévotion du Petit Père des peuples, des conquêtes de l'Etat ouvrier et paysan et fustigeait les ennemis de l'Union soviétique qui menaçaient notre pays et notre brillant avenir. Ensuite, on chantait debout, le bras levé et le coude plié : " Plus haut les feux de joie, les nuits bleues. Nous, pionniers, sommes enfants de la classe ouvrière… " J'aimais ce sentiment d'appartenance, j'aimais nous savoir unis dans une vision supérieure.
Dans le village, des affiches nous rappelaient que l'ennemi n'était pas loin, que des espions se trouvaient parmi nous. Je me souviens encore de l'image d'une ouvrière agricole coiffée d'un foulard rouge, l'index sur les lèvres. Au-dessous, on pouvait lire : " Les saboteurs sont parmi nous. Prends garde à qui tu parles ! "
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A la suite de l'incendie qui ravagea Hambourg à l'été 1943, quand ils réussirent à ramper hors de l'abri où ils avaient failli périr asphyxiés, ils ne possédaient plus rien, que les vêtements qu'ils avaient sur eux. (...)
Combien de temps restèrent-ils là où la rue passait jadis, sans comprendre ce qu'ils voyaient, il n'aurait pas su le dire. Mais la mère Kröger qui divaguait au milieu des ruines en hurlant le Notre-Père, le vieux Vogler qui gémissait inlassablement en invoquant le châtiment de Dieu et Mme Weiser qui restait assise à l'entrée du bunker en berçant dans ses bras le corps sans vie de sa fillette de deux ans, balançant le torse d'avant en arrière en psalmodiant : 'Elle dort... elle va bien... elle dort...', cela, il ne l'avait pas oublié. Il se souvenait aussi qu'à l'intérieur de lui, il n'y avait rien. Ni sentiment ni pensée. Juste cette incompréhension mêlée de stupeur qui le paralysait.
(p. 9-10)
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Courir au-devant des fusils
La mort est mon vœu le plus cher
Si les assassins le savaient
Ils se lasseraient

Christa Reinig
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"L'histoire, facile à penser, difficile à voir pour tous ceux qui la subissent dans leur chair .."
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Zone d'exclusion, octobre 2010

Une pie s'est posée sur la clôture. Son plumage aux reflets vert métallisé brille dans le soleil matinal; les extrémités blanches de ses ailes repliées ressemblent à des flocons qui n'auraient pas fondu.
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